Chapitre 2

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Une fois prête je prends mon sac et je prends la route pour le boulevard Ruski à Plovdiv, là où se trouve l'agence de mannequinat avec laquelle je dois travailler, en effet je suis à la recherche de nouvelles têtes pour mon agence de Paris, je sais qu'aujourd'hui je dois voir trois jeunes femmes.

Lorsque j'arrive, les jeunes filles attendent déjà dans la salle d'attente, elles sont très jolies mais cela ne suffit pas il faut que j'en vois plus, nous commençons donc les essayages de vêtements, leur façon de se mouvoir ou de poser, pour l'instant je n'ai pas de coup de foudre mais nous commençons à peine.

La journée se terminant je quitte tout le monde, et vais récupérer ma voiture et je prends la route pour ma maison. A mon arrivée je vois la gouvernante en grande conversation animée avec un homme, bizarre en principe il n'y a qu'une personne qui vient pour me faire les courses et le ménage me dis-je. Lorsqu'il me voit il part précipitamment, je me gare et me dirige vers la gouvernante

- Candice : Bonsoir, que voulait cette personne ?

- La gouvernante : Bonsoir madame, me répondit-elle. Il voulait savoir qui vous étiez et si vous alliez rester ici

- Candice : Mais qui est-il ? Je le trouve curieux

- La gouvernante : Je ne sais pas, je ne le connais pas

- Candice : Je n'aime pas que l'on se mêle de mes affaires, dis-je contrariée. Que lui avez-vous répondu ?

- La gouvernante : Rien, vous êtes arrivée à ce moment-là et il est parti sans attendre

- Candice : S'il revient un autre jour, mentez lui, dites que j'ai acheté la propriété

- La gouvernante : Mais pourquoi ?

- Candice : Simplement parce qu'il n'a pas à savoir

- La gouvernante : Bien madame, au revoir

- Candice : Au revoir et à demain

Je suis en colère après cet homme, mais qui est-il ? Et que veut-il ? Et puis pourquoi est-il parti si vite à mon arrivée ? Beaucoup de question qui restent sans réponses et qui me contraries au plus haut point. Je le trouve grossier de venir poser des questions dans mon dos mais aussi de partir comme un voleur dès qu'il m'aperçoit.

Je pose mes affaires et me dirige vers la cuisine afin de me préparer à manger mais je vois que la gouvernante m'a préparée de la kavarma c'est un ragoût de poulet avec des tomates, poivrons, champignons et beaucoup d'oignons, le tout recouvert d'un œuf, c'est délicieux, je prends donc mon repas tout en continuant de me poser des questions.

Je vais me détendre un peu avec de la musique tout en regardant par la baie vitrée. A un moment donné j'ai l'impression de voir passer quelque chose au loin, je me rapproche de la vitre et plaque mes mains de chaque côté de mes yeux afin de mieux voir mais rien ne bouge, c'était peut-être un animal sauvage me dis-je ou une illusion.

Je décide d'aller me coucher et me retourne pour prendre les escaliers, quand à nouveau du coin de l'œil je vois bouger dans le fond, vers les gros arbres, je ne suis pas rassurée tout à coup et court m'enfermer dans la salle de bain, essoufflée je m'appuie au rebord du lavabo afin de reprendre mon souffle, je me regarde dans le miroir et me moque de moi-même, froussarde me dis-je, t'es ridicule ajoutais-je. Je me déshabille donc et prends une douche, une fois séchée j'enfile mon pyjama et vais me glisser dans les draps. Mon lit est baigné de lumière venant de la lune, une lune bien pleine, bien ronde que je vois depuis mon couchage. J'admire cet astre lumineux et m'endors paisiblement.

PDV NIKOLAÏ

C'est en faisant un tour que je vois de la lumière dans cette bâtisse, je reste à distance mais vois très bien la personne, je n'arrive pas à y croire, pourquoi est-elle là ? Je croyais qu'il n'y avait personne ici, à part quelques pèlerins qui constituent mon repas, c'est d'ailleurs pour cela que moi j'y suis, être au calme et éviter la tentation. J'ai essayé d'en savoir plus sur elle, va-t-elle rester ? Pourquoi est-elle venue ? Mais je n'ai pas eu mes réponses, elle est arrivée avant et je ne veux pas la rencontrer, elle a quelque chose qui me trouble et me dérange donc j'ai fuis lors de sa présence. Hier soir j'y suis retourné pour l'espionner et je crois qu'elle m'a aperçu car elle s'est collée à la baie vitrée pour mieux voir puis je l'ai vu partir en courant, j'ai fuis une fois de plus mais est-ce que j'aurai la force de fuir à chaque fois ?

PDV CANDICE

Le lendemain matin je me réveille avec plaisir, j'ai passé une douce nuit, je prends le temps de m'étirer puis je descends faire mon café que je bois tranquillement en regardant dehors, puis je remonte m'habiller d'un jeans délavé avec un tee-shirt moulant, je mets un peu de maquillage et une brume de parfum et me voilà prête pour aller travailler, j'attrape mes clés et mon sac puis je prends la route.

Lorsque j'arrive à l'agence avant de prendre le boulot j'appelle la personne qui m'a loué la maison afin de savoir si je suis seule sur le site où si il y a d'autres personnes, on me dit qu'il y a en effet une personne un peu plus loin dans la forêt mais que cette personne est discrète et que je ne devrais pas avoir de problème. Le mot « devrais » me dérange, et si c'était un pervers ? Un voyeur ou pire. Je retourne à mes occupations et n'y pense plus.

Cela me revient en mémoire au moment de partir pour chez moi, tout le long du trajet cela ne me quitte pas. Que dois-je faire ? Essayer de le rencontrer ou continuer ainsi en voyant ce que cela va donner ? Je ne suis pas du genre à me défiler alors j'ai bien envie d'aller à sa rencontre puisque à présent je sais où il se trouve.

Je suis arrivée à destination, la gouvernante est là pour m'accueillir comme à son habitude, je la remercie pour son plat d'hier et cela la touche vraiment.

- Candice : Savez-vous où se trouve exactement l'autre habitation de la forêt ? demandais-je curieuse

- La gouvernante : C'est par là, me dit-elle en me montrant la direction allant au plus profond de la forêt. Mais ne vous y aventurez pas, continua-t-elle

- Candice : Pourquoi ça ?

- La gouvernante : Vous risqueriez de vous perdre madame

- Candice : Merci pour vos conseils

Je rentre dans la maison mais l'envie de me rendre chez cet étrange voisin me titille mais des millions de questions se bousculent dans ma tête, comment va-t-il m'accueillir ? Va-t-il tout simplement m'ouvrir ? Comment va-t-il prendre cette intrusion ? Moi je sais que cela m'aurais déplu et contrarié. Je ne sais plus ce que je dois faire, peut-être qu'attendre et voir n'est pas une mauvaise solution.

Je suis sortie de mes pensées par des coups violentsdonnés à la porte d'entrée. Qui cela peut bien être ? La gouvernante à lesclés et même je ne pense pas qu'elle ait oublié quoi que ce soit. Je me dirigevers l'entrée et jette un coup d'œil par la bais vitrée, c'est mon voisin, jereste pétrifiée un moment, me demandant ce que je devais faire, c'est unenouvelle charge de coup contre la porte qui me sort de ma torpeur, j'ouvre laporte violement.

La MorsureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant