S.O.R.C.I.A.

Chapitre 1 : L'oracle Flocon

Le cœur du jeune apprenti battait la mesure aussi puissamment qu'un marteau d'alchimiste sur une pierre. Et, Flocon n'aimait pas cette sensation. Loin de là : il appréciait d'avantage les sentiments calmes et apaisants qui ne lui donnait pas les mains moites. Il avait d'ailleurs choisi une vie auprès des Oracles notamment pour leur nature recluse, et aspirait à la sérénité qu'il appréciait tant. Toutes les autres terres étaient bien trop de dangereuses pour lui. Sorcellerie, Ressources, Conception s'exposaient à toute sortes d'attaques d'animaux magiques qui ne permettaient pas d'avoir un aussi grand confort, et réflexion sur la magie. Cela ne les gênait pas en outre mesure : tous étaient pourvu de courage et de goût prononcé pour l'aventure. Deux qualités dont Flocon n'était pas doté...

Pourtant, il n'était pas natif des Oracles, mais de la Sorcellerie. Et bien, qu'il eu d'abord le mal du pays et des immenses plages sublimes qu'il avait troqué pour des lieux renfermés et isolés, désormais il se demandait comment il avait pu vivre dans cette peur terrible d'être un jour attaqué par des créatures. Il appréciait bien plus de vivre ici, en sécurité permanente par les gardes de la reine, bien que ce ne fut pas facile d'accéder à ce lieu. Être choisi parmi les Oracles étaient le plus difficile dans S.O.R.C.I.A.. Au début, certains n'étaient pas toujours d'accord avec son admission souvent juger pour avoir une magie inné trop limité.

Mais aujourd'hui, il allait devenir un Oracle accompli. Il était aux portes - littéralement- de la cérémonie qui ferait de lui un homme : c'était l'ultime étape de l'apprentissage pour appartenir à l'Elite des Oracles. Si, on lui avait dit qu'il allait accomplir, il y a encore trois ans, qu'il allait réussir à réaliser son rêve, il aurait était fou de joie. Mais, il avait perdu son entrain en chemin. Surtout, depuis qu'il craignait la douleur inévitable qu'il avait pu constaté chez ses pairs.

- Tu es prêt ? Demande Plexus

Ce n'était pas une réelle question. Il n'avait pas le choix : la théorie avait atteint ses limites. Un nouvel avenir - présent sous forme de porte de bois - était devant lui. Il n'y avait plus qu'un pas à franchir. Il avait si peur que sa main trembla quand le loquet se détacha, et qu'il entra dans la pièce.

Le plus surprenant dans la salle de cérémonie était le contraste de lumière. Beaucoup trop sombre, ses yeux hurlèrent leur mécontentement en l'aveuglant. La magie, aussi, était différente. Si forte, qu'elle était à la limite de ce qu'un corps humain peut supporter. Un tournis le prit aussitôt, accentuant sa vision défaillante. Ce qui n'arrangea pas sa dérangeante impression d'être dans un lieu inconnu.

Auparavant, cette partie du temple était simple, lumineuse avec une magie reposante. Pleine de vie avec les sons du quotidien : les pages de livres qui se tournent, des chuchotements, les rires étouffés d'enfants. La décoration de la salle était imposée de part la multitude de livres rangés sur les murs qui s'empilaient depuis le début du règne des sorciers. Quand, Écume, l'une des six légendes, avait fondé la cité. Et, Flocon n'avait jamais eu à se plaindre. Bien au contraire.Seulement, tout cela semblait si lointain. Presque imaginaire. Désormais, des rideaux de minéraux recouvrait l'ouverture à la lumière. Les livres brillaient de la couleur de leur magie, formant des étoiles murales. L'air sérieux et concentré peignait sur chaque visage. L'obscurité et la magie y était presque oppressante. Le silence absolu étourdissait les sens. Et, la présence de sentinelle venu des Ressources, prêt à intervenir au moindre dérapage, rappela à Flocon que les cérémonies de voyage dans le temps pouvaient être dangereuse. Ce qui rajouta de l'appréhension au garçon, qui n'en mené déjà pas large.

Malgré cela, Flocon continua d'avancer et s'installa pour la première fois sur "le banc privilégié " comme il l'appelait entre apprentis. Il en rigolait beaucoup, à l'époque, car c'est l'endroit où les Oracles, auquel est dédié la cérémonie, n'effectuent aucune tâche physique. Il n'y était pas seul : deux de ses autres camarades l'accueillirent avec un petit sourire. Les minutes passèrent, et le jeune homme regarda tous les autres Oracles préparaient la cérémonie. Que c'était drôle, de voir les autres s'affairer pour lui !