Vision

Étrange accueil

Ma mère poussa enfin la porte.
"-Bonne chance.
-Merci ?"
On entrait, l'intérieur était différente de l'extérieur du bâtiment: Ça ressemblait à celle d'un grand et vieux musée en marbre et en pierres pâles. Un adolescent d'environ 15 ans jouait un morceau très calme sur un piano placé au centre du hall d'entrée, tandis que d'autres discutaient assis sur des bancs.
Je fis un pas, mais des cercles rouges apparurent au sol et entourèrent mes pieds. Le pianiste s'arrêta net dans sa mélodie, puis me regarda avec un regard vide. Deux autres ados assis sur un banc se tournèrent et se mirent à me fixer. Je n'osais plus avancer.

Une adulte vint à notre rencontre:
"-Salut !
-Bonjour
-Je suppose que vous êtes le nouveau binôme, donc suivez moi."
On la suivit. Elle nous avait emené jusqu'à une salle pleine de lits d'hôpital et qui semblait être une infirmerie.
"-Avant que vous entriez dans le système, il faut que l'on vous informe sur l'état de vos âmes.
On était intrigués.
-Pourquoi ?
-Vos âmes sont différentes des âmes normales.
-Comment ça "différentes" ?
-Eurynome ?
-Oui ?
-Ton âme est fissurée. C'est pourquoi j'ai une question pour toi: Au cours de ces dernières années, ton père t'aurait-il injecté un liquide noir dans le corps ?
-Oui...
-C'est du sang de démon lilliputien: il est innofensif lorsqu'on l'ingère par voie orale, mais il fait des ravages lorsqu'on l'injecte directement dans le système sanguin. Il est souvent utilisé par les personne possedant une âme démoniaque pour détruire lentement l'âme d'autrui.
-Mon état est grave ?
-Non... On va te soigner.
Je pris la parole.
-Et mon âme à moi ? Elle est dans quel état ?
-C'est très simple Soul: Tu n'en as pas.
La déclaration était brutale.
-Qu... Qu... QUOI ?!
-Tu es ce qu'on appelle chez nous, les chasseurs, un "fantôme".
-Comment ça un "fantôme" ?
-Ce nom a été choisi par rapport aux capacités que tu vas acquérir au cours de ton existence.
-Oh... Je suppose que ça ne se soigne pas.
-C'est exact: C'est un don de naissance, donc c'est incurable.
-Génial... Soupirais-je.
-Bon, Eurynome, allonge toi sur ce lit"
Il s'exécuta.

Elle alla vers un panneau equipé d'un téléphone.
"-Il est prêt !
Un groupe d'adulte entra par la porte de l'infirmerie. Il poussaient un chariot sur lequel était posé une seringue, un sachet et une boite. Il y avait des sangles sur le lit. Ils les serrèrent. Eurynome ne pouvait plus bouger. Une ado de petite taille portant un serre-tête à pics sortit du groupe.
-Je suis désolée. Dit-elle en ricanant.
Elle saisit le sachet.
-Tu sais ce qu'il y a dans ce sachet ? Elle ricanait encore. Son âme était verte.
-Non.
-Regarde !
Elle en sortit une dague. Puis ouvrit le manche de la dague pour y placer la seringue.
-C'est du sang de chasseur de groupe O-, ne t'inquiète pas: il est compatible avec tous les patients.
-Euh...
Elle eu un sourire carnassier et me jeta un regard.
-Empechez le d'interferer.
Les adultes virent vers moi.
-Bon... tu me pardonne ?
-Mais te pardonner quoi ?
Il ne semblait pas comprendre. Elle saisit la dague en position "coup poignard".
-ÇA !!!
Elle planta la dague dans l'abdomen d'eurynome. Il n'eut aucune réaction.
-Euh...
-Quoi ?
-T'es au courant que je suis insensible à la douleur ?
-Je crois bien que non."
L'âme de la fille devint bleue: la couleur de la joie et de l'amusement. Elle retira la dague du ventre, en sortit la seringue vide pour la jeter, puis quitta la pièce en silence, la dague recouverte de sang dans la main et un sourire carnassier sur le visage.
Un des adultes se pressa vers Eurynome:
"-Bon, bah... je vais te recoudre.
Il tira le chariot vers le lit.
-Merci, je suppose."
Il ouvrit la boîte, y saisit du matériel, puis commença l'intervention.