Take it easy on my heart

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Ton accouchement est censé être le .. je dis bien censé car je sais que rien n'est science exacte, le jour de ma finale.

J'ai vite fais le parallèle... Je crois comprendre pourquoi tu ne voulais pas me montrer ce papier. Mais tu te trompes, je vais t'expliquer à quel point tu te trompes..


PDV de Lea

Je me réveille péniblement après m'être endormie dans une drôle de position.Je te vois assis à côté de moi, tu me regardes tendrement ou plutôt tu me contemple, comme si tout allait bien mais ta veine est visible, celle que tu as sur le front quand tu es perturbé.

Je te touche la joue pour te sortir de ta torpeur, tu me souris puis des plis d'anxiété se dessinent sur ton front comme si tu étais terrassé par un cauchemar : " Antoine ? "

Tu me répond à peine.

Je suis inquiète : " ça va ?

Tu hoches la tête mais je vois bien que tu es ailleurs et ça ne me suffit pas alors je prend ton visage entre mes mains histoire de te faire réagir : tu es sur que ça va, tu n'as pas l'air bien ! Tu es tout pâle."

Tu te lèves soudainement sans un regard pour moi et tu pars vers notre chambre. Je ne comprend pas grand chose ou alors peut être juste une, tu as besoin d'être seul.

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Je t'ai laissé une heure, de mon point de vue ça aurait du te suffire pour faire le point je suppose, de ton point de vue je dois bien avouer que je n'en suis plus sûre.

Je dois aller te voir, j'ai peut être fais quelque chose de mal, dis un mot de travers, en ce moment je suis désagréable avec tout le monde et encore plus avec toi, je le sais. Toi tu restes adorable, autant voir plus que d'habitude et je ne mesure pas assez tes efforts.

Je ne prend pas la peine de toquer à la porte de notre chambre, encore un argument en ma défaveur ...

Leur chambre 

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Leur chambre 

Tu te retournes et nous voila face à face.


PDV d'Antoine

Tu toques à la porte et je sais déjà que ça ne sert à rien de te répondre, que ça soit un oui ou non tu rentreras. Je me retourne et nous voila face à face, j'oublie juste un détail, j'ai le papier à la main. J'avais oublié mais toi tu l'as remarqué bien sur.

Tu me fixes et enfin tu prends la parole, je sais que tu vas te défendre, tu le fais toujours : "ce n'est pas ce que tu penses."

Je répète après toi.

Tu soupires : "je te vois déjà venir Antoine, je ne voulais pas te cacher ce papier en première intention, vraiment. J'avais peur de ta réaction, tu sais bien à quel point parfois tu peux partir dans des extrêmes sans aucunes raisons.

Tu soupires de plus en plus. Je dois t'exaspérer, je ne sais pas en fait.

Tu continues : je ne veux pas que tu rates....


PDV de Lea

Je soupire mais quelque chose est différent, au plus profond de moi, il y a ce sentiment que tout est sur le point de changer.

Je soupire de plus en plus, mais je te dois te dire ce que je pense : "je ne veux pas que tu rates ce match si important pour toi, cette finale que tu attends depuis si longtemps et dont tu rêves avec ton équipe.  A cause de mon accident tu as déjà perdu énormément de temps, perdu des opportunités, rater des grands moments. Je suis faible en amour, tu l'as toujours su et je suis égoïste aussi. Tu le sais aussi mais je veux changer. Je vais changer..

Tu me regardes étonné, un peu abasourdi mais tant mieux, tu passes à côté de mon malaise, de mes crampes, de la crispation de mon visage. Je ne sais pas ce qui m'arrive, toi même tu n'as pas l'air de t'en rendre compte mais je dois continuer.

Tu me dis : " arrêtes ! " Mais pourquoi tu cries.

Toi : "mais tout est différent... On parle de la naissance de notre enfant, de notre présent, mais bien plus encore de notre avenir.Un match de foot, peut importe dans le cadre de quelle compétition il s'inscrit, que ce soit une finale ou un match sans importance n'a aucune valeur à mes yeux en comparaison de ce moment que je m'apprête à vivre à tes côtés.Je ne t'aurais surement pas dis ça avant de te connaitre, avant de comprendre, d'ouvrir les yeux sur ce qui mérite mon attention.

Tu penses être égoïste mais c'est moi qui l'étais avant, tu n'as pas besoin de changer par ce que les choses vont changer sans toi, elle se feront d'elles même."

Je ne te suis plus Antoine, je ne peux plus t'écouter, te parler, je te regarde suppliante, mais tu ne me vois pas. Les mots ne me viennent plus, tout est flou, confus et pourtant cette fois tu dois vraiment écouter.

J'arrive à gémir, plusieurs fois, tu ne sembles pas entendre alors je rassemble toutes mes forces, je crie même si ça fait mal, même si au fond de moi je souffre, même si je pleure maintenant. Tu fermes les yeux avant de les rouvrir en direction du parquet.

Tu montres du doigt même si je sais qu'au fond de toi tu as compris ce qui se passait. Tu dois penser que c'est trop tôt, rien n'est une science exacte du disais. 

Je te supplie de m'amener à l'hôpital par ce qu'il faut que  ça cesse, il faut que tout s'arrête. 

On apprend à se connaîtreWhere stories live. Discover now