Chapitre 10 : "Friday night"

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PDV Hope :

Vendredi 10 juin 2016 : aux environs de 23h

Oh mon dieu enlevez-moi ces papillons du ventre ! Je suis toujours en train d'embrasser Antoine. Je ne devrais pas mais impossible de me décoller de lui. Je suis beaucoup trop bien là. Ses lèvres chaudes se collent parfaitement aux miennes. J'ai cette sensation de bien être que je n'avais pas ressentie depuis une éternité, mais je sais ce que ça signifie et je...

???: HOPE SPENCER DUMOULIN !

Nous décollons rapidement et à bout de souffle. Et une tignasse brune me saute dessus. Malheureusement pour moi je sais que ce n'est pas Summer qui à crier mon nom mais bien ma mère.

Maman : Tu peux m'expliquer ?!

Summer s'écarte brusquement aussi étonnée que moi de voir ma mère ici.

Maman : Spencer ?! 

Je pense que vais regretter amèrement ce que je m'apprête à faire mais je n'ai pas le choix. Je me tourne vers Antoine plonge rapidement mon regard dans le sien comme pour m'excuser d'avance et balance à ma mère :

Moi : C'était une erreur...

Le blond me lance un regard que je n'aurais jamais voulu voir. C'est un mélange de déception, de tristesse et de colère. Il s'écarte définitivement de moi et part vers les vestiaires en claquant la porte. Ce qui prouve que je viens de l'énerver et de l'attristé par la même occasion.

Summer : Je t'attends dehors.

Summer s'en va et je me retrouve seule face à ma mère qui essaye de garder son calme.

Maman : Hope pourquoi as-tu fais ça ?

Moi : C'est lui qui a commencé... 

Bravo Hope, rejette la faute sur Antoine !


Maman : Peut-être mais tu ne l'as pas repoussé ! Donc je repose ma question, pourquoi ?

Moi : Je ne sais pas... Répondis-je dans un murmure.

Maman : Comment ça tu ne sais pas ?! Spencer ce garçon a au moins cinq ans de plus que toi ! Et puis vous vous connaissez depuis quoi, trois jours ?

Elle a raison sur toute la ligne. Sauf qu'elle oublie une chose, la plus importante d'ailleurs : il a une copine et il vient de la tromper avec moi...

Maman : Ça suffit ! Tu rentres chez toi immédiatement !

Moi : Non maman s'il te plaît. Ce stage est important pour mon avenir et tu le sais. Dis-je la voix tremblante.

Maman : Peut-être. Mais là tu n'es pas vraiment concentrée sur ton stage d'après ce que je viens de voir !

Je ne réponds pas et entends derrière moi la porte du vestiaire s'ouvrir. Je reste statique de peur de croiser son regard. Je ne veux pas non plus voir l'incompréhension ou le jugement des autres et encore moins le regard meurtrier de Kingsley.

Maman : Ne vous approchez pas de ma fille ! Toute cette histoire de stage est terminée. Elle rentre chez elle et reprendre le cours de sa vie !

??? : Ecoutez madame je comprends votre énervement mais croyez-moi nous avons vraiment besoin de votre fille, et je ne peux pas la remplacer maintenant. Je peux vous promettre que je veillerais personnellement à ce qu'elle passe le moins de temps avec Antoine si c'est ce que vous voulez, mais laissez-la finir ce stage.

Je reconnais la voix de Didier qui ce veut très calme et compréhensive à l'égard de ma mère.

Maman : Très bien. Mais il est hors de question que quelque chose de ce genre ne se reproduise. Sinon je porte plainte contre ce jeune homme.

Didier : C'est entendu.

Et elle s'en va. Je l'ai déçu, je l'ai vu dans son regard. Cette sensation est horrible. Je m'en veux tellement. Je commence à marcher pour la rattraper mais une main se glisse dans la mienne.

??? : Hope...

Je me retourne vers ma meilleure amie et fonds en larmes.

Summer : Arrête de pleurer je t'en prie...

Moi : Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter tout ça !

Summer : Aller viens t'asseoir et raconte-moi tout depuis le début.

On part s'installer dans les gradins vides à présent. Je lui raconte toute ma journée : l'histoire et le baiser de Kingsley, mon rapprochement avec Antoine depuis le premier jour, ma rencontre avec June, mes délires avec les gars et leur gentillesse à mon égard. Une fois mon monologue fini elle prend mes mains.

Summer : Tu as vraiment de la chance de vivre ça. Ces gens sont formidables Hope et ils tiennent vraiment à toi. Alors même si tu te sens coupable, crois-moi tu es loin de l'être. Tu t'es juste laissé vivre pour une fois dans ta vie. Malgré ce qui s'est passé aujourd'hui, ose me dire que tu ne t'es pas amusé, ose me dire que pour une fois tu n'as pensé qu'à toi ? Hope tu dois arrêter de douter de toi et de te soucier des gens autour ! Vis ta vie merde ! Tu es de loin la personne la plus belle, gentille, intelligente et aimante que je connaisse.

Moi : Mais Summer tu ne comprends pas ! Je suis en train de briser un couple et j'ai déçu ma mère dans la même soirée.

Summer : Hope en aucun cas tu es fautive. C'est lui qui t'as embrassé, donc c'est qu'il en avait envie tu ne crois pas ?

J'hoche la tête et me remets à pleurer doucement.

Summer : Pour ce qui est de ta mère tu la connais, elle était choquée mais elle va te pardonner. Aller arrête de pleurer, tu sais bien que ça me brise le cœur et que je vais finir par t'imiter. Et puis je t'avais dit que le t-shirt lui ferait de l'effet.

Je lui souris pour lui montrer que ça tentative de me faire rire à marcher.

Summer : Viens on va retrouver les autres sinon ils vont partir sans toi.

Je sèche mes larmes, tandis que nous marchons main dans la main vers le bus.
Nous retrouvons June devant celui-ci qui vient me serrer dans ces bras.

June : J'ai mis ton sac dans la soute.

Je la remercie d'un signe de tête et serre Summer dans mes bras.

Moi : Je n'ai pas envie que tu partes.

Summer : Ça va allez H. Appelle-moi autant de fois que tu le veux. Même en pleine nuit si tu en as besoin. Et souvient toi que tu n'es pas seule. Aller on se voit vite.

Je lui fais la bise et je suis June dans le bus. Tous les gars me regardent avec de la pitié. Je déteste ça parce que je ne suis pas la victime dans l'histoire, bien au contraire. Je prends place à l'avant pour éviter de le croiser et dit à June de se mettre à côté de Paul.

June : Tu es sure ?

Moi : Oui vas-y, je sais que tu en a envie.

June : Merci. Tu m'appelles si tu as un problème, ok ? 

J'hoche la tête et visse mes écouteurs, avant d'enclencher le mode répétition sur "A Little too much" de Shawn Mendes. J'augmente le volume au maximum et laisse mon regard partir dans le vide.

PDV Antoine :

Je sais qu'elle a pleuré et rien que d'y penser ça me donne envie de casser la gueule du con qui lui a fait verser ne serait-ce qu'une seul larme de ses magnifiques yeux gris. Le problème que ce con, c'est moi. Je ne peux même pas aller la voir et lui dire que c'était une erreur, parce que pour moi ce n'en était pas une...

Hugo : Qu'est-ce qui c'est passé devant le vestiaire ?

Moi : Je l'ai embrassée. 

Hugo : Sérieux ? Dit-il tout content.

Moi : Mec c'est mal ce que j'ai fait...

Hugo : Mais non Antoine c'est génial !

Moi : NON HUGO ! TU CROIS VRAIMENT QUE SI ÇA SERAIT GÉNIAL ELLE SERAIT DANS CET ÉTAT LÀ ?!

Le bus se stoppe devant le château et tout le monde se tourne brusquement vers moi à cause de mon volume de voix trop élevé. Elle me regarde au bord des larmes et descends du bus à toute vitesse pour récupérer son sac.

Moi : HOPE !

Je cours sans prendre ma valise et monte l'escalier le plus vite possible. Mais en arrivant à l'étage, sa porte de chambre est déjà fermée.

Moi : Hope ouvre cette porte je t'en prie... Ma voix se brise.

Je sais qu'elle m'entend. Mais aucune réponse ne parviens à mes oreilles alors je m'adosse au mur d'en face et attend. Quelques minutes plus tard, qui me paraissent des heures, Hugo arrive face à moi, ma valise en main.

Hugo : Aller bro va te coucher on verra demain... et encore désolé pour tout à l'heure dans le bus.

Moi : Ce n'est pas grave tu ne pouvais pas savoir. Merci pour la valise.

Je lui fais un signe de tête et rentre dans ma chambre afin de prendre une douche et d'essayer de dormir.

PDV Hope :

La musique résonne toujours dans mes oreilles lorsque je sens le bus ralentir puis s'arrêter. Je m'apprête à me relever tranquillement lorsque j'entends quelqu'un crier à travers la mélodie. Je tourne ma tête vers cette personne en enlevant mes écouteurs. La scène que je vois me fend le cœur. Antoine est en train de crier sur Hugo. Il semble épuisé. Lorsque ses yeux fatigués rencontrent les miens je ne peux m'empêcher de me sentir coupable une nouvelle fois. Je me précipite à l'extérieur en prenant mon sac. Il m'appelle mais je continue de courir vers ma chambre, pour m'enfermer à double tour et me jeter sur mon lit en pleurant à chaudes larmes.

Antoine : Hope ouvre cette porte je t'en prie...

Je ne réponds rien en espérant qu'il parte, même si au fond de moi j'ai envie qu'il me serre dans ses bras et qu'il me dise que tout va bien se passer... Suite à cette pensée, le marchand de sable m'emporte en laissant toute ma vie en désordre.

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Bonjour, bonjour !

Qu'avez-vous pensez de ce chapitre ?

Je suis cruelle, non ? Perso j'ai pleuré en écrivant ce chapitre !
Dites-moi dans les commentaires si vous aussi vous avez versez une petite larme ! Ju 

Unstoppable ☾ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant