Briana X Ken 2: Le déferlement.

19

Chapitre 19 : Corde raide.

Je monte un peu fébrilement sur la balance : 67.8 merde. 7 kilos de pris. Je fronce les sourcils et décide de remonter , cette fois , j'enlève mes chaussettes, on sais jamais. 67.8, mon soutien gorge. 67.8 , mon boxer, 67.7. Aaaah j'aime mieux ça. Je me rhabille et m'installe sur mon canapé. Je me sens vraiment seule. Je regarde mes manettes et me rappellent amèrement les parties que je faisait avec Ken. Je m'allonge sur le canapé et attrape mon téléphone. 0 appels manqués , 0 appels en absence. Des zéros qui en disent long sur ma vie sociale.  Je soupire et fais défiler mes contacts . : "Ken le bg"  , j'ai l'icône du téléphone qui me fais du charme, je frôle mon doigt de dessus, tourne autour de l'icône , fais des va et vient. Puis me résout à verrouiller mon téléphone. L'abandon de Logan ne m'avait pas blessée, il avait raison peut être. Peut être que je n'arrivait pas a oublier Ken, peut être que je l'aimais encore. Non oui, je l'aimais toujours. J'ai toujours eu du mal à cerner les gens qui arrivent à aimer pendant des années et qui finissaient par haïr la personne pour l'éternité.

Mon téléphone vibra. Je l'attrapa rapidement , putain j'ai les mains moites en plus. "K..e..n..." c'est lui. Je décroche. Non. Oui. Oui. Non.Oui...

Ken : Ça va ?

Sa voix me semble étrangère , comme si c'etait la première dois que l'entendais.

Moi : Ouais. Ça peut aller. Et toi ?

Je le sentais sourire, comme si j'avais son visage face à moi.

Ken : Ça fait longtemps.

Moi : Un mois.

Tdb : Un mois putain.

Moi : Ouais.  

Lui : J'ai l'impression que ça fait..-

Moi : Une éternité !

Lui : Ouais. Je vais rentrer bientôt.

Moi : Je sais.

Lui : Je..sais que t'es en couple. Et ça se passe vine avec lui.

L'ange situé à ma droite me répétais de lui dire que je n'étais plus avec ce mec et que c'etait avec lui que je voulais être en ce moment même. Mais le démon déguisé en samouraï me répétait de raconter un mensonge.

- Oui. Ça se passe pas mal.

C'est ça d'écouter la voix du mal.

Il éclaircit sa voix , et inspira.

- D'accord...Cool alors...

- Cool.

- Ouais.

- Ouais.

- ..Je vais y aller alors ?

Naaaaaan pars pas ...

- Ouais. Ok.

- On se revoit bientôt ?

- Ouais.

- Bis...bye.

- Bye.

*bip* 

Merde.
J'ai à peine eu le temps de raccrocher que mon téléphone vibre à nouveau. C'est un numéro inconnu, je décide de ne pas répondre , si c'est encore les vielles publicités du samedi après midi non merci. Je me lève pour me faire un thé , quand il sonne à nouveau. Bon...

- Allô ?

- Toi, on t'appelle tu répond pas ?!

J'essaye de répéter la voix mais je n'y arrive pas.

- Qui c'est ?

- C'est Adèle !

- Ah....c'est toi....! T'a changer de numéro ?

- Ouais.  J'ai changer de téléphone ça va ?

- Mouais...

- T'es toute seule du coup ?

- Ouais.

- J'ai une soirée sur Paris , mais je sais que ça va être méga rasoir et j'ai besoin d'une partenaire. Dit-elle en rigolant.

Si c'est pour me taper la même soirée que celle de Logan , non merci. Mais je me regarde de haut en bas et je me pleins sérieusement. Une petite sortie me fera le plus grand bien.

- Ok...

- C'est a 20h , je viendrais te chercher chez toi.

- D'accord.

- On se voit ce soir ma biche ?

- Ouais.

Je raccroche en soupirant. Ça me branche pas trop mais je veux pas me non plus me couper du monde extérieur.

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19:54

Je rajoute un peu de mascara et enfile une des paires de louboutins que Mad m'a laisser , j'espère que mes orteils survivront.

Je descend en bas en entendant ma sonnette retentir. Je me regarde une derrière fois dans le miroir du salon , et file ouvrir.

Adèle est juste magnifique. Même sans effort elle dégage quelque chose de très fort.

- Sympa la tenue ! Me lance t'elle en arrangeant la bretelle de ma robe qui se barrait.

- Merci , toi aussi t'es vraiment belle.

Elle lève les yeux au ciel , et je referme la porte de mon appartement derrière moi.

Quelques mètres plus loin j'aperçoit la voiture qui est censé nous ramener sur le lieu de la fête. Évidemment , Adèle a un chauffeur.

Elle le salue et ont monte a l'arrière ensemble.

- T'a une drôle de démarche avec ses chaussures.

Je grimace déjà.

- Je me force. Je suis en mode survie la , mes orteils sont en train de faite de la contorsions.

Elle sourit et me propose d'échanger nos chaussures.

Je jette un coup d'œil et remarque qu'elle porte une paire de spartiates. Je sourit .

- Tu va y arriver ? Demandais-je en enlevant mes talons.

Elle éclata de rire.

- Je ne porte presque que ça ! J'ai du m'entraîner avant de défiler a Cannes.

J'enfile sa paire de sandales , en soupirant de joie. Enfin.

La voiture s'arrête , et je jette un coup d'œil a la fenêtre. C'est une chouette maison , en plein Paris. J'envie le propriétaire.

Adèle se retourne vers moi.

- N'essaye même pas d'engager la conversation avec eux.

J'hausse un sourcil, stupéfaite.

- Pourquoi ?

- Ces gens là n'ont absolument rien dans la tête. Laisse tomber. Si tu te sens pas a l'aize, fais moi signe , on rentre.

J'affiche un sourire pour la rassurer même si je sens que je vais passer une soirée extrêmement merdique.