''Oui ...je le veux''

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Aujourd'hui aurait pu être le plus beau jour de ma vie. J'aurai aujourd'hui pu me réveiller avec le plus gros sourire au monde et l'envie incommensurable d'être la femme de quelqu'un et de le crier au monde entier tout de suite après. Mais ça, ce sera peut-être dans une autre vie pour moi. Car dans celle-ci, je commence plutôt cette journée par une terrible migraine et une folle envie de me volatiliser... pour ne jamais revenir. Vous me direz qu'il est encore temps, que je peux prendre les choses en main et disparaître mais y croyez-vous vraiment ?

Pour moi, plus rien, à moins d'un miracle, ne peut changer les choses. Mon sort est scellé ! Ainsi, je sortais de mon lit ce matin la mort dans l'âme. Tout me parrainait fade, inhumain et surréaliste.

Pour m'empêcher de faire des folies, je commençais par un long et savoureux bain chaud qui me prit un peu plus une heure et dans lequel, ma famille vint m'extraire.

Il fallait que la journée commence et tout dépendait de moi, m'avait-on fait savoir. Je prenais une profonde inspiration et me résolu à sortir de la salle de bain. Autant en finir le plus rapidement possible. Pour commencer, je me vêtis d'une tenue très simple pour saluer les personnes de la famille déjà présente, les amis et connaissances installées au salon du haut.

Ensuite on me permit d'avoir cinq minutes pour mon petit déjeuner

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Ensuite on me permit d'avoir cinq minutes pour mon petit déjeuner. Je dois avouer que ce dernier n'avais jamais été aussi copieux. Tiens au moins ceci en avantage ! Je pensais me régaler mais je découvrais vite que je n'avais aucun appétit. On m'obligea tout de même à me nourrir un minimum.

Ma tante qui me surveillait indiquait que la journée risquait d'être longue et que j'aurai besoin de force.

Honnêtement je n'en avais cure mais je gardais cela pour moi. A la suite de mon petit repas, les choses s'enchaînèrent très vite. Dès que je réapparu en bas, il y eut des certains brouhahas: des acclamations, des griots qui chantaient les louanges de ma famille et quelques pas de danses ici et là. Obligé d'y accorder un minimum d'intérêt, je me retrouvais au milieu d'un groupe de femmes ou les visages m'étaient presque tous inconnus. Je regardais autour de moi et ne voyais nul part ma mère. Mon stress augmentait. Elles ont dû remarquer car très vite, on m'a apprit qu'elle se trouvait dans la cuisine. Je me dirigea donc vers celle-ci avec le petit groupe qui me suivait en chantant.

Lorsque je retrouvais maman, elle était en pleine organisation. Elle donnait les instructions au petit groupe qui était avec elle concernant la nourriture et les boissons. On voyait tout de suite le chef d'orchestre en elle. L'arrivée non sans bruit que je fis lui fit tout arrêter, leur firent tout arrêter. Nos regards se croisèrent et elle vont tout de suite me prendre dans ses bras. Mon cœur s emplit. Je finis par verser quelques larmes chaude quand les griots reprirent leur chansons mais cette fois, faisant les éloges de maman, cette femme qui me porta dans son ventre neuf mois, qui la première m'ouvris les yeux aux prodiges de la terre, me porta sur le dos, m'allaita et gouverna mes premiers pas comme disait si bien Camara Laye dans son poème '' A MA MÈRE''.

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