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Transpirant comme pas possible, je regrette de ne pas avoir acheté le nouveau déodorant "anti-transpiration h24". Je passe ma main dans mes cheveux...mouillés qui se plaquent vers l'arrière. Très sexy.

La vraie équipe de foot joue sur le terrain principal où la majorité des filles sont assises dans les gradins. Nous ? Nous jouons sur l'autre terrain. Celui qui est derrière les gradins du principal terrain. Celui dont personne ne se soucie. Mais nous avons tout de même un entraîneur. Certes naze mais nous en avons un.

Le ballon arrive droit sur moi. Je le réceptionne sur mon torse avant de courir vers le but. Je menace le goal du regard. Ce dernier est en position, pieds écartés et mains en position. J'entends les exclamations de mes équipiers ce qui me rends plus confiant. J'ai réussit à passer les joueurs de l'équipe adverses plutôt facilement. Je me rapproche du but et...je tire. La goal s'élance pour stopper le ballon mais il passe tout de même dans les filets. Je viens de marquer ? Pour la première fois de cette année, j'ai vraiment réussit !

Les bras en l'air, je pousse des cris pas très viriles. Je me retourne près à sauter dans les bras de mon équipe sauf...qu'il y a un petit problème je crois. Les gens me regardent avec un regard de pitié. Euh... J'ai loupé quelque chose ? L'entraineur, exaspéré, retire sa casquette avant de se gratter le crâne. Ce dernier crie que l'entraînement d'aujourd'hui est finis. Un à un, les joueurs entrent dans les vestiaires. Martin reste à mes côté en rigolant. Les filles nous rejoignent sur le terrain.

- J'ai géré ! M'enthousiasme-je.

- Tu as géré pour marqué dans l'équipe adverse. La prochaine fois, vérifie que tu joues dans le bon camp, m'avoue Jane en me tapant sur le torse.

Je me tourne vers les filles et Martin qui se foutent, littéralement, de ma gueule. Super ! Je comprends mieux la réaction des autres. Je soupire.

- J'y été presque. Presque ! Gueule-je.

- Futur footballeur, on y croit mec ! Me tchèque mon meilleur ami.

Je le suis dans les vestiaires tandis que les filles vont récupérer leurs affaires.

- Jane a l'air cool, non ?

- Jane ? Elle se croit "mademoiselle parfaite", argumente-je en la voyant partir. Elle a cassé mon délire.

- Pauvre chou ! Intervient Enzo. Les filles ont l'air de l'apprécier.

- Jane est une canon, confie Martin.

Je ne peux pas le contredire. Sous ses airs de mademoiselle parfaite, elle a un charme qui ne passe pas inaperçu par nous.

- Jenny et Lia aussi sont bonnes.

- Jenny et Lia sont trop bonnes pour nous !

Nous nous changeons dans les vestiaires en parlant de filles. Les filles étant le sujet de discussion le plus répandu chez les mecs, ce qui est tout à fait normal. Nous avons le droit de fantasmer...ou autre, tant que nous ne se faisons pas choper par quiconque.

Ayant finit de nous changer, nous sortons des vestiaires, qui puent au passage. Je prends ma bicyclette bleu et je marche à côté de celle-ci. Les filles nous rejoignent et nous passons devant le vrai terrain de foot. Il y a beaucoup plus de monde que sur notre terrain. Cela fait deux ans que je me bat pour être sur ce terrain et cette équipe. Deux ans que j'échoue. Cette année, c'est ma dernière chance. Après, je ne pourrai pas raconter à mes enfants que j'étais capitaine de l'équipe de foot, sauf si je leur ment.

- T'inquiète pas. Si tu vaut vraiment ce que tu dis, tu l'auras cette place, me réconforte Jane.

- Tu comprends pas, dis-je simplement en accélérant le pas.

Je l'entends soupirer. Nous nous dirigeons vers chez Enzo. Partie play ce soir. Les filles nous disent au revoir puis elles partent de leur côté. Elles vont sûrement bavarder dans le parc. J'aurais bien aimé aller à des soirées comme les "vrais Bad Boy", mais il n'y en a pas. Ou alors, nous ne sommes pas invités... Ça fait mal quand même.

- Cette année, je me fais Alexandra, annonce Enzo fier.

Surpris par cette nouvelle, Martin et moi lui sautons dessus en le taquinant.

- Pas mal, dans ce cas, je me jette sur Nina, poursuit Martin.

- Nina ? La rousse ? Oh non ! M'exclame-je.

- Tu crains mecs ! Elle ressemble à une tomate, rigole Enzo.

- Elle est sympa et elle m'a aidé à mon dernier devoir, nous informe mon pote.

- Hou ! Ça sort les bails ! Alors moi, je me penche sur... Réfléchis-je.

- Amy ? Conseille Enzo.

- Jane ? Propose Martin en même temps.

- Amy est moche. Et Jane, elle est trop... Sage, contredis-je.

- Sage ? Je suis sûr qu'elle a déjà baisé plus de mecs que tu n'as baisé de meufs, sourit Martin.

Je souris à mon tour. Enzo me donne une tape sur mon épaule.

- Mon égo en prend un coup ! Claironne-je.

- Combien t'en a baisé ? S'intéresse Enzo.

- Pas beaucoup ! Convains-je.

- Une seule. C'était à la fête d'anniversaire de tes vieux qui avaient invités tes nouveaux voisins avec leur fille. Elle était blonde, boutonneuse, moche, un peu ronde...commence mon pote.

- Oh mon Dieu ! Comment tu te souviens de ça ? C'était il y a deux ans ! Me plains-je.

- Ouais bah à l'époque, ça m'a choqué ! Tu m'as tout raconté en détails car, soit disant, tu avait passé le cap.

- J'étais heureux à l'époque. Je me considéré comme un grand, rigole-je.

Nous arrivons chez Enzo et nous montons directement dans sa chambre.

- Vous savez quoi les mecs ? Demande-je.

- Quoi ? Me répondent-ils en coeur.

- On est des putains de Bad Boy.








Parole d'un (faux) Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant