Les retrouvailles

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Je me trouve devans la porte. C'est la même depuis toujours, une vieille porte en bois recouverte d'une peinture bleue qui s'est effacée à plusieurs endroits. Cette porte me fait peur. Déjà je panique. Je revois tous ce qui m'est arrivé au contact de cette porte, et j'ai peur. Peur du passé, peur des souvenirs. Peur de ce que j'étais.

Je pousse la porte, les yeux fermés. Puis, doucement, j'ouvre un oeil, puis l'autre. Le couloir est noir, désert. Je m'y aventure à cobtre coeur, les dents serrées. Soudain, une voie me fais sursauter :

Ils ne sont pas ici.

Je me retourbe, effrayée, et reconnais Martha.

Ils sont dans le parc. Ils t'attendent.

Puis elle s'en va. Pas un mot de plus. Elle me déteste. Parce que moi j'ai eu la chance de partir, et pas elle. Parce que je l'ai laissé. Dire qu'elle était ma meilleure amie. Elle a vieillit, comme tout le monde. Ses traits étaient tirés, et ses yeux remplis de tristesse.

Je détourne rapidement les pas et me précipite dehors, loin de cet endroit que je haïs tant.

Je pourrais aller au parc les yeux fermés tellement j'ai pris ce chemin. Je conaissais tout par coeur. Tout le bled. Le parc est au tournant. J'ai peur de tourner. Peur de voir la vérité en face. J'espère que, comme Martha, ils me détestent et ne seront pas là. C'est pour ça que je me déteste. Parce que eux, ils m'ont pardonné.











Et pourtant j'avance. Je pousse le petit portillon et trouve enfin le courage de lever la tête. Ils sont là. Tous les deux. Et ils me sourient. C'est trop pour moi. J'éclate en sanglots, conciente que je suis ridicule. Pip est le premier à s'avancer. Il m'attire dans ses bras et passe sa main dans mes cheveux. Je suis si petite, et eux... on a le même âge et pourtant...

J'ose redresser la tête et planter mes eux gris dans les siens. Il a de braux yeux verts. J'aime ses yeux.

Pip se décide à briser le silence. Après une petite moue dont lui seul à le secret, il murmure :

Tu as encore changé de couleur de cheveux...

Je ris malgré moi.

Ça te plait ? Demandais je.

Il aquiesse. Puis il s'éloigne de moi.

Derrière, Kévin. Il n'a pas changé. Les mêmes cheveux noirs de jais, les mêmes yeux d'un bleu pur et les mêmes fosettes aux coins des yeux. Ce sont les miennes. Il ne les a que quand il me sourit. C'est notre sourire.

N'y tennant plus, je me jette dans ses bras. Tout ce que je souhaite, c'est qu'il me serre, et rien d'autre.

Tu m'as manqué... murmurait je.

Toi aussi...

Certains nous ont déjà demander pourquoi nous ne sortions pas ensemble. À chaque fois, j'ai écarté la demande d'un rire ou d'un sourire.

Mais il y a bien une raison.

Si je ne sors pas avec Kévin, c'est parce que c'est mon demi-frère.

Journal D'une Gryffondor (Et Oui Une Autre !)Where stories live. Discover now