Chapter 7: La reprise du pacte infernal

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- Tiens, dit Hermione.
- Qu'est-ce que c'est que ce truc ? dit Drago en plissant les yeux sur une sorte de petite boule couleur chair.
- Cela s'appelle une oreillette, dit-elle toute fière.
- Pour porter un nom aussi débile c'est forcément moldu, je me trompe ?
- Je fais l'effort de ne plus prononcer le nom de mon meilleur ami pour toi, alors fais l'effort de ne plus critiquer les moldus en ma présence. C'est ma famille que tu critiques sans cesse.
- Bon d'accord...C'est incroyable comme tout n'est que règles et contrat chez toi, dit-il en redoutant sa réaction.
Mais elle répondit calmement, avec même un petit sourire.
- D'habitude non, seulement avec toi. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour qu'on s'entende.
- Bon tu m'expliques ce que c'est ton auréole là ?
- Oreillette ! C'est un petit micro que tu caches dans ton oreille pour que tu puisses m'entendre.
- Astucieux ! Pas si con ces moldus !
- Par contre, poursuivit Hermione sans prêter attention à ses remarques, je ne peux pas t'entendre, ça ne marche que dans un sens.
- Je retire, ces moldus sont décidément trop complexes pour moi. Pourquoi ne faire fonctionner ce machin qu'à sens unique ? Il n'y en a pas un seul qui a eut l'idée de le faire marcher dans les deux sens ! Je ferais un carton chez les moldus avec mes idées de géni !
Hermione retint son envie de lui rabaisser le caquet en lui parlant du talkie-walkie et des nombreux accessoires d'espionnage hautement technologiques, mais elle se dit qu'il se sentirait vexé et l'énerver était la dernière de ses préoccupations.
Drago installa l'oreillette au creux de son oreille et Hermione recula de quelques pas pour faire un test. Elle porta le petit micro en forme de boîte noire à sa bouche, et dit :
- Tu m'entends ?
- AAAHH ! hurla Drago en tombant à genoux, les mains plaquées contre ses oreilles.
- Oups ! C'est trop fort je pense.
- ARRÊTE DE HURLER ! rugit-il en essayant de retirer le petit appareil profondément niché dans son oreille.
- Ne t'en fais pas je règle le volume juste ici, ingénieux hein ?
- Mais tu vas la fermer Granger ! Tu me ruines les tympans !
- Voilà ! C'est mieux non ? Pas la peine d'en faire une histoire, qu'est-ce que t'es douillé parfois !
Drago la fusilla du regard. Hermione s'empressa de lui faire part de son plan :
- Bon écoute, il faut te trouver une victi...heu pardon une fille que tu n'as jamais dragué.
- Je crois qu'il va falloir procéder par élimination ! Alors voyons voir...
- Pour commencer, aucune élève de Serpentard, c'est bien trop facile elles sont toutes à tes pieds, déclara Hermione.
- De toutes façon je les ai toutes faites, dit-il avec un large sourire.
- Comme ça la question est réglée, dit-elle avec une pointe d'agacement. Les Griffondors non plus.
- Pourquoi !
- Parce que je ne suis pas sûre d'arriver à te rendre amoureux de qui que ce soit et donc par conséquent, je ne préfère pas « tester » tes humeurs sur une fille de ma maison.
- De toute façon les Griffondors ne m'intéresse pas.
- Tant mieux. Alors il nous reste les Poufsouffles et les Serdaigles. Il y a une nouvelle élève chez les Serdaigles, plutôt jolie et ne se laisse pas approcher facilement. On dirait qu'elle se prend pour une reine ! dit Hermione en levant les yeux au ciel.
- Parfait ! Montre-là moi !
Devant l'enthousiasme du jeune homme à lui prouver que la Serdaigle ne résisterait pas longtemps à son charme, elle préféra remettre les choses au clair :
- Heu, avant d'y aller je voudrais te rappeler que le but n'est pas de te mettre au défi de réussir à la séduire. Le but c'est de trouver une fille respectable avec laquelle tu vas faire connaissance, sortir...
- Oui, oui je sais, dit Drago beaucoup moins énergique.
- Très bien alors c'est parti !
- Tout deux sortirent de la Salle Commune des Préfets pour se rendre dans la Grande Salle qui était vide à cette heure-ci. Hermione avait prit le temps d'observer la nouvelle élève avant même d'en parler à Drago, et elle s'aperçut bien vite qu'elle aimait beaucoup être au calme pour faire ses devoirs, être seule tout simplement. Comme elle l'avait deviné, la jeune femme se trouvait assise à la grande table vide des Serdaigles ; elle lisait paisiblement.
Drago la trouva très jolie avec ses longs cheveux noirs dont les boucles bien dessinées descendaient en cascade le long de son dos. Ses yeux étaient d'un bleu presque aussi clairs que le sien, elle avait les traits du visage plutôt fin, ses gestes étaient gracieux et précis. Elle reflétait la féminité à l'état pur.
- Ferme la bouche Malefoy, tu ne vas pas tarder à baver et ce ne serait pas l'approche la plus romantique, tu ne crois pas ?
- Je dois avouer que tu as très bien choisi la cible, tu as de bon goût en matière de filles on dirait...
- Qu'est-ce que tu insinues ? demanda-t-elle les sourcils froncés. Et puis arrête de l'appeler « cible » : à partir de maintenant je voudrais que tu ne considères plus les femmes comme des objets ou des conquêtes, mais comme des personnes dotées d'intelligence. Ça ne va pas être trop dur ? ironisa-t-elle.
- Je devrais pouvoir y arriver. Allez j'y vais, branche ton machin moldu.
- N'oublie pas de t'y prendre avec tact !
Drago ne l'écoutait déjà plus et marchait en direction de la Serdaigle. Hermione entra à son tour dans la Grande Salle et alla s'asseoir un peu plus loin de façon à entendre la conversation. Elle vit Drago prendre place juste en face de la jeune femme.
Salut, dit-il avec un grand sourire.
Hermione se tapa la main contre le front. « Il commence bien ! Il n'a même pas demandé s'il pouvait s'asseoir à cette place ! Il ne voit pas qu'il l'interrompt dans ses études ?! »
Comme Hermione l'avait pressentit, la jeune Serdaigle le dévisagea avant de se replonger dans son livre. Hermione activa l'appareil et s'adressa à Drago :
- Excuse-toi de la déranger ! murmura-t-elle.
Elle aperçut Drago sursauter en entendant sa voix. La Serdaigle avait du le voir car elle leva la tête vers lui, un sourcil levé.
- Excuse-moi de te déranger dans ton travail mais je me demandais d'où tu venais ?
Hermione plongea la tête dans ses mains, désespérée : il ne s'y prenait vraiment pas bien lorsqu'il n'était pas lui-même. Mais à sa grande surprise, elle lui répondit poliment :
- Je viens de Beauxbatons.
Hermione comprit soudain pourquoi cette femme était si belle et attirante aux yeux des garçons : c'était sûrement une Vélane.
- Pourquoi être venu ici ? demanda-t-il.
- J'ai eu des problèmes là-bas.
Le ton de sa voix indiquait clairement que c'était personnel, et à son grand soulagement, Drago l'avait compris car il ne s'attarda pas sur le sujet.
- Comment tu t'appelles au fait ? Moi c'est Dra...
- Drago Malefoy je sais, l'interrompit-elle.
Devant le regard surpris du jeune homme, elle expliqua :
- Ton nom est connu ici. Je suis là depuis seulement trois jours mais je connais ta réputation de coureur de jupons.
Drago sourit, pas gêné le moins du monde, mais plus fière qu'autre chose :
- On dirait que les présentations sont faites.
- Ecoute, ne te fatigues pas d'accord ? Tu n'es pas le premier à venir me draguer et je vais te le dire comme tous les autres ; je ne suis pas intéressée.
Impassible, Drago ne se laissa pas démonter :
- Je suis navré que tu penses que mes intentions étaient de te draguer. Je voulais juste savoir si tu venais de Durmstrang, c'est une école qui m'intéresse beaucoup. Mais je suis désolé de t'avoir dérangé, je m'en vais tuer mes heures ailleurs.
Il se leva et sans un regard partit en direction de la sortie. Hermione, qui avait suivi l'échange, interpella Drago à travers l'oreillette :
- Qu'est-ce que tu fais ! Ne t'en vas pas si vite !
Mais très vite, elle se rendit compte que son départ n'était que comédie, car comme il semblait l'avoir prévu, la jeune femme le rattrapa quelques secondes plus tard. Elle avait l'air gênée :
- Je suis désolée d'avoir réagi comme ça, déclara-t-elle. Seulement, à force de me faire aborder je ne sais même plus reconnaître les gens qui n'attendent rien de moi. Je me sens bête, ajouta-t-elle en rougissant.
- Il n'y pas de quoi je t'assure, répondit Drago en se passant la main dans les cheveux. Pré-au-Lard ouvre dans dix minutes, tu veux qu'on aille boire un verre ? En toute amitié bien sûr !
- Avec plaisir.
Ils s'éloignèrent alors, laissant Hermione seule dans la Grande Salle. Elle était fière de Drago, il avait agi comme jamais elle ne l'avait vu, avec tant de tact ! C'était vraiment étonnant de sa part. Concernant la Serdaigle, Hermione n'était pas très rassurée. Elle semblait, comment dire...fausse. Ses paroles, ses gestes, on aurait dit de la comédie. Hermione avait l'impression d'avoir assister à une scène d'un vieux film romantique.
Elle souffla longuement. Apparemment ces deux-là s'étaient bien trouvés : tout deux plutôt égocentriques, jouant un jeu de personnalité en permanence. Elle devrait être contente, son pari commençait bien puisqu'on dirait des âmes sœurs. Alors pourquoi se sentait-elle mal en les voyant partir tout les deux ? Peut-être qu'elle se sentait soudainement mise à l'écart, Drago semblait même avoir oublié sa présence... « Tant qu'à faire, dis aussi que t'es jalouse 'mione ! Non mais c'est vraiment n'importe quoi parfois dans ta tête ! » se reprocha-t-elle avant de se lancer derrière le futur couple.
Le Parc était couvert de son habituel manteau blanc hivernal. La neige s'étendait jusqu'aux collines au moins. Tous les élèves étaient couvert jusqu'au menton, et certains premières années s'amusaient à souffler le plus gros nuage de buée due au froid.
Hermione suivait avec distance les traces de pas de Drago et de la fille. Ils la menèrent aux Trois Balais. Le bar était surpeuplé, les élèves tâchant de se réchauffer du mieux qu'ils pouvaient, boisson chaude bien serrée entre les deux mains. Hermione dut rester debout alors que Drago et la jeune femme prirent place à une petite table libre au fond. Elle se faufila vers eux discrètement et fit mine de regarder les chopes de bière à vendre dans une vitrine. Drago commanda deux bièraubeurres. Il aperçut alors Hermione qui lui fit un petit geste de la main. Il détourna aussitôt son regard pour porter son attention sur la Serdaigle. Indignée du manque d'attention à son coach, Hermione activa à nouveau l'appareil :
- Surtout dis-le si tu n'as plus besoin de moi ! Parce que ne penses pas que ça me fait plaisir de rester là à rien faire ! Je suis écrasée entre deux personnes au cas où tu ne l'aurais pas vu ! Eh ! Tu pourrais m'accorder un minimum d'attention ! Tout ça je le fais pour toi n'oublie pas ! Mais qu'est-ce que tu fais ? Drago non ! Remet ton oreillette immédiatement ! Drago !
Mais celui-ci la jeta discrètement à ses pieds, et respira un grand coup, comme libéré d'un moulin à paroles...
- Quel culot ! Les mecs sont insupportables ! s'écria Hermione.
Malgré le brouhaha, un homme derrière avait du l'entendre car il l'interpella :
- Alors là je ne suis pas d'accord.
- Qu'est-ce que vous voulez vous ! rétorqua-t-elle en se retournant difficilement. Mêlez-vous de ce qui vous regarde !
Elle vit alors qui s'était permis de l'interpeller et retint un cri de surprise :
- Donovan ! Oh je suis désolée je ne voulais pas dire ça, enfin, je...heu, bégaya-t-elle devant le Serdaigle qu'elle admirait.
- Salut Hermione ! dit-il, souriant. Désolé d'avoir voulu plaider en faveur des hommes, tu penses vraiment qu'ils sont tous insupportables ?
- Non ! Bien sûr que non ! C'est Malefoy qui m'énerve, comme d'habitude.
- Je n'aime pas du tout ce mec, sa façon de parler aux gens et de se sentir supérieur !
- Oui alors imagine l'enfer de partager des appartements communs !
- Je sais que ça ne me regarde pas vraiment, mais je veux que tu saches que s'il te fait quoi que ce soit, tu peux venir me voir.
- Merci, dit elle en rougissant, le cœur battant à tout rompt. Mais je ne pense pas que ce sera utile, je commence à savoir m'y prendre avec lui.
- Granger ? dit une voix derrière elle.
Hermione se retourna face à Malefoy qui affichait un air qu'elle n'avait jamais vu avant : il paraissait un peu paniqué.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-elle.
- Viens avec moi, faut que je te parle.
Sans lui demander son avis il lui prit la main et tenta de l'entraîner dehors mais Hermione résista :
- Je t'ai déjà dit de ne pas me tirer comme ça !
- Tu m'énerves avec tes principes à la fin ! Viens je te dis !
Et il la tira par la manche à nouveau. Mais cette fois Drago sentit une main bien plus puissante lui retirer sa main du poignet d'Hermione. C'était un grand mec qu'il ne connaissait pas, il avait une tête d'imbécile. Drago, qui avait horreur qu'on le touche à son insu, le dévisagea avant de lui lancer :
- Qu'est-ce que tu veux !
- Hermione ne veux pas te suivre alors lâche-la ! dit-il en s'avançant.
Hermione aperçut les yeux gris acier de Drago et prit soudain peur, pas pour elle, mais pour le Serdaigle...
- Donovan laisse tomber c'est bon c'est pas grave ! lui dit-elle en s'interposant entre eux.
- Mais t'es qui pour me parler comme ça toi ! s'emporta Drago en s'avança malgré la position d'Hermione.
- Une personne qui sait reconnaître Hermione à sa juste valeur! Et elle ne mérite pas qu'on lui parle comme tu te permets de le faire !
- Dans ton intérêt je te conseille de te mêler de tes affaires...dit doucement Drago.
- J'en ai rien à faire de tes menaces ! Arrête de te prendre pour un Dieu ! Je ne sais pas comment fait Hermione pour te supporter, mais je te jures que si tu lui fais quoi que ce soit...
- Tu feras quoi !
Donovan faisait bien une tête de plus que lui mais cela ne paraissait pas l'effrayer le moins du monde.
- Drago ça suffit maintenant ! dit-elle en tentant de l'obliger à reculer.
Mais il la repoussa d'un geste brusque, et Hermione vacilla avant de se retenir à une table. Apparemment c'était le geste de trop selon Donovan car, sans prévenir, il saisit le col de Drago d'une main avant de lui mettre une droite de l'autre. Drago chancela dangereusement sous la violence du coup mais reprit rapidement ses esprits. Il fonça sur son agresseur et le fit reculer de plusieurs mètres avant que sa tête ne cogne contre le mur. Chacun tenant le col de l'autre, Donovan reprit le dessus et souleva Drago sur le comptoir, mais celui-ci réussit à lever son torse avant de lui mettre un coup de tête entre les deux yeux. Donovan s'effondra par terre, les mains sur le visage, gesticulant de douleur.
Hermione n'avait cessé de crier et plusieurs élèves se décidèrent enfin à intervenir, du moins auprès de la victime au sol, car depuis le début, personne n'osait approcher un Malefoy en colère...
Celui-ci, haletant, essuya le sang qui coulait de sa bouche et sortit du pub, les gens s'écartant sur son passage. Après s'être assuré que Donovan allait se remettre, Hermione sortit à son tour et rattrapa le jeune homme.
- Mais qu'est-ce qui t'as pris enfin ! C'est la deuxième fois que tu te bas en une semaine, qu'est-ce qui t'arrives !
- T'étais là que je saches ! cria Drago sans s'arrêter de marcher. T'as vu comment ce type m'a parlé !
Hermione peinait à le suivre, il marchait à vive allure et elle dut crier pour se faire entendre :
- Il faut que tu apprennes à arrêter de t'emporter à chaque remarque !
- Putin Granger ! s'écria-t-il en se retournant. J'en ai marre de tes leçons de moral de merde ! Fallait que je me défende d'accord !
- Mais pourquoi !
- T'es une fille tu ne peux pas comprendre...
- Alors explique-moi ! répliqua Hermione les larmes aux yeux.
- Tu ne comprendrais pas !
- Essaye au moins !
Drago la regarda un moment, ses yeux étaient toujours gris mais beaucoup moins froids. Il dit calmement :
- La première fois où je me suis battu avec le balafré, c'était parce qu'il m'avait humilié devant tout le monde, je ne pouvais pas le laisser gagner la manche sans rien faire. Mais aujourd'hui, c'est devant toi que ce crétin m'a humilié, et ça, je ne peux pas le supporter...
Troublée par ces dernières paroles, Hermione regarda Drago partir en direction du château.
Le soir tombait et Hermione se dit qu'il était tant d'envoyer une lettre à sa famille, chose qu'elle n'avait pas faite depuis la rentrée. Les autres années elle envoyait au moins une lettre toutes les deux semaines, et elle s'en voulait atrocement en pensant que Noël était dans moins de trois jours. Elle raconta à sa famille que c'était une années comme les autres, mis à part les études qui étaient bien plus difficiles. Hermione ne fit pas mention de Drago bien évidemment, et elle écrit que tout allait pour le mieux entre elle et Harry et Ron. Cela ne lui plaisait pas du tout de mentir, mais vu les circonstances, elle n'avait pas d'autres choix. Elle envoya une chouette lapone grise porter sa lettre, mais regretta très vite son choix lorsqu'elle le vit s'écraser contre l'arbre en face.
- C'est Errol, le hibou de Ron, dit une voix derrière lui. On peut dire que tu n'as pas choisi le plus jeune...
- Harry ! Oh Harry je suis si contente de te voir ! dit-elle en se jetant dans ses bras.
Surpris au début, Harry ne tarda pas à l'enlacer à son tour. Hermione fut la première à se dégager de l'étreinte et regarda son ami un petit moment avant d'annoncer :
- Je vous ai négligé toi et Ron, si tu savais comme je m'en veux.
- Oui il y a de quoi ! dit-il en souriant. Mais les amis c'est fait pour pardonner non ? Alors, est-ce que tu vas enfin tout me raconter ?
- Je suppose que je n'ai plus le choix.
- Non plus du tout en effet.
- Promets-moi de ne pas te fâcher Harry.
- C'est si grave que ça ? Bon je vais faire de mon mieux alors, vas-y je t'écoute.
Hermione se lança alors dans le récit de ses derniers jours en commençant par les insupportables remarques de son colocataire, sa mauvaise blague sur les horaires, ce qui l'entraîna à vouloir le changer. Elle en vint donc au pacte et fut heureuse que Harry ne l'interrompe pas, malgré son air déboussolé. Elle raconta les hauts et les bas de cette période, notamment l'accident avec le verre, en évitant soigneusement de mentionner les passages où Drago la regardait dormir, ou quand elle et lui se trouvaient un peu trop proches à son goût...Quand elle eut fini, un silence s'installa pendant lequel Harry semblait essayer de réaliser les paroles de son amie.
- Hermione c'est...dit-il enfin, je...je n'aurais jamais pensé ça.
- Je suis désolée, dit-elle simplement.
- Je veux dire, essayer de changer un homme tel que Malefoy...mais qu'est-ce qu'il t'est passé par la tête ?
- Alors tu ne m'en veux pas ? demanda-t-elle pleine d'espoir.
- Tu rigoles ! Je t'admire oui ! Néanmoins ! ajouta-t-il en voyant Hermione qui s'apprêter à lui sauter au cou, le fait que tu ais consacré beaucoup plus de temps à cet idiot qu'à tes amis reste encore inadmissible.
- Je sais...Il faut que tu parles à Ron, dit-elle. Bon d'accord, il faut que je parle à Ron, rectifia-t-elle en voyant le regard accusateur d'Harry.
- Je suis bête d'avoir agis comme ça l'autre soir, annonça-t-il au bout d'un moment. Tu sais, quand Drago a voulu t'aider.
- Tu ne pouvais pas savoir. Tiens tu me fais penser que je ne sais toujours pas ce que Dumbledore lui a fait, dit-elle en se redressant.
- On dirait que tu as trouvé une nouvelle excuse pour aller le voir et me fausser compagnie, dit-il en souriant.
- Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes, dit-elle en se levant.
- Non rien.
- Faut que j'y aille, dit-elle en l'embrassant sur la joue, merci Harry.
Alors qu'elle s'apprêtait à franchir la porte de la volière, Harry lui lança :
- Et surtout fais attention à ne pas tomber amoureuse...
Hermione se stoppa net.
- Je ne sais pas pourquoi tu dis ça, répondit-elle doucement, mais tu n'as vraiment pas à t'en faire à ce sujet.
- C'est ce qu'ils disent tous au début.
Hermione ferma la porte. Ce que disait Harry n'avait vraiment aucun sens. Alors pourquoi venait-il de semer la confusion en elle ? Qu'est-ce qu'il entendait par « c'est ce qu'ils disent tous au début » ? Chassant ces questions de son esprit, Hermione se dirigea vers la Salle Commune des Préfets.

Tout le monde peut tomber amoureux Malefoy (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant