Dark Times (Français) SOUS CONTRAT D' ÉDITION

Prologue

- Bonjour John, comment allez-vous ?

- Je vais bien, merci.

- Si vous voulez vous pouvez prolonger vos congés, nous le comprenons parfaitement.

- Je vais bien.

- Très bien. Je suis ravi de l'entendre.

- Qu'est-ce-que vous avez pour moi ?

L'inspecteur Marks observa John d'un œil méfiant. Son dernier contrat c'était plutôt mal passé, et pour cause, il devait suivre un homme accusé d'avoir violé une jeune fille, mais rien ne s'était passé comme prévu. John avait perdu son sang froid et avant d'apporter les preuves au FBI, il s'était permis de punir l'accusé, à sa manière. Il n' avait pas été viré, de justesse, mais son patron ainsi que l'inspecteur avec qui ils étaient associés lui avaient suggéré de prendre quelques semaines de vacances pour se faire suivre et se remettre les idées en place. La loi juge les malfrats, pas lui. Il est seulement là pour aider. Voilà ce qu'il s'était répété tous les jours pour ne pas commettre d'erreurs à nouveau.

- Une jeune femme soupçonnée d'avoir orchestré la mort d'un homme. Elle s'appelle Rose, elle a 26 ans. Tout est dans ce dossier, son adresse, son lieu de travail. Je vous laisse tout détailler et vous pouvez attaquer quand vous le voulez.

- Est-ce-qu'il y a des limites ?

- Essayez de ne pas vous approcher de trop près, ce genre de femme pourrait embobiner n'importe qui. C'est juste un conseil.

- Inspecteur je peux très bien résister à une femme, aussi belle soit-elle.

Il n'avait pas encore vu la jeune femme, mais la photo lui laissait déjà penser qu'elle ne devait pas laisser les hommes indifférents.

- Très bien, je vous laisse faire alors. Vous connaissez votre métier après tout.

- C'est le cas.

John reparti chez lui avec le dossier sous le bras, disposé à remonter la pente. Il n'avait jamais été de nature calme, mais il avait toujours réussit à garder patience. Plus ou moins. Il avait tabassé plus d'un homme, en avait menacé plusieurs également, mais aucun débordement n'avait été aussi important que lors de son dernier dossier. Plus les cas avaient défilé dans sa carrière, moins il en supportait. Certaines fois, il n'y avait pas de preuves, et dans ces moments-là, les choses se dégradaient d'autant plus dans la tête de John, sans qu'il n'avoue une seule fois qu'il devait peut-être arrêter ce métier, tout simplement.

A partir du moment où il avait récupéré les informations indispensables sur Rose, il avait décidé de commencer son enquête, sans attendre, comme s'il s'agissait de sa dernière chance. Il s'était donc rendu sur son lieu de travail, restant sur la parking pour guetter sa sortie et noter son emploi du temps au jour et à la minute près. Il récupéra le dossier et en lu les grandes lignes, apprenant ainsi que Rose vivait seule depuis plusieurs années. Elle avait un frère jumeau avec qui elle vivait avant qu'il ne meurt dans un accident cinq années auparavant. Leurs parents les avaient abandonné à la naissance et ils avaient été dans une famille d'accueil jusqu'à ce qu'ils soient foutus à la porte à leurs 18 ans. Lorsque son frère fut décédé la jeune femme prit un petit appartement toute seule. Son ex petit-ami était mort d'une overdose, elle n'avait jamais été soupçonnée par la police mais certains ont toujours eu un doute. Voilà pourquoi John était là aujourd'hui, pour rétablir la vérité.

Il resta ainsi durant quatre heures, fixant de son regard bleu l'entrée de l'hôtel où elle travaillait. Lorsqu'il aperçu une jeune femme à la chevelure dorée, il compris tout de suite que c'était elle. Il reconnu sans peine qu'elle était effectivement magnifique. Grande, élancée, des formes à se faire damner un saint, et de longs cheveux se mouvant à chacun de ses pas. Son regard semblait pénétrant et mystérieux. Il fut perturbé l'espace d'un instant, mais se reprit tout de suite après, décidé à mener à bien cette enquête. Il nota ainsi la plaque d'immatriculation de sa voiture, la marque, le modèle, la couleur, les gens à qui elle parlait, leur description, l'heure précise à laquelle elle était sorti. Il la suivit jusqu'à devant chez elle, sans se faire remarquer. Sans savoir pourquoi, John senti que cette affaire aller être plus complexe que les autres.