Je me levais, heureuse d'enfin entamer mon cinquième jour de cours, vendredi, et d'enfin pouvoir être en week-end une fois celui-ci fini. Cette semaine, rien de bien extraordinaire ne s'était passé, enfin, hormis un robinet qui avait explosé lorsque Mike à eu l'exellente idée de me faire peur en apparaissant comme par magie derrière moi ou alors la substance étrange que le professeur de chimie était en train de manipuler qui lui a sauté à la figure après qu'Éthan ait décidé de poser sa main sur la mienne pour attirer mon attention, tout ça en me faisant un sourire qui pourrait rendre malade de jalousie Appolon. Heureusement, encore personne n'a l'air de faire le lien entre ces événements et moi, tout le monde étant soit effrayés ou en train de rire lorsque quelque chose se produisait. Ou alors ils n'y pensaient juste pas, trouvant ça impossible que quelqu'un puisse faire de telles choses.
Rien n'avait changé depuis le début de semaine, je traînais toujours avec le groupe de Laura. Plus le temps passe, plus je les trouvais attachants, leur humour était chouette et je pouvais leur parler sans me sentir mal à l'aise, même si j'avoue que j'évitais de rester seule avec Steve, il était assez intimidant. J'étais contente de pouvoir me sentir bien dans cette école, sans avoir à me tracasser sans cesse pour savoir si oui ou non des "choses" allaient se passer.
Éthan n'était pas souvent avec nous. En fait, il n'était jamais avec nous, il avait ses propres amis. Et même s'il ne le disait pas, je pense qu'il n'aimait pas trop Mike et je pense que c'était réciproque. Sylvie m'avait fait comprendre que c'était une vieille guerre "universelle" et "inévitable" entre les footballeurs et les basketteurs, les deux camps voulant prouver que son sport était le meilleur et/ou le plus viril. Stupide en soit mais bon, cela ne m'empêchait pas de voir Éthan chaque matin et chaque soir lorsqu''il me raccompagnait alors pourquoi pas? Lui et moi nous étions quelques peu rapprochés, nous passions le peu de temps ou nous nous voyions à parler de tout et de rien même si nous ne parlions pas vraiment de nous même ou de choses vraiment sérieuses mais j'appréciais quand même ces conversations.
On peut dire que tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Ou du moins, j'aimerais bien, pensais-je.
Il est vrai que je mentirais si je disais que tout était parfait, non pas à cause de mes amis mais à cause de lui, mon conseillé, comme il s'était présenté. Je ne l'avai pas revu depuis lundi mais dès que j'étais avec la bande, ces mots me reviennaient à la tête.
"Tu devrais arrêter de traîner avec eux, tu ne sais rien d'eux."
Il a raison, me dis-je tout en rentrant dans ma douche, je ne les connais pas encore mais si j'arrête de leur parler juste parce qu'une personne vient me le dire, je n'apprendrai jamais à faire des liens.
Alors que je faisais mon shampooing, je réfléchissais à tout ça.
Quoique cet étranger couleur corbeau puisse dire, je vais continuer à leur parler, je suis bien avec eux. Si ça doit se retourner contre moi et bien tant pis!
Sans le savoir, j'étais déjà habillée et coiffée, faisant les gestes par habitude.
D'où il se permet de venir comme ça, sans me dire son nom juste pour me dire ce que je dois faire?
-Bonjour ma chérie, me dit ma mère, me voyant descendre les escaliers.
-Salut maman, lui repondis-je, sortant de mes pensées.
