Chapitre 149

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C'est vrai que je n'y ai jamais pensé. Je ne suis pas des femmes qui ont eu l'incontestable envie de faire un enfant. J'ai jamais eu cette envie, mais je n'y ai jamais pensé donc en même temps ça se comprend. Un enfant avec Matthieu ? C'est encore plus un engagement que de l'épouser... Un enfant ? Mère à 27 ans ? Oui, ça se tient, c'est pas comme si j'avais 15 ans quoi... De toute façon j'ai toujours pensé à avoir un enfant vers la trentaine mais si Matt m'en avait pas parlé je ne me serais jamais réveillée... Sur cette réflexion je m'endors.


3 MOIS PLUS TARD :

Après avoir mûrement et longtemps réfléchi (un mois tout de même) j'ai accepté de faire un enfant avec Matt. J'ai donc arrêté la pilule puisque à ce qu'il paraît il y a un temps d'adaptation avant que les ovaires fonctionnent de nouveau ou quelque chose dans le genre. On essaie donc depuis 2 mois d'avoir un enfant. Depuis c'est l'amour fou, je ne me suis jamais sentie aussi proche de lui. Je construis une relation vraiment sérieuse avec lui et je trouve ça magique. Aujourd'hui nous somme en pause sur la tournée, après avoir passé une semaine sur Paris je pars pour Saint Etienne, car mon grand-père est entre la vie est la mort. Je veux profiter un maximum d'eux mais c'est difficile étant donné que j'habite loin... Je suis partie ce matin vers 8h et je viens d'arriver à 10h30 à Lyon Part Dieu c'est ma cousine qui vient me chercher car je reste là pour 2 jours donc je vais dormir chez elle ce soir et demain soir. Elle me conduit donc chez elle, je dépose mes affaires, on parle un peu puis on mange avec toute sa famille. L'après-midi on va à l'hôpital voir mon grand-père. J'entre dans sa chambre regarde dans la pièce, il y a ma mère et mon père qui loge chez ma tante qui est présente ainsi que ma grand-mère et lui, j'ai si mal de le voir comme ça. Je dois rester forte, je ne vais pas pleurer devant lui, je n'ai pas le droit de faire ça. Je m'approche de lui, l'embrasse


Moi : Ça va papi ?

Papi : Plus trop, et toi ?

Moi : Moi ? Ça va, ça va


Plus trop... Il n'a plus la force de se battre... Il peut tout laisser tomber du jour au lendemain s'il ne se bat plus. Je passe l'après-midi avec lui et une partie de ma famille étant venu lui rendre visite. Le soir on rentre chez ma cousine puis le lendemain étant donné qu'elle travaille je pars à la même heure qu'elle puis erre dans Lyon... Je marche le long du Rhône, quand j'estime m'être trop éloigné de la ville je regarde l'heure : 11h. Il faudrait peut-être que je retourne dans la ville histoire de manger. Je m'arrête dans un sushi shop puis prend le métro pour aller à l'hôpital. J'entre dans la chambre de mon grand-père. C'est moi où j'ai l'impression que le nombre de machine autour de lui a doublé ? Ma grand-mère est à côté de lui et lui tient la main, ma mère est tellement triste... Elle sort de la chambre et moi avec


Moi : Qu'est-ce qu'il y a ?

Maman : Son état s'est empiré durant la nuit... Il a vraiment du mal à respirer et son rythme cardiaque s'affaiblit de plus en plus... (elle est au bord des larmes)

Moi : Maman

Je la prends dans mes bras, elle en a besoin. Au bout d'un moment elle sort de mes bras en s'essuyant ses larmes

Moi : Maman, tu peux pas pleurer, tu n'as pas le droit, tu ne peux pas lui montrer ça...

Maman : Je sais, écoute, vas-y je vais prendre l'air


Elle part puis je rentre dans la chambre, je vais dire bonjour à ma grand-mère puis m'approche de mon grand-père et dépose lui dépose un baiser sur la joue malgré la machine qui l'aide à respirer. Un minuscule sourire se dessine sur son visage, ce qui me donne les larmes aux yeux... Je me tire une chaise puis m'assois à côté de lui et lui prend la main, il n'arrive même plus à serrer la mienne. Je discute un peu avec ma grand-mère étant donné que mon grand-père ne peut plus parler. Au bout d'un moment ma mère revient puis on discute encore mais à un moment un blanc s'installe, je décide de sortir à mon tour. Matt m'a envoyé un message pour me demander comment ça se passait, je lui réponds que c'est horrible mon grand-père est vraiment pas bien. Je marche un peu dans le parc puis remonte. Je reste encore une heure puis décide de partir et je rentre en métro chez ma cousine. Elle était là, ainsi que sa fille, je leur dit bonjour puis elle me demande elle aussi des nouvelles de notre grand père, je lui dis ce qu'il en est. Son mari rentre puis on mange et on va regarder la télé. A 21h alors que Simon était en train de coucher la petite je reçois un message de ma mère


Maman : « Ton grand père est décédé »


Je prends ça comme si je venais d'être frappé par la foudre... J'ai les larmes aux yeux, je montre le message à Coralie. Elle me regarde elle aussi les yeux humides puis elle me prend dans ses bras, je pleure. Je crois qu'elle aussi. Simon revient, on se tourne vers lui il nous voit triste vient s'assoir vers nous


Simon : Je suis désolé


Merci, mais c'est pas ça qui va changer le fait qu'il soit mort... « Je crois que je vais aller me coucher » lanc    ais-je et je me lève et vais dans ma chambre. Je m'écroule sur mon lit et sort toutes les larmes de mon corps. Mon grand père est décédé et une partie de mon monde s'écroule avec lui. Je crois que je me suis endormie en pleurant. Le lendemain je me lève aux alentours des 9h, je reste une demi-heure dans mon lit puis envoie un message à Matt « Il est décédé... » Puis je me lève. Sur la table de la cuisine je vois un mot avec la clé de la maison. Je déjeune puis sort dans Lyon une nouvelle fois. Ça va peut-être me permettre de ma vider la tête. Je prends mes écouteurs et mets Coldplay, c'est des chansons tellement tristes, je ne sais pas pourquoi, ça m'enfonce encore plus. J'ai même réussi à pleurer dans le métro... Je sors du métro et marche, tête baissée. Je vais m'assoir au bord du Rhône et regarde l'eau passer. Le courant. Ça me fait penser à la vie, je ne sais pas pourquoi... Enfin à la mort plutôt... Je reste là l'air morose pendant au moins une bonne heure. Puis je me lève et repars dans ma marche. Je vais à la cathédrale, autant en profiter pour passer un dernier message à mon grand-père. Une fois sortie je vais m'assoir sur un banc d'ici on voit toute les hauteurs de Lyon. C'est ici que j'ai dit « Je t'aime » pour la première fois à Matt... « Sara ? » qui est-ce ? Qui vient me déranger dans ce moment, assez dur pour moi. Je tourne la tête avec une vitesse qui me semble quasi-inexistante tellement elle est lente. Lucas... Je l'aime bien, mais j'ai pas vraiment envie de me faire déranger là...

Lucas : Sara ça va ?

Moi : Oui oui


C'est totalement faux, j'ai envie de crier au monde entier que la vie est injuste que ce sont les meilleurs qui partent en premier. Mais bon, il a fait sa vie, et dieu a en a décidé ainsi


Moi : Et toi ?

Lucas : Ça va, qu'est-ce que tu fais là ?

Une belle retrouvailleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant