XXI. Damoiselle Rose, par les événements dépassée

शुरू से प्रारंभ करें:
                                    

– Cha ! cria Rose à son tour, tandis que sa cousine, un peu sonnée, notait enfin quel danger mortel menaçait de s'abattre sur sa tête – au sens propre du terme – et paniquait d'autant plus.

Le roc s'effondra soudain, perdant l'impossible équilibre qu'il avait conservé jusque-là. Ce furent des centaines de cristaux qui s'abattirent sur le sol, certains de la taille d'un poing, d'autres d'une tête, et pesant sans doute assez lourd pour briser et écraser les os. Chardon tenta bien de se dégager, mais ses pieds demeuraient ancrés au sol. Ainsi que ceux de Rose, et de tous les spectateurs qui, impuissants, assistaient à ce terrible spectacle.

– Ne bouge pas !

Valerian s'était jeté sur le sol, juste à temps pour éviter à son ennemie de toujours une blessure sans doute mortelle. Il la protégea de son mieux, faisant rempart de son corps pour lui éviter le gros des dommages, tout en s'efforçant de ne pas trop subir lui-même. Mais ce dernier but n'était qu'une triste chimère, car le geste s'était avéré trop spontané, trop pressé pour que Valerian puisse véritablement songer à sa propre intégrité physique. Il protégeait Chardon et subissait en silence.

Lorsque le pire fut passé, il roula sur le dos en gémissant, les mains crispées sur son torse, qui avait encaissé le gros des dommages. À côté de lui, Chardon haletait de manière hystérique, réalisant seulement ce qui venait d'arriver.

– Espèce d'imbécile ! hurla-t-elle en assénant un coup sur l'épaule de son sauveur

Assez logiquement, cela n'arracha qu'un douloureux grommellement à Valerian, qui semblait véritablement mal en point – d'autant que ses multiples plaies saignaient toutes, et bien que les blessures demeurent assez superficielles, leur nombre avait de quoi en impressionner plus d'un.

Terra mater, terra mater, excuse-moi ! corrigea aussitôt Chardon, paniquée. Je ne t'ai pas fait mal ?

– À ton avis ? pesta Valerian, haletant et grimaçant à la fois.

De son côté, Rose s'efforçait toujours de trouver un moyen de libérer ses jambes, afin de pouvoir enfin se diriger vers ses amis et venir en aide à Valerian, mais elle se trouvait dans un état de panique et d'excitation trop important pour parvenir à se concentrer sur la plante au fond d'elle, et éventuellement agir sur les maléfices de Gaïa.

– Calme-toi, lui souffla Olivier, l'air un peu absent. Ça va partir tout seul.

Il lui passe une main apaisante dans le dos, et pour l'exemple, ramena ses propres jambes vers lui. Rose ferma les yeux pour mieux se concentrer, respira un grand coup, et réalisa que les conseils du jeune homme ne s'avéraient pas de si mauvais aloi : après de multiples inspirations bienfaisantes, elle parvient enfin à bouger, et savoura pleinement le retour de ses jambes.

– Val maintenant ! murmura-t-elle à sa propre intention, si choquée par les récents événements qu'elle ressentait le besoin de lister ses priorités.

Rose s'aperçut cependant rapidement que de panser ses plaies ne faisait pas partie des priorités de Valerian, pas plus que de ne soulager de la douleur du jeune homme n'entrait dans celles de Chardon ; ou alors, elle ne s'y prenait pas vraiment de la manière conventionnelle, qui, selon les brillantes lectures de Rose, consistait généralement à demander au blessé de ne pas bouger tout en passant des compresses d'eau fraîche sur son visage et en pariant sur le nombre de côtes cassées dont il avait échoppé – mais ça, Edelweiss et Aguaje s'en chargeaient déjà. Non, Valerian et Chardon ne se préoccupaient pas vraiment de ces petits détails qui vous compliquent la vie – survivre, respirer, tout ça. Ils s'embrassaient à pleine bouche.

Trop concentrée sur ses propres problèmes, Rose avait évidemment raté le début de cet échange salivaire des plus inattendus, aussi convient-il peut-être de revenir quelques minutes en arrière, afin de mieux détailler l'événement.

Pétales de Rose et rameau d'Olivierजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें