Chapitre 2

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Je me décide à rentrer en prenant la forêt au lieu de rentrer avec Dee ou de prendre le bus. J'ai besoin de réfléchir et la forêt est le seul lieu où je me sens réellement chez moi, où je peux me confronter à moi-même, sans être déranger par quelqu'un.

Je m'enfonce dans la forêt sans cesser d'être impressionnée par la beauté des lieux même si je la connais depuis mon plus jeune âge.

Mes pieds marchent machinalement vers la clairière. La beauté des lieux est toujours époustouflante. Les arbres restent, pour la plus part, verdoyants mais certains commencent à prendre quelques couleurs orangés de l'automne qui approche à grand pas.

La diversité de la flore est superbe. Les fleurs, qui supportent facilement la chaleur étouffante de l'été grâce à l'ombre procurée par les arbres, sont magnifiques. L'odeur caractéristique de ces lieux me parvient sans mal. Cette odeur est indescriptible, un subtile mélange de bois, d'herbe et de soleil.

Dans cette forêt, que je considère un peu maintenant comme ma seconde maison, je me sens apaisée et heureuse. Cette forêt à quelque chose de spécial, quelque chose de presque magique.

J'arrive enfin à la clairière. Je l'ai trouvée quand j'étais en vacances, avant ma rentrée au lycée. C'était les première vacances que je passais loin de ma tante car elle me considérait comme suffisamment grande et mature pour ne plus avoir à s'occuper de moi pendant cette période. Je venais me ressourcer à la clairière et je me baignais de temps à autre dans le lac.

Mais depuis cette été, j'y vais surtout pour réfléchir et être au calme.

C'est depuis cette période que mes étranges rêves sont arrivés mais ils étaient moins réalistes, c'était surtout un peu comme des rêves prémonitoires, je voyais quand on avait un contrôle surprise, quand un prof allait être absent ou encore Dee ou Aidan ou parfois même mes parents allaient tomber malade.

Au début, je n'y ai pas vraiment cru mais quand mes rêves se réalisaient ou que j'avais ce sentiment de "déjà vu", j'ai commencé à m'inquiéter.
Malheureusement, quand j'avais réussi à mieux les interpréter et à vivre avec au quotidien, ils se sont fait plus menaçants. Ce qu'ils me montraient se faisait de plus en plus étrange.

Ces rêves qui m'inquiétaient de plus en plus, étaient peuplés de créatures étranges et de lieux merveilleux. La plupart du temps, je les oubliais au bout de quelque jours mais un sentiment me poursuivait toujours. Un sentiment de vide, le sentiment que quelque chose me manquait, qu'il me fallait trouver des réponses. Mais des réponses et à quelles questions ?

Je décidais d'arrêter de me poser autant de questions et de profiter de l'instant présent, calme et paisible, qui s'offrait à moi. Mais malgré mon envie de me détacher le plus possible à ses interrogations, l'impression que ce calme et cette tranquillité étaient semblables à ceux qui précédaient une bataille ou une tempête.

Je me relevai et époussetais mon jean. Il commençait à se faire tard et ma tante devait s'inquiéter de mon absence, si elle était à la maison...

Malheureusement, ou heureusement, je passais la soirée, seule, à faire mes devoirs.

Ce n'était pas que je n'appréciait pas ma tante, elle qui avait toujours fait preuve d'une infinie gentillesse et tendresse envers moi bien que je ne sois pas sa propre fille. Seulement, elle était très peu à la maison car elle avait beaucoup de travail et partait souvent en voyage.

Je l'aimais comme j'aurais aimé mes parents ... Stop, il faut que j'arrête de penser à eux.

Sur ce, je parti me coucher et m'endormais comme une masse, ce qui m'était très rare depuis que je faisais mes étranges songes.

L'Ange et Le Loup [En Pause Pour Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant