House of Memories [OS]

House of Memories

PDV FRANK:

Des pas dans les escaliers. Rapides. Trop rapides. C'était dangereux. On ne devait pas courir dans les escaliers. On pouvait tomber, rouler, se cogner.Finir brisé. Tant de choses que je ne voulais pas voir arriver à la personne qui dévalait si rapidement ces marches.

« Frankiiiiiiie ! »

Un frisson parcourut ma colonne vertébrale à l'entente de cette voix, mais je décidai de l'ignorer, et essayai de me concentrer sur l'écran allumé en face de moi,resserrant mon emprise sur la manette. Arrête de courir dans les escaliers. Je t'en supplie. L'inquiétude me ronge dès que tu disparais de mon champ de vision.Je crois qu'un jour, ça va me tuer.

Je laissai échapper un grognement lorsque le petit personnage que je contrôlais ne parvint pas à sauter par-dessus un tonneau, mes sourcils se fronçant d'eux-mêmes.

Un monstre me poursuivait, sans que je ne sache vraiment pourquoi puisque je ne suivais pas le jeu, et j'allais mourir à cause d'un tonneau ?! Sérieusement ?!

« Frankiiiiie ! »

répéta Gerard d'une voix aigüe, atterrissant brutalement au pied de l'escalier après avoir sauté les dernières marches,

me faisant me recroqueviller sur moi-même rien que d'y penser.

Le jeune homme se précipita vers le canapé, où j'étais installé depuis une bonne heure, à « essayer » de jouer aux jeux-vidéos.

Je commençais à peine à me reconcentrer sur le jeu, mais il fallait croire que Gerard avait toujours la première place dans ma tête.

Je ne pus retenir un nouveau grognement de s'échapper de mes lèvres lorsqu'un grand « Game Over » en lettres capitales envahit l'écran,

tandis que Gee déposait doucement ses coudes sur mes épaules.

« Frankiiiie... »

gémit-il une dernière fois pour essayer d'attirer mon attention.

Dans un soupir, je basculai ma tête en arrière pour voir son visage.

Il était penché vers moi, un grand sourire mangeant la moitié de son visage et ses cheveux agissant comme un paravent contre les rayons du soleil,

plongeant son visage dans l'ombre. Je ne pus retenir un sourire.

« Qu'est-ce que tu veux, Gerard ? »

« Je cherchais mes vieux carnets au grenier, et je suis tombé sur ça ! »

s'exclama-t-il joyeusement.

Je remarquai alors la boîte poussiéreuse qu'il tenait dans sa main gauche.

Quelques moutons de poussière avaient déjà eu le temps de tomber sur mes genoux et le canapé.

Mes sourcils disparurent derrière l'amas de mèches brunes qui chatouillait mon front.

« Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? »

« Je ne sais pas ! C'est ce qui rend cette boîte intéressante ! Tu veux regarder à l'intérieur avec moi ? »

me demanda-t-il avec un ton enfantin qui provoqua une drôle de sensation dans mon ventre.

« Si tu veux... Tu m'as fait perdre ma partie, ça ne sert plus à rien que je joue maintenant... »

répliquai-je en haussant les épaules.

Je retirai délicatement les bras de Gerard de mes épaules et me redressai pour rejoindre le jeune homme de l'autre côté du canapé.

Il m'adressa un grand sourire en s'asseyant sur le tapis, serrant toujours la vieille boîte dans ses mains.