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Il est 15:13 quand le gardien vient me sortir de ma cellule. Ça fait maintenant 6 mois que je suis derrière les barreaux et mon procès à enfin lieu.

C'est aujourd'hui devant toute la cour que le juge prononcera son verdict et me dira la sanction que j'aurai. Enfin si on peut appeler ça une sanction, puisque je suis innocente.

- Allez avance ! Me dit le gardien en me sortant de ma " cage "

Les mains menottées derrière le dos, l'uniforme de leur prison et mon visage balafré pouvait mener à confusion. On aurait dit que j'étais une de ces filles de bas quartier alors qu'au contraire j'ai grandis dans une petite ville rempli de petite bourgeoise.

Je reste derrière la porte en attendant qu'on me fasse entrer, j'entends la cour entrer, puis le juge et les jurer quand on ordonne au gardien de me faire entrer dans la salle.

Comme si je n'étais qu'une sale bête sortant d'un zoo, tous les regards divergent vers moi. Des regards effrayés, apeurés et dégoûtés. Je baisse la tête et m'assoit là où on m'ordonne de m'assoir, juste derrière mon avocat, dans le box des accusés.

La cour était rempli, je me demandait bien qui étaient toutes ses personnes mais peu importe, le plus important est que je sorte de ce trou, car si j'y reste quelques jour de plus je risque de peter les plombs.

Les jurés étaient une dizaine, un greffier et un huissier étaient présent, la "victime" était assise en face de moi, à côté de son avocat et devant la presse. quant au juge, il était en face de nous. Des policiers et des gardiens tenaient la garde autour des portes avec des armes sans doute très puissante.

Je me sentais très mal, pensaient-ils vraiment que j'étais celle-ci ? Pensaient-ils vraiment que j'étais aussi dangereuse que ça ? Je ne suis qu'une âme sensible incapable de faire de mal à une mouche, une petit âme sensible qui est tombé amoureuse et qui assiste aujourd'hui au procès de sa vie.

- Silence ! silence dans la salle. Dit le juge après s'être raclé la gorge en tapant sur la table a l'aide de son maillet qui lui donnait une grande puissance.

- Je demande le silence dans la cour ainsi que parmis les spectateurs et les assistants. Je déclare le procès ouvert. Ajouta t-il

La cour, les assistants et les spectateurs se tuent et le procès commença, j'étais perdu dans mes pensée, je me demande toujours comment une fille comme moi a pu atterrir ici, comment cette homme a t-il pu me détruire de cette manière. Comment pouvons nous être aussi mauvais ? Pleins de questions traversent mon esprit tellement que je suis envahis par le stresse et la peur.

- La jeune fille ici présente, dit-il en me montrant du doigt, est accuser d'avoir tuer son époux et sa belle-mère. Soit votre neveu et votre sœur ajouta t-il en désignant la victime.

Un blanc se fit entendre quelques seconde puis monsieur le juge reprit

- Accusée, levez vous. Mademoiselle Myriam Coman, née à Aubervilliers le 16 juin 1995. Votre casier judiciaire étant vierge jusqu'à présent. Vous êtes renvoyée devant la cour d'assise pour assasinat de votre ex-epoux Monsieur Kane, et sa mère Madame Kane née tout deux à Chelsea.
Lors de l'instruction, vous avez niée les faits, expliquez vous aujourd'hui sur ce qui vous est reprochée.

Je mettais levée dès lors qu'il m'a demandé de le faire. A la fin de son discours, je m'avance vers la barre, les mains toujours menottées, le greffier qui n'attend que que je parle pour écrire mot pour mot ce que je dit.

- bonjour monsieur le juge, il m'est reprochée d'avoir assassinée mon ex-époux et sa mère il y a sept mois de ça. Je n'ai rien d'autre à vous dire, cette histoire me dépasse, je suis innocent il faut me croire.

Je me suis tellement battu ces six derniers mois que je n'ai plus la force de me défendre. Ces quelques mots peu convaincants étaient les seuls choses que je pu prononcer sous le regard noir de la salle.

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©MaliHaineDeSang23

Le procès d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant