Humaine parmi les Goules - Fanfiction Tokyo Ghoul

Chapitre nº3 : Hôpital

Lorsque j'ouvris les yeux, je me retrouvai face à une pièce aux murs complètements blancs. Je me redressai en grimaçant, je sentais une atroce douleur dans mon épaule. Ah, c'est vrai. Je m'étais encore faite attaquer, n'est ce pas ? Que pouvaient bien me vouloir toutes ces goules ? Pourquoi deux attaques en deux jours ? C'est complètement fou... Plus important, pourquoi Kaneki me sauvait-il toujours ? Repensant au garçon, mon regard balaya la pièce. Bizarrement, il était absent. Je dois bien avouer que sans sa présence j'avais un horrible sentiment d'insécurité. Je réalisai alors un immense effort pour me tenir sur mes deux pieds et je me mis à marcher en direction de la porte. J'étais sûrement dans un hôpital, après tout, tout autour de moi était blanc, ça m'en rendait malade. Lorsque je n'étais plus qu'à quelques pas de la porte, elle s'ouvrit brusquement et ce que j'imaginais être un médecin entra.
"Vous devriez vous assoir.
- Eh ?
- Votre épaule, expliqua-t-il, ce chien vous l'a bien amochée. Vous devriez rester assise, le temps de récupérer."
Un chien ? J'avais pourtant été attaquée par une goule. Je regardai le docteur avec un air d'incompréhension pendant quelques secondes, cependant, il ne semblait pas le remarquer. Peut-être Kaneki avait-il déclaré ma blessure comme une morsure d'animal pour éviter les ennuis. Après tout, si le fait que j'aie survécu à une attaque de goule se propageait, je me ferais sûrement interroger par tout le monde. Ça risquait d'apporter des problèmes, autant à mon entourage qu'à l'Antique puisque j'en revenais. Oui, c'est ça. Peut-être était-il parti pour être sûr de ne pas être suspecté, c'est vrai qu'il y avait des "détecteurs de goules" un peu partout en ville dorénavant. Malgré les conseils du médecin, je n'avais aucune envie de rester assise à ne rien faire. C'est pourquoi je me dirigeais de nouveau vers la porte. C'est alors que l'homme saisit mon bras.
"Nous nous sommes mal compris je présume, déclara-t-il, vous devez rester ici, ce n'est pas une proposition. Quel est le numéro de votre tuteur légal."
À ces mots je restais silencieuse. Me demandait-il sérieusement le numéro de mes parents ? J'étais majeur, il ne savait même pas ça ? Dans tous les cas, donner un numéro aurait été compliqué... Je m'empressai alors de libérer mon poignet de son emprise puis passai la porte sans un mot. Je me mis alors à courir dans le couloir jusqu'à la sortie. J'entendais ses pas me poursuivre mais je ne me serais arrêtée pour rien au monde. Des larmes commencèrent alors à brouiller ma vision. Comment voulait-il appeler mes parents alors qu'ils n'étaient plus ? Je sortis alors de ce bâtiment morbide puis je m'arrêtai. Où allais-je pouvoir aller ? Kaneki m'avait amené dans un quartier que je ne connaissais pas, autrement dit, j'étais perdue. Je regardai alors autour de moi. Pas de Kaneki en vue. Le ciel était sombre.
Quelle idée d'être sortie de l'hôpital en pleine nuit, surtout pour me retrouver dans un lieu inconnu. Peut-être allais-je encore me faire attaquer. Cette idée envoya toutes mes forces dans mes jambes, qui me portèrent jusqu'à un immeuble que je ne connaissais pas. Super, pourquoi ici ? Je décidai alors de regarder les noms sur les boîtes aux lettres. Peut-être que je connaissais quelqu'un qui pourrait m'héberger pour la nuit. C'est alors qu'un certain nom fut bien plus visible que tous les autres à mes yeux. J'appuyai sur la sonnette, attendant une réponse. Une voix énergique sortit alors de l'interphone.
"Salut ! Qui est à l'appareil ?
- Arisa Fujisaki, répondis-je.
- Arisa-Chan ! Entre !"
J'entendis alors le son de déverrouillage de la porte. Je montai les escaliers jusqu'à arriver devant la bonne porte. En un éclair, elle s'ouvrit.
"Bonjour, Hide."