- Arrête de rigoler. Ce n'est pas drôle.

- Tu es sur tes gardes comme si ta vie en dépendait, se moque-t-il.

- Ne l'est-elle donc pas ?

Il arrête de rire et m'observe attentivement.

- C'est le cas.

C'est bien ce que je pensais.

- Tu dois descendre, m'explique-t-il.

- Je ne veux pas, refusais-je en m'asseyant sur le bord du lit.

- Il est déjà furieux, j'éviterais d'ajouter de l'huile sur le feu.

Je descends les marches une par une pour profiter du mieux de mes derniers instants de vie. J'en profite pour revivre certains moments dans ma tête. Comme les derniers souvenirs que j'ai de ma mère ou nos moments avec Julia.

Damien m'attend debout, penché contre la cheminée. Son regard est concentré sur les flammes. Il semble calme de dos, cependant, je sais que ce n'est pas le cas.

Quelques personnes sont assises sur le fauteuil. Je reconnais l'autre bêta. Je croise le regard d'une belle blonde. Elle me sourit méchamment avant de me relooker de la tête aux pieds.

- Je t'avais prévenu, commence l'alpha sans se retourner.

Je m'apprêtais à riposter, mais cela ne sert à rien. Hors de question que je m'excuse, alors je lui dis :

- Je...tu ne vas pas pouvoir me garder prisonnière éternellement.

Il se retourne d'un coup et me scrute de ses yeux verts qui semblent noirs tellement ils sont remplis de haine. Je remarque aussi qu'il tient un verre en main qui contient un liquide orange. Du whisky, je suppose.

- Pardon ?

- J'ai dit que tu ne pouvais pas me garder prisonnière éternellement, répétais-je calmement.

Je vois sa colère augmenter. Le verre semble vouloir exploser sous la tension. Cette fois, j'en suis certain. Il va me torturer.

Garde ton calme Rose. Garde ton calme.

- Si je le veux, je pourrai. Tu as bien vu qu'il t'était impossible de t'échapper d'ici. Et dommage pour toi princesse, je compte bien te garder.

Son ton est calme, mais je sens qu'il pourrait hurler à tout moment. Il ne peut pas me kidnapper et m'enfermer en plus. Je ne suis pas son objet. Il n'est pas meilleur que moi parce qu'il est un homme !

- Maintenant, monte dans la chambre, ordonne-t-il froidement.

- Non. Je suis descendu et je ne vais pas remonter tous ces escaliers.

De toute façon, je vais mourir. À quoi bon l'obéir ?

- MONTE !

- NON !

J'entends la blonde murmurer un « elle n'a pas osé ? ». Je sais qu'elle l'a dit exprès. Ce qui a très bien marché. Damien lâche son verre qui tombe par terre et finit brisé.

D'un coup, mon dos heurte un mur. Il vient de me plaquer contre le mur. Sa main entoure ma gorge. L'angoisse s'empare de moi. Il ne la sert pas assez pour que je manque d'aires, mais assez pour me faire comprendre qu'il en est capable.

Il finit par me relâcher. De peur qu'il recommence, je me retourne et monte les escaliers, me déclarant vaincu.

Je rentre dans la chambre. Au moment où je comptais m'asseoir sur le lit, Damien rentre d'un coup en claquant la porte. Je me penche en arrière alors qu'il s'approche dangereusement.

L'humaine et l'Alpha possessifWo Geschichten leben. Entdecke jetzt