Chapitre 7- "Humains ou pas?"

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     Au moment où il terminait sa phrase, une gigantesque porte s'ouvrit juste devant nous sans aucun bruit. Une lumière éblouissante m'éblouit soudainement, et je dus mettre quelques instants à m'y habituer avant de découvrir où nous étions arrivés. Nous nous tenions sur un très grand balcon entièrement carrelé et sans rambarde, surélevé à au moins 400 mètres du sol. Je fus prise de vertige mais le spectacle qui s'offrait à moi me coupa le souffle. De là où j'étais je dominais totalement le paysage qui m'entourait. Une ville immense s'étalait sous mes pieds. Des tours de verre gigantesques perçaient le ciel de leur longs bras brillants. Le soleil se reflétait tel une boule à facettes sur ces bâtiments en verre poli, de grands arbres florissants tentaient de rattraper ces géants et rendaient l'ensemble encore plus irréaliste. Soudain, une grande bourrasque de vent fit voler mes cheveux et manqua de me faire tomber. Une sorte de véhicule bleu venait de passer au-dessus de nos têtes à vive allure propulsé par deux réacteurs fumant à son arrière, puis un autre même véhicule passa également à toute allure, suivi d'un autre qui le collait de près. J'étais bluffée.

« Pff, ils se croient tout permis ceux-là, dit Alastair en secouant la tête

- Attendez mais comment c'est possible ça ! M'exclamais-je ébahie, ça n'existe que dans les films des engins comme ça !

- Vous les humains vous me ferez toujours rire ! dit Alastair en souriant, je n'arrive pas à imaginer que vous puissiez toujours vous déplacer dans ces engins pathétiques à roues, ça doit être d'une lenteur !

- Pour nous ça ne l'est pas, répondis-je amusée, mais vos véhicules nous seraient très utiles ! »

Alastair sourit puis regarda sa montre.

« Il est quelle heure chez vous ?

- 12h28 répondis-t-il, notre système temporel est totalement inversé à celui que tu as l'habitude d'utiliser.

- ...Mais attendez...Qu'est ce qui va se passer si mes parents découvrent ma disparition ? demandais-je soudainement inquiète

- Eh bien, tu n'as qu'à espérer qu'ils ne la remarquent pas, répondis Alastair, ce sera à toi de prendre des précautions si tu décides de rester... »

Je n'en menais pas large, si mes parents s'apercevaient que j'avais disparu, et pensaient que j'avais fugué, je pouvais dire adieu à ma liberté... J'espère vraiment ne pas avoir de mauvaise surprise en rentrant...

« Au fait, je rentre quand chez moi ? Demandais-je inquiète, j'ai des cours demain et même si je déteste l'école je dois y aller !

- Pour le moment ton retour est prévu pour 6 heures, le transfert risque d'être assez brutal et il te faudra du temps pour te remettre d'aplomb...

Je déglutis.

- Bon et bien 6 heures ça ira... répondis-je

- Très bien, dis Alastair en souriant, ne t'inquiète pas tout ira bien... Ah, il est 12 heures 30, le bus devrait arriver et je vais bientôt devoir te laisser.

- Quoi vous partez ? demandais-je

- Oui, je vais te laisser avec Talia, elle est très gentille tu verras! »

Soudain, une autre bourrasque de vent survint, heureusement que je m'étais reculée du bord...

Une sorte de tramway arriva sur la gauche à toute allure, traversant les airs comme la lame d'un couteau. Il s'arrêta d'un coup devant nous, sans aucun bruit. En fait ce n'était pas un balcon, mais un arrêt de...bus ? Les portes s'ouvrirent et quelques personnes descendirent sans prêter grande attention aux 400 mètres qui les séparaient du sol. Humains ou pas ? Franchement j'avais du mal à me repérer. Une voix retentit dans le bus. Tour des transferts et base informatique.

On se serait vraiment cru dans le métro si seulement celui-ci ne flotterait pas dans les airs...

Une fille descendit en courant et s'avança vers nous en souriant.

« Salut Alastair ! dit-elle, toi tu dois être Lisa c'est ça ? me demande-t-elle d'une voix fluette

-Oui c'est ça...répondis-je

- Super ! Moi c'est Talia, tu me suis ? Le bus nous attend. Dit-elle sans cesser de sourire. »

Je n'allais quand même pas monter là-dedans ! J'ai vu à quelle vitesse ça allait et me connaissant j'allais sûrement finir les quatre fers à l'air et en train de vomir tout mon dîner ! Alastair me regarda pour m'intimer à y aller, je me résolus donc avec angoisse à suivre cette Talia.


Scipion-  [Tome 1] Both SidesOnde histórias criam vida. Descubra agora