Découverte.

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Harry.

Je m'étais réveillé, nu, dans son lit. Seul.

Un peu inquiet, j'avais remarqué que mes vêtements de la veille étaient soigneusement pliés sur le bout du lit. Mon caleçon était par-dessus mes jeans et mon pull gris.

Juliette était sur le bord de la large fenêtre. Elle était probablement entrée ce matin, puisque nous n'avions pas ouvert la porte, après ce rapprochement intense.

J'avais soupiré, je m'étais vêtis, avant de prendre Juliette dans mes bras. Elle miaulait trop. C'était déstabilisant.

J'avais vaguement regardé la chambre d'Adèle. Il ne manquait rien, sauf elle. Tout était comme avant. Et tout au fond de moi, j'avais un petite inquiétude.

J'étais descendu à la cuisine. Tina chantonnait en préparant des pâtes à tartes. La radio jouait. Alberto coupait du bois, à l'extérieur.

Les arbres étaient nus de leurs feuilles. La mer était calme, tout en bas.

Et lorsque je demandai à Tina si elle avait vu Adèle, elle secoua la tête.

-Elle est peut-être simplement aller faire des courses, murmura-t'elle en déposant la pâte dans une assiette de verre.

Non. Elle ne serait pas allée faire des courses, pas après une nuit comme celle-ci. Pas après que je lui ai fait l'amour.

Juliette toujours dans mes bras, je lui donnai sa moulée. Lorsqu'elle eut terminée de grignoter, elle se rendit à la porte d'entrée. Et elle se remit à miauler. Adèle lui manquait. Et elle me manquait aussi.

J'avais passé le reste de la matinée à attendre. Je n'avais ouvert aucun courriel du boulot. Je n'avais répondu à aucun appel. J'avais essayé de lui écrire, mais elle ne m'avait jamais répondu. Et je m'étais rendu compte, en retournant dans sa chambre, que son cellulaire était sur sa coiffeuse.

Et là, maintenant, j'étais couché dans son lit. Juliette dormait contre moi. Je regardais sa chambre.

J'avais cette boule, dans mon ventre. Cette boule désagréable et monstrueuse. Et au fond, je savais ce qui était arrivé.

Elle était partie.

C'était aussi simple.

Elle avait pleuré, hier soir, après notre relation. Et j'étais trop épuisé par mon corps et le sien, je n'avais rien dit. Ce n'était pas une coïncidence, si elle m'avait demandé de lui faire l'amour. Aucunement.

Dans sa tête, elle savait déjà qu'elle me quitterait. Elle le savait déjà et elle avait voulu me faire ses derniers adieux.

Je passai ma main dans mes cheveux, avant de soupirer. Elle me manquait.

Je tournai la tête vers la porte, lorsque Tina toqua.

-Ça va, Harry? demanda-t'elle en me regardant avec des yeux tristes.

J'hochai la tête, le regard dans le vide. Tina vint s'asseoir près de moi, tapotant ma cuisse. Juliette, un peu dérangée par les mouvements, sur le matelas, se rapprocha de moi en cachant sa tête dans le creux de mon bras. Son petit nez humide me chatouillait un peu.

-Tu n'as toujours pas de nouvelles? continua Tina.

-Aucune nouvelle, marmonnais-je en soupirant.

C'était probablement dû à son passé. Adèle fuyait. Elle fuyait lorsqu'elle avait peur.

Peut-être qu'elle avait peur de devenir trop officielle, avec moi.

Quoique, ça aurait été ridicule. Elle ne m'aurait pas quitté pour ça. Elle ne serait pas partie sans dire un mot, seulement parce qu'elle craignait mes sentiments et les siens.

Exorable.On viuen les histories. Descobreix ara