-Et Louis ! Tu sais ou est Niall ?

-Il est repartit avec Harry et Zayn à Londres. Désolé, je dois prendre. Il désigna son téléphone. J'hocha la tête. Niall était partit, Harry aussi, pourquoi ça ne m'étonnait pas ...

Je remontai dans ma chambre, m'assis en tailleur le long de mon lit, attendant l'inspiration affluer dans ma tête. Je tapotais énergiquement le crayon sûr le carnet encore fermer. Les heures défilaient, je tournais en rond, je n'avais pas quitter ma chambre de l'après-midi. Je ne faisais que penser à Harry et à cette stupide haine que j'éprouvais, pourquoi était-ce si dure à oublier. Je me stoppa net, jetant un regard au carnet posé sur mon lit. Je me rassis en tailleur, délia le lacet et tourna les pages avant de me confier, reprenant les présentations qui étaient sur les pages précédentes.

"Cher journal,

Heuum, 3 ans que je ne t'es pas ouvert. Ça faisais trop mal.

All along it was a fever, a cold sweat hot-headed believer.

Enfin bon, me revoilà. Je trouve l'idée débile de se confier à des bouts de papier mais bon apparemment c'était comme ce que l'inspiration me venait ... Autrefois. Alors voilà, Harry est revenu il y a quelques jours maintenant. J'ai appris qu'il était répartis aujourd'hui sans dire au revoir, je ne vois pas en quoi je suis surprise, pourtant ça me fait mal, horriblement mal ...

I want you to stay.

Ça faisais 3 ans que je n'avais pas reçu de nouvelles de sa part, il est revenu pour un enterrement, ça reste un beau motif je te l'accorde, enfin bon ... Je ne le reconnais plus, il est devenu froid et distant avec moi.

He said, if you dare come a little closer.

J'essaye de lui en vouloir, pourtant j'aimerais que tout revienne comme avant.

Not really sure how to feel about it.

Qu'il ne soit jamais devenu ce "sexe-symbole" idolâtré ... Égoïste ? Je l'avoue.

Il était revenu avec les 4 autres membres de son groupe, je me suis rapproché d'un des 4, il ressemble à une forêt de pin ou j'avais l'habitude de m'évader et de me confier, non pas qu'il soit feuillu, non, j'ai l'impression de tout oublier avec lui, mais lui aussi est repartit, donc, voilà pourquoi je te parle.

Something in the way you move makes me feel like i can't live without you.

Je ne t'en ai pas parler ? J'aurai trop de chose à te dire, mais je suis juste la pour écrire une chanson, je ne compte pas m'éterniser, désolé ... Il y en a un autre, je ne te dirai pas le nom, bien que tu sois un journal intime, logique , non ? On va dire que c'est mon "Little Secret", je n'ai pas pu passer beaucoup de temps avec lui mais je compte me rattraper puisqu'il n'est pas encore repartis ... Oh! Oui , ma main a eu une envie passagère assez étrange de sympathiser avec mon miroir, qui n'est plus de ce monde, paix à son âme. Je me trimbale avec un bandage et des points de sutures, sexy. Je te laisse, je viens d'avoir ma musique ! XO"

Je claqua le carnet, sortis de ma chambre en vitesse, les pas de mes pieds descendant les escaliers émettaient un bruit sourd, je me mis a courir en me remémorant la mélodie qui m'était venu à l'esprit, traversa le salon au pas de course, Liam et Louis se chamaillaient, encore, je les ai entendu parler de mensonges et de bonheur, bien que contradictoire, ça ne m'a pas interpeller plus que ça l'aurait dû, Louis m'aperçut et me demanda si j'allais bien, je n'y prêtais aucune attention ne voulant pas perde le rythme qui trottait dans ma tête. J'arrivais enfin devant la porte, je fis glisser la clé de ma poche arrière dans la serrure, m'installa devant le piano avant de rester tétanisé devant celui-ci encore fermé, j'ouvris le rabat luisant du bout des doigts. Le damier noir et blanc se dévoila sous mon regard pétrifié. Une partition était encore sur le présentoir, je m'en rappelai, je l'avais écrite lorsque les auditions d'Harry se déroulaient. Je pris du papier musique dans un bac et écrivit le titre de ma nouvelle composition, « stay », un mot qui ne correspondait pas du tout à ce que je voulais faire passer, puisque l'envie d'étrangler mon jumeau était ce qui pour l'instant me paraissait le plus jouissif, pourtant je trouvais qu'il s'accordait parfaitement aux lyrics. Je posa délicatement mes doigts sur les touches froides, effectuant une légère pression, un accord sortit, résonnant dans la pièce close. Je fus perturber par la porte grinçante, dont les gonds avaient dû rouiller avec le temps je me retourna dans un sursaut, et découvrit les cheveux châtains de Louis qui dépassaient par l'entrebâillement.

-Je peux entrer ?

-Bien sur. Je me décala, lui laissant une place afin qu'il puisse s'asseoir, alors qu'il avançait, hésitant.

-Je venais d'avoir une idée pour la musique de la cérémonie. Je joua les premiers accords. Pour la première fois depuis 3 ans je rejouais du piano, les notes engouffraient la pièce dans une ambiance douce et envoûtante. Mes doigts glissaient le long du clavier miroitant un reflet flou, avec un naturel déroutant. La dernière note se fit engloutir par les murs, tandis que je relevais la tête pour planter mes iris dans les fossettes qui se dessinaient sur les pommettes de louis, qui n'avait pas dit un mot depuis que j'avais retiré mes doigts du damier, ce qui m'inquiétait de plus en plus, peut-être était-il partit dans un monde parallèle, en tous cas, son expression restait figé.

-Alors ?

Il détourna vivement la tête dans ma direction, réalisant peu à peu ma présence, je le vis ouvrir plusieurs fois la bouche, happant chaque mot qui tentait de sortir, les sourcils levé, je le détaillais de plus en plus inquiète face à son comportement étrange.

-C'était ... c'était bien. Il lâcha le dernier mot en un long soupir, comme si l'avouer lui avait écorcher la bouche.

Je ne savais vraiment plus de quel pied danser, était-ce un compliment, ou une preuve que les 3 ans d'absence musicale étaient bien là, je sentis le rouge me monter aux joues et mes lèvres se fendrent en un sourire timide.

-Cool ... Enfin, je crois. Je ria nerveusement, passant une main dans mes cheveux. Par contre j'arrive pas a trouver une suite. Je pinça mes lèvres. Il sembla chercher une réponse, en regardant l'endroit dans lequel il se trouvait.

-Je peux t'aider ... Enfin si tu veux ?

-Ouai ! Bien sur ! Merci, tu me sauves.

Son visage s'illumina d'un coup, avant de hocher légèrement la tête en guise de remerciement.

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Mes paupières étaient lourdes, les notes qu'émettaient le piano retentaient tel une véritable sourdine dans mes tympans, résonnant seulement pas des crissements stridents , je piquais du nez régulièrement, malgré cette perturbation symphonique. Louis ne valait pas mieux que moi, des cernes encerclaient ses yeux vert, ses mains parcourant le clavier se faisaient lentes et engourdies, planant dans un monde a part, son esprit vagabondait dans des tourments qui m'intriguaient, sa mine fatiguée reflétait pourtant cet air soucieux qu'il arborait depuis son arrivée ici, ne le lâchait t-il donc jamais ? Mon regard n'osait se séparer de la partition déjà bien entamer, les images que renvoyaient mes yeux se chevauchaient, rendant le paysage flou et me faisant tanguer sur le petit tabouret noir, je manquais cruellement de sommeil, une sonnerie stridente retentit, nous faisant sursauter tous les deux, m'extirpant de mon envoutement dans un sommeil profond . Je tourna la tête pour voir d'où émanait ce bruit, les yeux mi-clos. C'était le téléphone de louis, où était affiché "Eleanor". Comment réagir dans un moment tel que celui-ci ? Que ressentir ? , mon cœur s'était resserré. Je pris le téléphone dans mes mains et lui tendis, fixant le sol qui m 'apparaissait alors comme le Saint Graal, même dans le noir, mes yeux devaient briller.

-Tiens, c'est pour toi ... Il me prit délicatement le téléphone des mains avant de me remercier.

Il balbutia quelques mots en pointant la porte. J'hocha doucement de la tête, continuant de fixer le sol. Je sentis la présence chaleureuse qui se trouvait à côté de moi s'en aller.

-Louis ... Il se retourna, je levais mon regard vers lui, il semblait désolé et surtout fatiguer. Je crois ... Que, je vais terminer la chanson seule, merci. Je lui fis un sourire timide.

-Oh... Heu, bah ... Comme tu veux. Il se gratta la tête avant de refermer la porte derrière lui. La pièce était dorénavant plongée dans un silence pesant. La mélodie était presque finit , je possédais la totalité des paroles, je terminerais demain. Je ne voulais plus sortir, je ne voulais pas faire face à Louis après cette situation gênante. Je rabattit le clapet du piano et y déposa mes bras, avant de poser ma tête dessus et de m'endormir.

« You can take off your mask, cause i'm not here to judge you »

Dear TwinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant