Laissez moi le temps...

Chapitre 8

-Oh bin tiens, ce n'est pas lui que j' entends là ? Tu vas pouvoir lui demander !

Il tourna la tête à son tour, j'en profita pour me glisser dans la salle de bain en vitesse et fermer la porte derrière moi. Cette situation était tellement drôle que je ne pus me retenir de me moquer de lui !

-AH ! On la ramène moins là !

-Tu m'as bien eu une fois de plus, je dois l'avouer. Tu es plus forte que moi à ce jeu-là !

Je glissai ma tête dans l' entrebâillement de la porte

-Je suis ravie que tu t'en rendes enfin compte et surtout que tu l'admettes et t'avoue vaincu !

-Que je m'avoue vaincu ?! Je...

Je ne laissa pas finir sa phrase refermant aussitôt la porte en riant:

-Alors, tu es prête ? Allez, on y va, on a une grande journée qui nous attend.

-Eh bien, tu pètes la forme toi aujourd'hui ! Ca va beaucoup mieux à ce que je vois !

-Ouais ! Je compte bien profiter de chaque minute de cette magnifique journée ! Je t'avais dit que ce n' était rien et qu'il ne fallait pas que tu t'inquiètes. Je ne me laisse pas abattre comme ça moi, je suis un vrai roque !

Je sortis de la salle de bain enfin prête.

-Je remarque aussi que chez toi la modestie fait également partie de tes nombreuses qualités !

Il se mit derrière moi, les bras autour de mon cou.

-Tu ne peux même pas t'imaginer ! Je suis aussi un gentleman... et en tant que tel je peux te dire que tu es ravissante aujourd'hui, ma petite Mia.

Il finit en m'embrassant dans le cou... un sursaut de frissons m'envahit.

J'étais tellement excitée à l'idée de passer de nouveau la journée avec lui ! Mon sourire ne décollait plus de mon visage, j'étais heureuse et pour une fois je ne culpabilisais pas de l'être. J'appréciais juste ce petit moment de bonheur... avec Sam. Je n'arrêtais pas de m'agiter dans tous les sens, impossible de me calmer, rire et parler sans cesse, de plus pour ne rien dire. Un peu comme quand on se prend une cuite. J'étais bourrée non pas par l'alcool, mais par l'euphorie. J'aimais cette sensation, ce sentiment qui s'emparait de moi.

Au moment de descendre, il passa son bras autour de mon cou avec son air de "beau gosse qui fanfaronne" ses lunettes de soleil sur les yeux !

Je pouvais sentir son odeur, son parfum boisé, je colla inconsciemment mon visage et la paume de ma main contre son torse. Mon corps était comme électrisait, envahie par des picotements. Il m'attirait et ça devenait de plus en plus incontrôlable. Comment résister, comment agir face à ces nouveaux sentiments, ces nouvelles sensations qui me submergeaient ? Devais-je me laisser aller sans me poser de questions, ou au contraire devais-je freiner mes ardeurs ? Toutes ces questions allaient rester sans réponses, je n'avait personne avec qui je pouvais partager mes angoisse, mes inquiétudes, mes questions ! Alors juste pour ce moment là, je décida de vivre tout simplement, sans réfléchir, sans penser aux conséquences de mes actes et sur la façon dont ils pouvaient être interprétés !

Je pouvais sentir son bras se resserrer contre ma nuque, comme s'il voulait m'attirer plus près de lui, mais comme moi il n'osait pas. Il ne détachais plus son regard du mien, je pouvais le sentir et moi... je n'osais plus croiser le sien, c'était assez effrayant et tellement enivrant comme situation et bon sang qu'est-ce que j'aimais ça !

Je souris, le repoussant légèrement de ma main toujours posée sur son torse.

-Aller arrête un peu de frimer, tu te crois trop irrésistible en fait !