Chapitre 26 : Duel.

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Par mon esprit, je bouge, dans les étages supérieurs, un prisme et un miroir. La lumière, de verte, passe à bleue. Je fais bouger le morceau de métal qui bloque l'arrivée des rayons de soleil. La machine est désormais alimentée par tous ses flux. La couleur bleue emplit toute la pièce. Les liquides de la machine commencent à bouillir, répandant des effluves partout dans la pièce. Les corps inanimés des néophytes sont pris de convulsions lorsque ce gaz les englobe.

- Ta mort approche, erreur de la nature. Orba est averti de ta présence. Crois-tu que seuls les SD savent communiquer par la pensée ? Il arrive, et il va te tuer.

- Qu'en sais-tu ? Je lui ai échappé tant de fois.

- Mais cette fois-ci, fait une voix dans mon dos, tu ne peux m'échapper.

- Orba, fais-je, voilà bien longtemps. J'ai appris que tu avais eu quelques soucis.

La fille descend de la machine en courant et vient se placer derrière lui. Il étend ses bras et prononce quelques mots. Les âmes des néophytes s'échappent de leurs corps. Orba s'en repaît goulûment. Je lui dis.

- Tu prends leur vie pour avoir suffisamment de forces pour m'affronter, Orba. Tes pratiques sont ignobles. Et elles trahissent ton inquiétude à avoir le dessus sur moi. De même cette femme, elle n'est qu'une âme vivante en sursis ... tu l'absorberas aussi sûrement que les autres.

La demoiselle en question commence à prendre peur. Elle comprend ce que je veux dire. Orba se tourne vers elle avec un sourire mielleux.

- En cet instant, elle est trop précieuse pour me servir de simple nourriture.

Le regard de la demoiselle se détend. Orba pose une main sur son épaule. Avec une force inouïe, il lui attrape le cou. Elle commence à se débattre. Son regard exprime de l'incompréhension car l'Ober ne l'étrangle pas.

Je fais un bond en arrière. Je me retrouve aux côtés des armoires. Pendant ce temps Orba commence à modeler le corps de sa victime. La peau se grise et devient en acier. Le corps s'allonge et prend la forme d'une épée. Je ne perds pas de temps, je lance les armoires sur Orba. Ce dernier les repousse d'une pichenette. Sans qu'il le voie, ce que je lui ai envoyé s'est entassé devant la porte. Ainsi, personne ne pourra rentrer. Mon esprit s'enfuit un peu et change encore la position d'un miroir et réoriente un prisme. Dans la salle, une lumière diffuse blanche nous inonde. Orba n'a pas prêté attention à ces changements dans l'environnement.

Dans ma main, mon épée se tient prête à l'affrontement. Autour de nous, l'air semble crépiter. La tension est palpable. Sa puissance est énorme, tout autour de lui, une sorte d'aura irradie. Je relâche doucement moi aussi ma magie, je n'ai pas besoin de dépenser d'énergie inutilement, il sait ce que je suis, ou du moins en partie.

- C'est tout ce que tu sais faire petit SD ? C'est tout ce que tu peux m'opposer, à moi, l'apprenti de l'Héritier ?

- Qui crois-tu que je sois, Orba.

Une première salve de magie brute se dirige vers moi. Je relâche complètement ce que j'ai en moi et dévie sans difficulté cette attaque. Le sourire d'Orba quitte son visage. D'un bond, il se jette sur moi, l'épée en avant.

Le duel s'engage. La sauvagerie de mon opposant semble sans limite. Ses coups sont vicieux et pernicieux.

- Tu ne peux me vaincre, bientôt, tu m'appelleras maître.

- D'ailleurs, fais-je, doit-on t'appeler Orba ou Ruto désormais ?

- Comment oses-tu ? Comment peux-tu le savoir ?

- Je sais beaucoup de choses. Je suis passé dans un certain village pour voir une amie, depuis mon passage, les habitants sont partis, d'ailleurs, le village aussi est parti. Tu diras bonjour à Absyesoul, quand tu le verras en enfer.

Le réveil des Sang-dragonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant