~ Chapitre 11 ~

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Une violente brûlure sur ma joue me fait émerger de ce... sommeil ? J'ouvre rapidement les yeux et sursaute à la vue de deux grandes pupilles qui me fixent. J'essaye de faire un bond en arrière mais mon cerveau n'a pas enregistré le fait que je suis allongé ce qui a juste pour seul effet de me cogner la tête contre le sol. Je ferme les yeux et serre mes paupières forte entre elles, j'ai peur de savoir à qui appartient ces yeux. Je me doute que cette personne à un lien avec moi et tout ce qui m'est arrivée depuis trois ans. En y repensant tout a vraiment commencé quand j'ai entendu cette petite voix qui me disait que je n'y était pour rien. Mais cette voix se tient elle vraiment devant moi en ce moment même ? Ou est ce quelqu'un de totalement différent ? Est ce un homme ? Une femme ? Me veut il du mal ? Il y a tellement de question qui se forment dans ma tête, mais j'aimerais surtout savoir une chose.

Est ce que cet esprit et la voix dans ma tête ne sont en fait qu'une seule et même personne ?

- A... Annia ?

Par automatisme j'ouvre les yeux à l'entente de mon prénom. Stupide, stupide, stupide. Je suis la plus idiote de tout les mondes réunis. Ma seule protection contre cet étranger viens de se volatiliser. Et je me rend alors compte de ce que ma vision m'offre à voir. La première chose que je vois sont deux grand yeux d'un noir plus sombre que les ténèbres eux même. Mon corps tremble sous le regard insistants de ces yeux qui me donnent froid dans le dos. Je n'ose pas bouger de peur de comprendre ce qui m'entoure. Je veux rester figée dans ce regard terrifiant qui me rappelle une chose oubliée. Ce regard qui peu à peu me rassure.

- Annia ?

Je ne bouge pas cette fois ci et continue à me noyer dans ces yeux si étranges. Mais malheureusement l'inconnu se décale d'un misérable centimètre et mes yeux ont le malheur de ne pas suivre les siens. Et maintenant, c'est trop tard. Je vois cet étranger qui ne mais pas si inconnu. Je ne vois pas vraiment à quoi il ressemble, je suis focalisé sur autre chose. J'ai l'impression que tout mon être me crie de me sauver ou de le tuer. Je ressent comme une lave coulant lentement dans mes veines et qui m'ordonnent d'abattre ma colère sur cette personne, de détruire chacun de ses organes un par un. De le tuer avec la plus grande rage, la plus grande souffrance, et très, très lentement pour que le supplice ne s'arrête jamais. Dans la nuit je serrais bercée par ses cries qui ne cesseront jamais. Il me suppliera de le tuer et moi je lui répondrais avec un sourire angélique avant de le frapper jusqu'au porte de la mort.

Mais... mais derrière cette haine incontrôlée j'ai comme l'impression de ressentir comme de l'affection pour cette personne. J'ai l'impression de revoir un ancien ami. Mais c'est totalement illogique. C'est impossible de ressentir deux sentiments aussi différents envers un inconnu. Et pourtant...

- Annia ?

Stop ! J'en ai marre. De quel droit cette personne ose-t-elle prononcé mon prénom ? Il... Il faut que je m'en aille. Je ne doit pas rester ici. Je doit partie maintenant sinon mon être va faire ressortir tout ses sentiments aux vus de tous. Je me lève le plus rapidement possible, analyse rapidement la pièce dans laquelle je me trouve, je n'ai pas changé de place, c'est la même et commence à courir le plus rapidement possible vers la porte. Mais à peine ai je avancé d'un pas que quelque chose c'est agrippé à mes épaules et ma retenue.

- Annia je t'en supplie écoute moi.

- Ne prononce pas mon prénom, crachais je tout en continuant de me débattre.

Des bras me retournent et deux pupilles noires m'emprisonnent. Je doit partir. Maintenant. Sinon tout va se terminer en sang.

Je sens une main frôler une mèche de mes cheveux , je la repousse, personne n'a le droit de me toucher sans mon autorisation et ensuite je relève un petit peu la tête. Voilà, je vois vraiment cet inconnu. Des cheveux aussi noire que ses yeux qui, je viens de le remarquer, sont un petit peu bridés une peau des plus pâle qu'il peut exister.C'est un homme, je suppose qu'il doit avoir la vingtaine. Il n'est pas très grand et est assez fin. Mais mon regard ne reste pas longtemps à le détailler car une chose m'intrigue chez cet homme. Une énorme cicatrice lui barre la joue gauche. Je ne le califie pas vraiment d'homme qui, tellement sa beauté est merveilleuse, fait la couverture de certain magasine mais je ne peux pas dire non plus qu'il est laid. Il est normal malgré quelques petits details qui le rend différent.

- N'ai pas peur...

- Je n'ai pas peur, répondis je froidement.

Je m'éloigne d'un pas malgré son emprise sur mon épaule.

- Qui es tu ?

Un sourire diabolique s'affiche sur son visage. Il émet un petit rire puis s'avance vers moi.

- Tu m'as appelé alors je suis venu.

Le choc me rend immobile pendant quelques faibles secondes. Enfin je ne pense pas vraiment que cela soit dû au fait que je ne m'en doutais pas mais... Imaginez que vous vous tenez devant une personne qui vous a possédé, qui a eu accès à toute vos pensées même la plus insignifiante. C'est... dérangeant et gênant.

- Es tu la voix qui est dans ma tête ? murmurais je.

- Dis donc tu es très perspicace, sinon pourquoi m'as tu appelé ?

- Et bien... comment dire... euh... je...

Un grand soupire s'échappe de ses lèvres remplacé ensuite par des paroles qui ne me laissent pas le temps de terminer... ma phrase ? Ce n'est pas vraiment le mot approprié.

- Il faut que je parte, je suis déjà resté trop longtemps.

Donc il me laisse comme ça avec toutes les questions qui tourbillonnent dans ma tête ? Merci... En plus je ne connais même pas son nom. Je le déteste déjà. Tout compte fait je sais d'où me vient tout ces sentiments si réciproque que j'ai à son encontre. Il est tellement... énervant et autoritaire, comme si depuis toujours il n'a jamais été contraint aux règles que lui implique la vie. Enfin je ne sais pas si pour les esprits cela se passe comme pour les vivants. Mais tout cela réunis me permet il d'avoir de tel sentiments envers cet étranger ? Est ce assez pour avoir des envies meurtrière envers une personne qui nous est totalement inconnu.

Il commence lentement à marcher vers la porte puis avant de la refermer derrière lui il me lance ces derniers mots.

- Ne parle de moi à personne et je te laisserais libre de tout décider. Et appel moi si tu veux me revoir, je t'entendrais pas la peine de hurler.







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