Chapitre 4 - Partie 2

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PDV THOMAS.
Jour 2 - Matin.

Je me réveille violemment dans un sursaut, encore un cauchemar de merde. Trois ans où je refais le même, tout ce répète en boucle. Mes parents dans une voiture, venant me chercher à une fête bien arrosée, au poste de police.  N'ayant pas d'argent sur le moment, ils ont été les premiers que j'ai appelé pour me dépanner de centaines d'euros. J'étais un jeune adulte bien rebelle, aimant alcool et drogue dures, pas assez pour en être accro cependant. Mais assez pour aller taguer sur le mur du commissariat, qu'est-ce que je pouvais être con. Mes parents ont eu un accident de voiture, ils n'en sont pas mort, mais ma mère s'est retrouvée paralysé des jambes. Pour une danseuse, c'est un comble. Depuis ce jour, j'ai arrêté les conneries et c'est là que j'ai commencé à me reprendre dans ma carrière d'acteur. 

Le front en sueur, les membres endolories et le souffle lourd font alerter la sirène qui dort à mes côtés. 

- Tout va bien ? Demande t-elle d'une voix enrouée. 

Elle n'a même pas ouvert les yeux, elle s'est juste retourné furtivement pour vérifier que j'étais encore là. Elle est mignonne, dommage qu'elle soit trop pauvre pour moi. 

- Ouais ça va, je réponds froidement. 

Je me lève du lit et pars de sa chambre. Je n'aime pas être trop gentil avec les gens, généralement quand je suis dans le lit d'une meuf, c'est pour coucher avec, pas pour se faire des câlins. J'essaye de la repousser, mais je n'y arrive pas que voulez-vous. 

Je vois Issa et Ash sur le fauteuil, du vomi entre eux. C'est vraiment ignoble, ça me dégoûte encore plus lorsque je vois Issa prendre le vomis comme oreiller.

Je sors de l'appartement en prenant soin de prendre ma veste à la volée. Je la mets sur moi, et sors de l'immeuble. 
Je marche dans les rues de New-York. L'odeur me donne envie de vomir, les gens sont tous moches et sans styles. Je passe pour un citadin avec ma veste en cuir de marque, mais au moins j'ai de l'élégance quand je marche.  Le quartier est remplis de racaille, jogging et sweet Adidas à n'en plus finir. Deux jours que je suis ici et je ne m'y habitue pas. 

Je tourne au rond-point, et rentre dans une boulangerie. Je ne prends même pas la peine de dire bonjour, ni d'adresser un regard à la boulangère. Ne voyant pas ce que je recherche, elle me demande ce que je cherche. 

- Vous avez des macarons ? Je demande en la regardant. 

C'est une femme d'une trentaine d'année, pas spécialement belle mais passable. Je la vois rigoler timidement. 

- Désolé monsieur, mais nous n'avons pas de macarons. Elle répond avec un sourire charmant sur le visage. 

Dans quelle boulangerie suis-je pour ne pas avoir de macarons ? Mon seul pêché mignon. Superman à sa Kryptonite, moi j'ai mes macarons, à chacun sa faiblesse. 

- Je vais vous prendre un pain aux raisins alors, je commande peu sur de mon choix.     

C'est le seul truc qui m'a l'air comestible là-dedans. 

- Je vous connais, dit subitement la boulangère. 

U S U R P A T I O N - TBSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant