II. La vie de colocataire

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- Pourquoi pas. Après tout Carla s'en va alors...

- QUOI ?!!! criais-je.

- Oui !!!!!! Merci Papa !!!

- C'était une blague. Répondit mon père en prenant une nouvelle bouchée de boeuf comme si de rien n'était.

Mon frère perd son enthousiasme pendant que je soupire de soulagement. Pour une fois j'apprécie un peu la blague. Venant de mon père c'est très rare.

- Alors il n'y a pas de problèmes pour que je parte ?

- Non, je ne vois pas pourquoi il y en aurait. A partir du moment où tu as tout ce dont tu as besoin.

Oh que oui j'aurais ce qu'il faut ! Tranquillité, nourriture décente,... Je rassure mon père en lui expliquant que j'aurais aucunement besoin de quoique ce soit sous le regard de ma mère qui semble très pensive. Je déteste ce regard: il est présage de nouvelles décisions catastrophiques.

- Je vais te préparer tout tes repas pour la semaine. Sors-t-elle soudainement.

Noooooooooooooooooon !!!!!!!

***

Je soupire en repensant à la proposition de ma mère. Elle m'étonnera toujours. Mais Dieu merci j'ai réussit à m'en sortir sans aucun repas concocté pour la semaine. Elle m'a seulement fait promettre de passer de temps en temps à la maison pour manger. Mais bien sûr je me connais et je sais que je vais oublier ma promesse dès que j'aurais quitté cette maison.

Je ferme le dernier carton et regarde ma chambre. Elle est exactement comme d'habitude à la seule différence qu'elle est un peu plus rangée. Elle va me manquer. C'est ici que ce trouve mon sanctuaire, l'endroit où tout mes livres sont nés. Tellement de souvenirs.

Mais je ne peut pas tout prendre avec moi.

Alors je me suis contentée de deux cartons comportant pour le premier tout mes appareils électroniques, et dans le deuxième quelques livres et objets auxquels je tiens. Sans oublier un grand sac avec mes vêtement.

Je regarde le tout qui a un air un peu spartiate. C'est vrai que je ne prend pas beaucoup, mais je ne vois pas la nécessité de prendre plus. Et au pire je pourrais toujours revenir.

Une fois toutes mes affaires dans la voiture je prend mes clés et regarde ma chambre encore. Je sais que ce n'est pas comme si elle allait disparaître après mais je ressent un petit pincement de coeur quand même.

Je regarde les étagères en gravant dans ma mémoire chaque bibelots. Mon regard s'arrête sur une vielle poupée russe que ma mère m'avait offerte il y a longtemps. Quand je la prend dans ma main elle s'ouvre et laisse tomber au sol son contenu. Raaahh ! Pourquoi ce genre de choses n'arrive qu'à moi ?!

Je prend néanmoins sur ma flemme monumentale pour me baisser et ramasser tout les morceaux. Même ceux qui se sont glissés sous la commode.

Quand je regarde dessous pour m'assurer qu'il ne manque plus rien je remarque quelque chose. Je tire le fameux quelque chose et découvre un dossier avec un grand X écris dessus. Sans réfléchir je le prend, qui sait je pourrais trouver peut être de vieilles pages de journal intime. On pourrais bien rigoler me connaissant.

***

Je conduis silencieusement vers mon appartement. Enfin notre appartement à moi et à ma coloc. Ce n'est pas totalement le mien. C'est plutôt le sien dans lequel je « loue » une chambre.

D'ailleurs quand j'y pense il faudra que je sois un minimum discrète avec mes activités littéraires. Je n'aimerais pas que cette fille découvre qui je suis et aille balancer sur tout les réseaux sociaux que FireQueen's Crystal n'est qu'une fille aux cheveux gras qui passe sa journée en pyjama et pas une héroïne super bien roulée.

Spleen GirlWhere stories live. Discover now