Chapitre 1 - La Cabane en bois

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Etait-il en danger ? Et s'il était kidnappé, pourquoi la porte n'était pas verrouillée ? Malgré ses réticences, il décida de continuer sur sa lancée. Il avança vers une grande allée. Et les voix qu'il entendit lui semblèrent de plus en plus proches. Il arriva à la fin de la grande allée, face à une porte, d'un grand bâtiment tel un hangar, qu'il ouvrit doucement.

Tremblant de tout ses sens, il glissa sa tête vers l'embrasure de la porte, pour jeter un coup d'œil sur l'endroit où donnait cette porte. Il réalisa qu'il était dans une grande salle avec un plafond haut. Il avança doucement pour mieux inspecter les lieux tout en étant sur ses gardes. Des torches allumées ne donnaient qu'un éclairage tamisé, ce qui l'empêchait de discerner ce qu'était cet endroit. Tiraillé entre l'angoisse et la curiosité de savoir comment était-il arrivé à cet endroit, il ne savait s'il devait rebrousser chemin vers la baraque ou prendre ses jambes à son coup pour s'enfuir de cet endroit. Mais pour aller où ? se demanda t-il. Il ne savait même pas où il se trouvait.

Tiré de ses réflexions, il essaya de comprendre ce qu'est ce bâtiment. Attiré par du bruit et le crépitement d'un grand feu, il fut aveuglé par une fumée épaisse qui lui piquait les narines et les yeux. Il sentait qu'il s'approchait d'une source de chaleur avec une forte odeur d'huile.

Brusquement, il s'immobilisa. Tendit l'oreille pour assimiler les voix qu'il entendait. Il se frotta les yeux brouillés par cette fumée dense qui l'empêchait de mieux discerner ces ombres. Il fit quelques pas en avant. En fronçant les sourcils, il put voir un groupe d'individus. Il avança encore de quelques pas craintifs et fus stupéfait de distinguer des silhouettes peu communes. Ils étaient grands et avaient l'aspect d'êtres humains mais ils étaient couverts de peaux animales. Il aurait dit des bêtes.

Terrorisé, son cœur se mit à battre si fort qu'il le croyait sorti de sa cage thoracique.

Ils vont me dévorer tout cru, se dit-il en son for intérieur. Il ne savait pas quoi faire. Perdu dans sa torpeur, il essaya de distinguer leurs visages. Il ne put voir quoique se soit. Leurs fourrures étaient denses et leurs couvraient tous leurs corps. Et la fumée des torches et du feu ne lui facilitaient pas la tâche.

Mais s'ils devaient me manger ou me faire du mal, ils auraient du me ligoter ou m'emprisonner dans une sorte de cage !! S'étonna t-il.

De plus en plus perplexe, la frayeur le pétrifia sur place. Il pria Dieu de contenir sa peur et de lui venir en aide. Il s'essuya encore une fois le visage et les yeux de la sueur froide et des larmes qui ruisselaient de tout son corps. Il prit une profonde inspiration pour contenir les tremblements de tout son être.

Ces bêtes étaient assises sur des barils et paraissaient géants et forts. Etait cette fumée ou son imagination qui lui jouaient des tours et des troubles de vision ?

Mais comment se faisait-il qu'il entendait des voix humaines parvenant de l'attroupement des bêtes ?

Alors qu'il se sentait au bout du gouffre, il vit une sorte de pilier. Il se demandait s'il devait le gagner pour s'y cacher. Cependant, il se sentait incapable de bouger. Il tremblait tellement qu'il avait peur de trébucher ou faire un bruit qui attirerait l'attention vers lui.

Après un moment de doute et de réflexion, il prit son courage à deux mains et fit quelques pas sur les bouts des orteils en direction du pilier. Il s'y cala derrière et souffla un bon coup, avant de se retourner pour vérifier s'il était repéré ou non. Là, il avait une meilleure vue et il n'était point à découvert.

Instinctivement, il regarda sa montre et se rappela que cette dernière ne fonctionnait pas. Il ne put réprimer un frisson de dégout. Il ne savait plus depuis quand il était pointé là.

La citée des peuplesWhere stories live. Discover now