La réponse immunitaire

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Je vous propose ce texte. Je ne l'assume pas vraiment. En plus il n'est pas fini. Mais bon, vu les études dans lesquelles je me lance, je sais que je ne le finirai pas, parce que le phénomène que je décris, et bien j'aurais compris qu'il n'était pas aussi simple. Alors je le poste maintenant (parce que les tags ça va un peu mais pas trop non plus).

Ça s'intitule "La réponse immunitaire" et... oui, on peut le voir comme une fanfiction sur la SVT. 

Je le dédie à @loumercierf parce que c'est la seule qui peut le comprendre dans son intégralité, je pense.



Il fait nuit. Oui, nuit, ce n'est pas si incongru, ça arrive tous les jours, enfin, toutes les nuits.

Dans un quartier pavillonnaire de la très célèbre ville de Grtebdjkjshg, les maisons aux lumières allumées (ils ont des droits chez EDF) s'alignent sagement.

Mais une seule maison nous intéressera, parce que sinon ça va être lourd.

C'est la maison des Martin.

François et Françoise Martin (cap de trouver un nom de couple pour eux?) se sont connus à la fac. Ce n'est pas très original, mais ce qui l'est, c'est eux: ils sont fans de biologie.

Pas des fans raisonnables, qui dissèquent pour passer le temps, oh non: des fans acharnées, qui vivent immunologie, mange anatomie, parlent évolution et rêvent génétique. Les Martin sont atypiques, voire traumatisants, ou peut-être simplement traumatisés.

Dans une des chambres de la maison des Martin, une enfant est allongée dans un lit. Ses draps portent le dessin de petites molécules, et aux plafond brillent des constellations d'acides aminés.

Un doudou en forme de cerveau dans la main, nommé Phénolphtaléine, ou Phiphi pour les intimes, elle attend la venue de sa mère, qui ne tarde pas à arriver.

«  Maman, tu me raconte une histoire?

— Oui Francine. Que dis-tu de celle sur la tectonique des plaques?

— Oh non, maman, je n'aime pas, bougonne la gamine.

— Bon, alors celle sur la formation d'une chaîne de montagne?

Francine secoue la tête, telle une sale gosse. Françoise fait un sourire de fan de biologiste (ou un sourire sadique typique de la mère qui traumatise son enfant sans scrupules).

— Bien, j'en ai une autre alors. Elle s'appelle: la réponse immunitaire. C'est bon?

Sa fille approuve. La pauvre. Elle ne sait pas dans quoi elle s'engage.

— Il était une fois, un virus.

— Comment il s'appelait? interroge aussitôt Francine en coupant Françoise.

— Il s'appelait... En fait, il avait un nom compliqué avec plein de lettre étranges et même des chiffres, alors personne ne retenait son prénom. Du coup on l'appelait Flau. Pas Flo, ni Flot, ni Fleau, mais Flau. Flau comme Flaubert, même s'il n'avait aucun talent pour l'écriture. Même s'il n'avait aucun talent pour quoi ce soit, mais bon ça, il valait mieux ne pas y penser.

» Il aimait bien ce surnom. Ce n'était pas le cas des autres virus, qui se moquaient de lui. Surtout le « clan de H », avec H1N1 et ses cousins, qui frimaient parce qu'ils avaient réussi leur coup (soit, causer une épidémie).

— Ils se moquaient de lui parce qu'il s'appelait Flau? demande Francine d'une voix naïve.

— Bon, en fait, ce n'était peut-être pas à cause de son surnom qu'on ne l'aimait pas, mais plutôt à cause de ses antigènes. Oui, comme tous les virus, Flau avait à sa surface, collés partout sur lui comme des grains de beauté disgracieux, des antigènes.

» Les antigènes, ils sont tous uniques, c'est un peu comme nos empreintes digitales, tu vois? Mais le problème de Flau, c'est que les siens, eh bien ils étaient démodés. Ringards. Du coup, on se moquait de lui.

Francine fronça son petit nez.

— Ce n'est pas très gentil, remarqua-t-elle.

— Les virus ne sont pas gentils, ni entre eux ni avec nous. »

Françoise trouva cette phrase si bien dite qu'elle courut chercher son Carnet de Phrases Bien Dites, et y nota ses derniers mots fébrilement. Puis, elle se rassit sur le bord du lit de sa fille et reprit avec calme:

« Quoiqu'il en soit, peut-être pour faire ses preuves, ou simplement parce qu'il s'ennuyait terriblement dans sa vie, Flau décida d'infecter quelqu'un.

— Ça veut dire quoi infecter?

— Cela signifie qu'il va s'introduire dans l'organisme d'un humain. Dans le cas de Flau, il a choisi le corps d'un certain Jacob. En effet, il avait entendu que Jacob n'était pas très au point sur les médicaments, alors il s'était dit qu'il lui serait facile de se propager chez lui.

» Il est donc arrivé dans son organisme, et, pour être franche avec toi Francine, il s'y est tout de suite plu. L'individu était jeune, sain, et puis, sans se mentir, ses tissus étaient d'une beauté! Flau se croyait au paradis des virus — si tant est que les virus aient un paradis, étant donné qu'ils ne sont pas vraiment vivant, donc ne peuvent pas vraiment mourir... Ou alors c'est l'inverse mais... Je m'égare.

» Flau commença donc à se balader dans les si beaux tissus de Jacob, à la recherche de la cellule à infecter. Parce qu'il lui en fallait une belle, de cellule, il ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin.

» Il chercha un petit moment, puis il la vit. Elle était parfaite, avec son noyau, son cytoplasme et ses organites...

— Comment elle s'appelait? demanda Francine, qui, vous l'aurez compris, avait la manie des noms.

— Nicole. Elle s'appelait Nicole. Flau alla donc à la rencontre de Nicole. Il l'admira un instant, puis, n'y tenant plus, il fit ce que font tous les virus: il lui injecta son ADN.

» Nicole n'était pas une lumière, elle ne remarqua rien et commença à produire les protéines que Flau voulait. À son insu, elle contribua à sa reproduction, et quelques temps plus tard, alors que les bébés virus qu'elle avait créé pour Flau étaient prêts, elle n'avait toujours rien réalisé.

» Et ce fut lorsqu'elle explosa, à la sortie des bébés virus, qu'elle comprit qu'elle avait été manipulée. Mais c'était trop tard, elle était morte, et des nouveaux petits Flau se baladaient chez Jacob, prêts à infecter ses soeurs. »

Francine se mit à pleurer, elle ne voulait pas que Nicole meurt mais Françoise la rassura en lui expliquant qu'elle avait pu faire sa mitose juste avant (ce qui est faux). Alors, ça va.

Françoise continua:

« Les petits virus étaient libres, libres d'infecter d'autres cellules. L'un d'eux, que nous nommerons Flau pour garder une certaine incohérence, chercha à son tour une cellule.

» Il en rencontra bien une, mais ce n'était pas celle à laquelle il s'attendait... Oh non. Il s'agissait d'une cellule dendritique. Ce sont des cellules qui patrouillent dans les tissus pour y repérer les éléments étrangers.

» D'un de ses bras, elle 



Voilà. Oui, apparemment j'aime m'arrêter en plein milieu de phrases (voir de mot). Mais si vous voulez savoir la fin, eh bien soit Flau et ses gosses meurent, soit c'est Jacob.

Mais vu que Jacob est un ninja, c'est Flau qui va mourir.

Allez, à plus tard, je vais chercher ma dignité.

La Nullité de MaribusWhere stories live. Discover now