Face cachée

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Pendant que l'on remontait les escaliers, Paul, le brun au katana, brisa le silence où seul le son de nos pas était audible:
"-Hey, ça vous dirait d'aller dans la chambre 172 de l'orphelinat ?
Mathieu, le loup-garou châtain, probablement pris d'étonnement, fit apparaître ses oreilles de loup sur sa tête et pris la parole.
-Attends... Tu sais ce qu'on y risque. Tu veux qu'on y fasse quoi ?
-Bah... on fera avancer les choses un peu plus rapidement, si tu vois ce que je veux dire.
-Ah, d'accord.
-Allons y gaiement. Ajouta Myriam, la fille au serre-tête." Thomas lui donna une petite tape dans le dos.

On était monté au dernier étage, jusque devant une porte en bois pâle marquée d'un 172 en rouge écarlate.
Sarah, la fille aux pistolets allait toquer à la porte, lorsqu'une voix frêle et féminine semblant venir de l'intérieur l'interrompit:
"-Pas besoins de toquer, vous pouvez entrer. Je vous attendais.
-Ah... d'accord.
-J'espère que vous avez pas parlé de ce dont je suis capable aux deux nouveau.
-Ah, non, t'inquiètes pas. On tient à nos vie."
Sarah tourna la poignée de la porte et l'ouvrit. On entra.

Une fille aux cheveux châtains était assise sur une chaise au milieu de la salle. Elle portait un masque de renard sur le visage avait le reste du corps frissonnant sous une fine couverture de laine blanche. Les deux loups-garous pouffèrent de rire.
"-Vos gueule ! J'ai le droit d'avoir la crève quand même !
-Toi qui as la crève ? Ahahah ! La fille la plus résistante du centre qui tombe malade ? On aura tout vu ici !
Un dictionnaire vola à travers la chambre pour finir dans la gueule de Florian qui tomba, inconscient, sous la force du projectile.

"-Oups, désolée... j'arrive plus très bien à viser.
Eurynome péta un câble.
-T'ES SÉRIEUSE ?! POURQUOI TU LANCES DES OBJETS COMME ÇA SI TU SAIS QUE T'ARRIVES PLUS TRÈS BIEN À VISER ?!
Elle retira sa couverture, puis s'approcha de lui de manière désarticulée et lui colla une gifle d'une puissance rare laissant une magnifique trace rougeâtre sur la joue du doux barbu. Il couvrit immédiatement sa joue après le passage de cette main féminine. La fille commença à lui parler d'une voix suave.
-Pourquoi me cries tu dessus mon choux ? Tu crois avoir tous les droits ici ? Peu importe ce que tu penses, la réponse est non, parce que, tout simplement, tu es dans ma chambre: la chambre numéro 172. Ici, je peux danser, boire, gerber, baiser et même tuer sans que personne ne le sache.
Elle souleva son masque, laissant apparaître un visage pale et souriant, mais dont des iris rouges et une dentition aiguisée montraient discrètement la dangerosité du personnage. Eurynome écarquilla les yeux, puis elle lui enlaça le cou et déposa un baiser sur la joue qu'elle avait violentée.
-Alors, je n'ai qu'un seul conseil pour toi mon chou: Reste toujours calme et respectueux dans la chambre des autres, parce que, dans cet orphelinat, chaque pensionnaire a tous les droits derrière sa porte.
Elle retira ses bras, le laissant pétrifié.
-D'accord... dit-il en reculant.


Vingt minutes passèrent, Flo s'était réveillé entre temps. Leïla saisit un carton, et en sortit des masques en bois sculpté.
-Flo, tu pourrais amener Christelle ici s'il te plait ?
Il fit "oui" de la tête et s'exécuta. Christelle était dans la pièce dans la minute qui suivait.
Leïla les distribua à chacune des personnes présentes dans la pièce.
-Bon, mettez tous le masque que je vous ai distribué.
On n'osait pas s'opposer à sa demande.
Lorsqu'on mis nos masque, on remarqua que chacun avait un masque d'animal:
Myriam et Thomas avaient des masques de chauves-souris: Thomas avait un masque de chauve-souris noire et Myriam avait un masque de chauve souris blanche.
Christelle et Sarah avaient des masques de chats: Sarah avait un masque de chat noir, tandis que Christelle avait un masque de chat blanc.
Wolfgang et Mathieu avaient des masques de loups: Mathieu avait un masque de loup blanc, alors que Wolfgang en avait un noir.
Paul avait un masque de lapin noir.
Florian avait un masque d'ours brun.
Et, pour finir, Eurynome et moi avions des masques de rats: Le sien était gris, alors que le mien était noir.
-Tant que vous n'aurez pas passé le pas de cette porte, vous devrez garder ces masques. D'accord ?
-Euh...
-Sinon, je vous tue... Tous."

VisionWhere stories live. Discover now