Chapitre 11:(réécrit)

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Jour 5:

Je me réveille difficilement et tente de me tourner pour attraper mon téléphone et regarder l'heure, mais un bras autour de mon corps m'en empêche. Je repense aux événements de la veille et je ne sais pas si je dois en sourire ou en pleurer. Mais je préfère quand même en sourire, et puis ce n'est pas comme si on avait coucher ensemble, on s'est seulement embrasser et on s'est mis d'accord de ne plus jamais en parler et que c'était seulement un égarement. Malgré moi je continue de penser que cet égarement ne sera pas le seul. Même si on fait comme si jamais rien ne s'était passer entre nous, on finirait par recommencer car on s'attire mutuellement... enfin du moins il m'attire et je pense que si il m'a embrassée c'est que je l'attire un minimum et nous sommes seulement tout les deux pour une durée indéterminée. On pourrait tout faire pour l'éviter, on évite pas l'inévitable.

Je soulève le bras de Justin et le pose à côté de moi, sors de la tente et m'étire longuement profitant en même temps de l'air pur de la forêt.  Le feu est éteint, il ne reste plus que les cendres. Je ramasse le plus de chose possible et les mets dans une poche poubelle acheté hier.

—Salut, me fait sursauter la voix casser matinale de Justin. Bien dormi?

Je pose une main sur ma poitrine et me retourne vers lui en soufflant un bon coup. Je pensais avoir encore le temps de me préparer mentalement à le croiser. 

—Oui et toi? je lui réponds en souriant.

—Tu prend toute la place et tu ronfle, rigole-t-il. Mais sinon oui.

—Je ne ronfle pas et en plus tu mens parce que c'est toi qui prend toute la place.

—Non je ne mens pas.

—En tout cas c'est toi qui avait ton bras autour de moi et qui étais limite couché sur moi.

Il prend une mine offusqué et rigole de bon cœur et je le suis.

—Oui c'est vrai, me dit-il, mais tu n'as pas directement enlevé mon bras donc je suppose que ça ne t'as pas tant dérangée que ça.

—Comment....

—Je suis réveillé bien avant toi, me coupe-t-il.

—Et tu as quand même laisser ton bras? répliquais-je pour lancer la conversation sur son attitude de ce matin plutôt que sur la mienne.

—C'était confortable, répond-il de manière nonchalante en haussant les épaules. Il se baisse ensuite pour ramasser un plastique que j'avais du oublier puis le jette dans la poche poubelle que je tiens. Au passage sa main frôle la mienne et je frissonne à son contact. 

Je déglutis en espérant qu'il n'ait pas remarquer et baisse la tête pour cacher les rougeurs de mon visage. Je ferme le sac  poubelle en faisant un nœud et pars le poser à côté de nos affaires afin d'éviter de l'oublier quand nous partirons.

—Et pourquoi tu as continuer à faire semblant de dormir? lui demandais-je en revenant auprès de lui.

—Réfléchis un peu.. je me doutais que tu allais vouloir tout ranger dès le réveil, donc si je me levais après tu aurais déjà tout fais.

—Connard.

Il rigole et je pars à la tente pour plier la couverture que je mets ensuite dans la poche. Il s'approche enfin et sort le matelas de la tente il le dégonfle et le range dans le sac. 

—Je me rend compte d'un truc Hayley..

Je me retourne intriguée vers lui et tout en restant concentré dans la tâche qu'il effectue, il continu sur sa lancée:

—Ton insulte favorite c'est connard, tu me le dis tout le temp. Tu ne m'insulte que de ça d'ailleurs. 

Je lève les yeux aux ciels et souris car je sais qu'il a raison. On finit de ranger les derniers trucs qui traîne dans la clairière et on redescend à la voiture avec beaucoup de difficultés.

***

On s'est mis d'accord avec Justin, il conduit trois bonne heures puis on s'arrête pour grignoter un petit truc, sauf si on a faim avant ce qui est fortement possible étant donnée que nous avons juste fini les restes du "barbecue" d'hier soir. Une fois les trois heures de conduites de Justin passées je prendrais le relais jusqu'à ce l'épuisement prenne le dessus. Nous sommes dans la ville de Tarija et Justin va conduire jusqu'à Camargo et je prendrai le relais et on essayerait d'arriver jusqu'à Sucre. C'est à dire environ huit heures de route.

Je prend donc l'initiative de me reposer un peu pendant ces trois heures, il est dans les environs de dix heures et demie, a treize heures et demie  je prendrais le volant. Au bout d'une heure je finis par m'assoupir un peu.

***

Une petite secousse à l'épaule me réveille lentement, mes yeux sont ébloui par la forte lumière, je les fermes et fronce les sourcils en lâchant un grognement, ce qui fait rire le blondinet au dessus de moi. Je rouvre les yeux et la première chose que je vois est Justin la tête penchée vers moi un sourire craquant aux lèvres.

—Enfin tu te réveille, rigola-t-il tout en relevant son buste et se remettre debout. J'ai faim moi.

Justin me traîne hors de la voiture et m'emmène dans un petit fast food.

—On est un peu après Camargo, je ne me suis pas arrêter avant et vu que tu dormais tu ne demandais pas à manger, m'appris Justin en continuant de me tirer le bras pour que j'avance

—Tu n'avais pas faim toi? lui demandais-je.

—Bien sur que si, répliqua-t-il.

Je ne pose pas plus de question et on s'assoit à une table et la serveuse arrive directement pour nous donner la carte des menus, son regard traîne un peu trop sur Justin mais je n'ai pas l'impression qu'il soit vraiment intéressé par elle, car son regard reste rivé sur la carte de commande. Il doit avoir vraiment faim car elle plutôt jolie je trouve. La serveuse repart en me lançant un petit regard noir, elle doit sûrement penser que je suis la copine de Justin, et tant mieux à vrai dire. 

La suite du repas à passé en silence malgré les petits regards échangé avec Justin. Il m'intrigue, j'ai l'impression que derrière sa carapace il porte quelque chose de lourd, quelque chose qui l'aurait rendu tel qu'il est maintenant. J'aimerais savoir si ce que je pense est vrai, savoir si il existe un autre Justin, ou si il n'y a que le Justin arrogant.

—Tu penses à quoi? me coupa-Justin en souriant.

—À...je ... rien.

Je ne peux tout simplement pas lui dire que je pensais à sa facette cachée. Comment est-ce qu'il le prendrait? Je pense qu'il se braquerait. Alors je préfère ne rien dire ou mentir.

—Enfin si, je me demandais ce que ma mère veux absolument me dire. mentis-je en rangeant rapidement mon plateau pour le débarrasser et éviter d'autres questions de la part de Justin. 

Je me lève après ces mots et pars jeter mon plateau dans la poubelle à côté de notre table, le regard de Justin me suit je n'ai pas vraiment l'impression qu'il m'est cru. Il débarrasse à son tour son plateau et me suis à l'extérieur du fast-food.

Justin me lance les clés de sa voiture et je monte côté conducteur, je vais encore conduire une voiture sportive et je suis excitée comme la toute première fois. J'ai l'impression d'être une gamine devant une poche de bonbon. Je met le contact et démarre sous l'œil critique de Justin. Et comme prévu je vais rouler le plus longtemps possible pour essayer d'arriver à Sucre. Il est quatorze heure et si tout ce passe bien vers vingt heure nous y serons.


Covoiturage.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant