XXXII - Laisse-moi tranquille s'il te plaît

1.9K 166 77
                                    


ECOUTEZ LA MUSIQUE EN MEME TEMPS QUE VOUS LISEZ SVP

_________________________________________________________________________


« Bryan ? »

« Euh... Oui, je sais que c'est pas vraiment... »

Je lui claque la porte au nez sans le laisser finir sa phrase, et je la ferme à double tour en tremblant, pour ensuite glisser le long de la porte, laissant tomber la clé dans un bruit de métallique. Je sens mon cœur battre tellement fort que j'ai l'impression qu'il va faire exploser ma poitrine. Je prie très fort pour que Britt revienne, en serrant les poings jusqu'à ce que mes ongles entaillent ma peau. Je veux qu'elle revienne, que ce type se barre et me laisse tranquille. Mais je sais que ce n'est pas ce qu'il a prévu. Je l'entends au dehors, faire la même chose que moi.

On se retrouve dos à dos avec pour seule séparation une porte, comme dans les vieux films à l'eau de rose que je regardais quand je m'ennuyais après la fin des dessins animés à la télévision.

Je sais très bien qu'il est capable de rester pendant des heures, et que lui ne partira pas en laissant un post-it.

« Fuir ne résoudra absolument rien Ava, tu le sais parfaitement. » lâche-t-il, et je me recroqueville encore plus sur moi-même, dans un réflexe de défense alors que le froid du carrelage remonte le long de mes cuisses, à peine couvertes par mon simple short.

« Parce que te laisser me faire du mal, ça résoudra quelque chose, d'après toi ? » je demande de façon presque inaudible, mais le soupir qu'il laisse échapper me confirme qu'il a entendu.

« Je veux tout sauf te faire du mal, crois-moi. »

J'aurais éclaté de rire, mais je n'en ai même pas envie tellement c'est ridicule.

« Ah bon ? Tu vas rire, mais j'ai quelques raisons qui me font penser le contraire. » je rétorque amèrement.

« Juste... ouvre cette porte, et on pourra en discuter... » répète-t-il, d'un ton presque suppliant.

« Je n'ouvre certainement pas cette porte tant que tu es encore là, alors laisse-moi tranquille s'il te plaît. Tu as déjà eu tout ce que tu voulais avoir de ma part, alors c'est plus la peine de revenir. » je coupe, la gorge sèche. « S'il te plaît, pars. »

Et tout d'un coup, j'éclate en sanglots. Je me sens faible et vulnérable, et en même temps je me dis que je ne mérite rien de tout ça, que je ne mérite pas d'avoir peur de cette façon.

« Ava, laisse-moi entrer, je déteste quand tu pleures... »

Vraiment ? C'est nouveau tiens.

« Dégage ! » je hurle. « Dégage, reviens pas et fous-moi la paix jusqu'à la fin de ma vie, c'est pas tant demander merde ! T'aimes pas quand je pleure ? Et tu crois que c'est à cause de qui si je suis dans cet état ? C'est toi le seul responsable, c'est de ta faute si je suis comme ça, si je fais des cauchemars et que je suis pas heureuse ! Tout est de ta faute alors dégage ! »

« Ouvre Ava, je suis venu t'expliquer, je voulais pas... » continue-t-il.

« Mais non putain ! Faut te le dire comment, tu comprends pas quand on te dit de partir ? » je crie, essuyant mes larmes avec rage devant son insistance.

« J'ai jamais voulu te blesser, c'était pas moi, j'en aurais sûrement pas été capable, tu me connais... »

Je secoue la tête, plus pour moi-même que pour lui.

« J'ai cru te connaître à une époque, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et encore, j'ai réussi, dans mon incroyable naïveté, à te donner une seconde chance, et toi, qu'est-ce que tu as fait ? Tu as réussi à la gâcher. Je t'en donnerai pas de troisième ! » je lâche, furieuse qu'il ose me dire tout ça.

« Je t'aime. »

Alors que je m'apprêtais à répliquer, ces simples mots me dont me figer sur place. Il y'a un an, voire six mois, j'aurais été capable de tuer, si en échange j'avais pu l'entendre me dire ça. Me dire ça en le pensant, sincèrement. Mais ça n'était jamais arrivé. Jusqu'à maintenant du moins. Ça me choque d'autant plus que ça me fait quelque chose.

J'ai écrit ces mots à un garçon que j'ai rencontré il n'y a pas si longtemps que ça. Est-ce que c'était égoïste de ma part ? Est-ce que j'ai laissé un post-it juste parce que je voulais qu'on me réponde un « je t'aime aussi » au moins une fois durant mon existence ? Mon esprit remet tout en question.

Parce qu'entendre Bryan me dire ça, ça me fait quelque chose. Je cligne fortement des yeux pour faire s'envoler mes doutes, et je tends simplement l'oreille, j'ai besoin de plus.

« Je t'aime. Et je me déteste pour ce que je t'ai fait subir, mais il faut que tu saches que si j'avais eu le choix, rien de tout ça ne serait arrivé, et on serait resté... nous. Je pouvais pas te le dire mais ils sont partis alors je... »

« Qui ? » je coupe.

« De quoi ? » questionne-t-il, confus et apparemment surpris que je lui ai répondu.

« De qui tu parles quand tu dis 'ils' ? » je demande, prête à le croire.

Un silence de plus en plus pesant s'installe, mais il finit tout de même par prendre une grande inspiration, et à se lancer.

« Dean et... les autres. »

Et c'est là qu'un ensemble d'images se met à apparaître successivement devant mes yeux.








__________________________________________________________________

Heyyyy les poneyyys !!!

Tout d'abord merci d'avoir lu ce chapitre !!!

Merci aussi à toutes celles qui ont voté pour le concours d'AlaskaYoung2B , ON A MEME GAGNE PUTAIN

Bref c'était assez énorme, même si en soi on a rien gagné, pas grave, j'aime gagner.

Mais parlons maintenant de ce chapitre... vous étiez nombreuses à l'attendre.

ET NON C'ETAIT PAS THOMAS MOUAHAHA VOUS AVEZ TROP CRU SRX

Bref j'ai vraiment vraiment vraiment vraiment hâte de voir vos avis dans les commentaires... Vos questions et ce que vous pensez qu'il arrivera par la suite !!

Je dédie ce chapitre à  Lauureannee, merci pour ton commentaire sur le dernier chapitre !!!

Ça me fait toujours plaisir !!!

Je vous retrouve bientôt pour la suite, promis !

Je vous aime mes biches !

Mystery <3

ShadowsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant