Chapitre 16

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Tanya

Je ne veux pas y retourner...

Je ne veux pas y retourner...

Cette phrase tourne en boucle dans ma tête.

Je crois que la chose qui me fait plus peur que Max, c'est cette pièce.

Les autres tournent le regard vers moi, sûrement dans l'espoir que je trouve une solution.

Et je sais qu'au fond d'eux, ils espèrent que je me dévoue.

Mais je ne veux pas y retourner.

Je ne veux pas revoir ma mère me battre.

Je ne veux pas avoir à souffrir encore comme j'ai tant souffert.

- Je n'irai pas, j'essaye de dire le plus fermement plus possible.

Tous sont surpris.

Enfin, tous sauf Aaron.

Lui baisse la tête d'un air coupable.

Il sait que ça m'a brisée.

- Pourquoi ? demande Noémie, désemparée.

- Je ne veux pas c'est tout, je lui réponds sèchement.

- C'est simple de dire ça comme ça, s'énerve-t-elle, c'est pas juste parce que tu l'as décidé que tu n'iras pas. Arrête de faire des caprices de gamin t'as plus cinq ans.

La colère commence à monter en moi.

Mais pour qui se prend-elle pour me parler comme ça ?

- Tu sais ce qu'elle te dit la gamine...

- Arrêtez les filles, me coupe Aaron, vous êtes vraiment ridicules. Vous êtes les premières à dire qu'on doit rester unis et vous vous disputez comme des imbéciles.

Noémie lui lance un regard incendiaire.

- J'irai, intervient Jenny.

Nous sursautons tous.

Nous ne nous attendions pas du tout à ça.

- Tu es sûre ? je demande, inquiète.

J'ai peur qu'elle fasse une bêtise.

Elle ne s'est pas tout à fait remise de la mort de Greg.

On dirait qu'elle a décidé ça sans vraiment réfléchir.

- Oui. Et arrête de me couver Tanya, c'est gentil de ta part de t'inquiéter mais je sais ce que je fais, me répond-elle d'un air décidé.

J'accepte d'un hochement de tête même si je ne suis pas tout à fait convaincue.

Jenny

Je suis devant la porte de la "Salle des Horreurs"

Les autres ont tenu à m'accompagner jusqu'ici.

Ils me prennent chacun à leur tour dans leurs bras.

On dirait que je suis condamnée à mort.

Je frissonne à cette pensée.

Après tout, ce n'est peut-être pas faux.

Mais franchement au point où j'en suis, je me fiche un peu de mon sort.

Depuis que Greg est mort, je n'arrête pas de penser à lui et à sa mort.

Chaque seconde est une souffrance pour moi.

EnfermésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant