Prose
J'écris, on me soutient.
On me dit de continuer, que c'est bien.
Mais quand je veux un avis,
Parce que oui, l'avis de mes proches est important,
On a mieux à faire, on me délaisse.
Mais personne ne se rend compte,
Que quand je lis mes écrits, ça m'est difficile.
J'ai peur de décevoir,
C'est les flux de mon esprit que je dévoile,
C'est le fruit de mon inspiration que je déballe.
Aux yeux des autres ça semble normal, banal,
Mais à mes yeux c'est une mise à nu que j'entreprends.
Alors quand ça me tient à cœur de partager ce que je fais,
Et qu'on me prétexte qu'il y a mieux à faire,
C'est une claque que je me prends,
L'ego de mes créations en prend un coup tout autant.
J'ai l'impression d'ennuyer mes proches,
Alors que dire de la Terre entière ?
Je ne veux plaire qu'à moi-même,
Me satisfaire de ce que j'écris par moi-même.
Mais quelle peine que de se sentir intrusive,
Auprès de ceux qui m'ont poussé à cette initiative.
C'est tout le fruit de mon travail,
Qui s'effondre dans l'ignorance.
C'est tout l'enthousiasme qui s'envole,
Dans un simple refus.
Je semble dramatiser, exagérer,
Alors je mets au défi tous ceux qui le pensent,
De partager quelque chose qu'ils ont chéri,
Et se faire repousser parce que ça n'a pas assez d'importance.
Si je n'avais qu'un conseil à donner,
Ce serait réellement de ne compter que sur soi-même.
Peu importe l'encouragement et l'entourage,
Peu importe l'importance donnée aux avis,
Peu importe la pertinence du partage,
Personne ne saura mieux apprécier votre travail que vous-même.
