Chapitre 2

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RILEY

SIX MOIS PLUS TÔT.

J'ouvre la porte de mon frigo, attrape la brique de jus d'orange entre le lait et une bouteille d'eau, la dépose sur le bar tout en poussant la porte. Je fais un petit demi tour pour prendre un verre dans mon placard et le remplit. Verre en main, je rejoins mon salon, les yeux rivés sur mon canapé, lorsqu'au moment de déposer le bord du verre sur mes lèvres, une montée acide me supplie de courir jusqu'à l'évier pour recracher cet infâme liquide que j'ai tenté de boire et qui n'a heureusement qu'eut le temps d'effleurer ma lèvre supérieure.

Encore sous le choc, je m'essuie la bouche d'un revers de la manche en regardant la date indiquée sur la brique.

Périmé.

Il faut vraiment que je pense à refaire des courses et surveiller le contenu de mon frigo à l'occasion.

Je me vois mal arriver au commissariat blanc comme un linge et vomir sur un petit délinquant, ou une petite vieille qui vient déposer plainte.

On toque à la porte lorsque je me prépare à sortir. J'ignore les coups, enfile ma veste, glisse mon porte feuille dans la poche arrière de mon jean, et seulement après, ouvre la porte.

Casey, l'un de mes meilleurs amis, se tient devant l'encadrement,

Je n'ai pas le temps de parler que déjà,

il ouvre la bouche et je sens l'ennui m'envahir.

Il me reproche d'avoir mit trop de temps à lui ouvrir.

J'ignore sa remarque et lui demande ce qu'il fait ici.

Il me dit qu'il est venu me chercher. 

Je lève les yeux au ciel et lui demande la raison exacte.

Je me doute que c'est pour moi qu'il est là,

Je vis seul depuis longtemps,

À l'occasion, une femme m'aide à passer le temps,

Mais elle ne reste jamais bien longtemps.

- Fifa chez Davis, dit-il.

Je lui réponds que je ne peux pas,

Que j'ai une vie et un frigo à remplir.

Il insiste. Je continue de l'ignorer.

Et finit par céder.

Comme à chaque fois.

- Bon tu viens ? Dit-il

- J'arrive.

Tant pis pour les courses, on verra ça plus tard ou demain.

Je lui dis que je les rejoins tout de suite.

Il me dit de me grouiller et sort de l'appart.

Me grouiller ? Sans déconner.

Davis habite la porte d'à côté.

Nothing more, nothing lessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant