Cheveux impeccables. Visage parfait. Dentition nickel. Mes yeux se posent sur le pot de brosse à dents. Seulement deux sont présentes. J'en viens à déduire que Mme Hopkins ne détient pas de conjoint et qu'elle habite uniquement avec sa fille. Minute papillon ! Comment une gamine dans les alentours de cinq ans pourrait se débrouiller seule ? Bon, dans ce cas, j'imagine que la mioche doit avoir dans les alentours de treize ans, pas plus. Boutonneuse, myope avec un appareil dentaire. Ew. En fin de compte, j'aurais largement préféré un gosse de cinq ans. Mes plans diaboliques pourraient potentiellement être anéantis s'il se trouve que la gamine en question est une rapporteuse ! Merde. Et puisque sa mère est flic, ceci est fort probable. Putain...

Après maintes réflexions, je décide de descendre les escaliers suite aux gargouillements de mon ventre. Une assiette de pâtes est soigneusement disposée sur la table en bois. Sans plus tarder, j'engloutis le plat avant d'être soudainement frappé par une idée ingénieuse. Fouiller les lieux. On ne sait jamais ; peut-être que Hopkins cache de la tune. C'est typique des familles dans ce style !

Instinct diabolique en marche, je m'aventure à l'étage à la recherche d'un quelconque objet intéressant... Sachez que je ne suis pas cleptomane ! C'est juste que je m'ennuie, et vu que c'est une baraque de meuf, il n'existe pas de jeux vidéo. La poisse, n'est-ce pas ? Je suis conscient que voler des objets en guise de distractions pour passer le temps est plutôt singulier, mais bon. C'est bien mieux que de roupiller sur le canapé.

D'un geste ferme, j'ouvre une porte. Et BAM. C'est fermé à clef. Roh ! Elles avaient déjà anticipé mes intentions. Tout compte fait, elles ne sont pas si connes que ça... J'essaye d'ouvrir les autres portes. En vain. Elles sont toutes verrouillées, hormis bien évidemment ; ma chambre, la salle de bains et les chiottes. Que vais-je faire maintenant, moi ? Bingo, ma valise ! Je me précipite dans ma chambre pour ouvrir vigoureusement mes bagages, et découvre des gants de boxe accompagnés d'un punching-ball transportable. Dieu merci, Thalia a pensé à tout ! Grâce à la boxe, je vais pouvoir déverser toute cette colère accumulée par ce programme à la con. J'installe l'équipement, étant réparti en plusieurs morceaux afin qu'il puisse entrer dans la valise, et quelques minutes plus tard, tout est prêt.

Alors que je m'apprête à enfiler mes gants fétiches, un son suspect attire presque immédiatement mon attention. La porte d'entrée vient de s'ouvrir. Oups, j'ai complètement oublié de fermer cette porte. Dis donc, les cambrioleurs ont fait vite ! Malheureusement pour eux, ils vont devoir être confronté à Devon, le seul et l'unique. Moi, arrogant ? C'est la blague de l'année celle-là. Je suis 100% modeste, voyons !

À la pointe des pieds, j'arrive discrètement dans le salon. Personne n'est là... Oh, une silhouette. Je me baisse, tel un agent secret, et m'approche dangereusement de ma cible. Dès lors où je demeure à une distance approximativement correcte, je me redresse et racle ma gorge pour attirer l'attention de l'intrus qui pourrait éventuellement être l'assassin des neuf boxeurs. Il se tourne, et je bondis sur lui ; on tombe à la renverse.

Et là, c'est le choc. Une fille. 

— T'es qui, toi ? 

Nos deux corps sont à un infime écart de différence. De ses yeux bleus égalables à des saphirs, elle me regarde. Intensément. Je suis perché entre le fait qu'elle soit subjuguée par mon charme sensationnel, ou bien, qu'elle veuille me tuer ; là, maintenant. C'est assez amusant ce contraste, vous ne trouvez pas ?

Actuellement, notre position pourrait porter à confusion. C'est pourquoi un sourire mesquin se dessine sur mes lèvres.

Et d'une manière inexplicable, la brunette parvient à prend une position de supériorité. En effet, désormais, mon dos est à terre.

Devon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant