A l'improviste

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PDV Zerator

Je coupe court à la conversation, le coeur lourd, les nerfs sur le point de lâcher. Je savais pertinemment à quoi m'attendre et pourtant j'ai mal. J'ai besoin de prendre l'air, de sortir, de ne plus y penser.
J'appelle la première personne qui me passe par la tête.

- Allô Adrien
- Domingo? Tu es occupé la?
- Euh non pas spécialement, pourquoi?
- Sois près dans 30 minutes, on va boire un verre.
- J'imagine que j'ai pas le choix
- Non. A tout à l'heure

Une petite heure plus tard, je me retrouve dans un bar avec le brun, une bière à la main.

- Alors, que me vaut le plaisir mon cher Adrien?
- J'en avais marre de rester à l'hôtel puis j'avais envie qu'on se voit, ça fait longtemps!
- Ouais, fin ça fait un mois
- Ah ouais. Mais le temps paraît si long quant je suis loin de toi
- J'aime quant vous me faites la cour mon prince.

On rigole à notre connerie, partant dans un délire que seul nous pouvons comprendre.

Le temps s'écoule, l'alcool aussi. On se trouve actuellement, aller savoir comment, dans une boîte de nuit des alentours. Je ne compte plus le nombre de bières et de tequila que j'ai bu. Domingo n'est pas vraiment dans un meilleur état.

- Mec, j'ai trop chaud!
- Quoi?
- J'ai chaud!

Il pose sa main sur mon front brûlant, me regardant droit dans les yeux.

- Putain c'est vrai que t'es chaud!

A ce moment là je n'ai qu'une seule envie, l'embrasser.
On reste plusieurs secondes comme ça et je craque. Je m'empare de ses lèvres et tout s'enchaîne rapidement dans ma tête. J'en veux plus, toujours plus. Et je crois que lui aussi. On s'embrasse fougueusement, sans se soucier de ce qu'il y a autour. Je lui mordille la lèvre, posant ma main sur sa cuisse puis descend doucement vers son cou. Malgré la musique et le bruit assourdissant, je l'entend gémir. L'envie monte, j'ai la tête qui tourne. Les yeux du brun brûlent de désir, il est tellement badant. Je lui attrape la main, me lève et l'amène hors de la discothèque. Une fois dehors, je le plaque contre un mur, me collant à lui et l'embrasse encore et encore.
Dans une lueur de conscience soudaine et brève, je m'arrête et lui caresse les cheveux. Il me mordille l'oreille et chuchote mon prénom tout doucement. Son souffre chaud me provoque de violents frissons.

- On va chez toi?

Il hoche la tête en rougissant, sachant pertinemment la suite de la soirée. On se met en route, titubant dans les rues de Paris. Je le tiens, ou plutôt le tire, par la main. De temps à autre je l'embrasse rapidement, histoire que son désir de descende pas.
Arrivé chez lui, il ouvre la porte et à peine elle fut fermé, je lui saute littéralement dessus.

- Adrien..
- Laisse toi faire..

Il m'emmène dans sa chambre.
Nos vêtements volent, nos baisers deviennent encore plus brûlants, autant que nos corps qui se découvrent, qui se courbent.
Le plaisir monte, ses soupirs, son corps me rendent dingue.

- Adrien... continu...

Ne t'en fais pas mon Domingo, je ne comptait pas arrêter.

Les nerfs à vif Où les histoires vivent. Découvrez maintenant