Comment tout a commencé - 1

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Je courais depuis un moment déjà. A quelques mètres derrière moi, je pouvais entendre les pas raides de mes assaillants, reconnaissables à la façon dont leurs pattes frappent la terre, légèrement mais avec force, ainsi que le son d'autres qui ne me sont pas encore familiers.

Je ne suis pas étranger aux situations de vie ou de mort. On pourrait même dire que c'est l'histoire de ma vie. Malgré tout, cette situation m'inquiétais vraiment et je savais ne pas être en état pour combattre autant de créatures.

J'avais été contacté il y a trois semaines à la demande de Joey à propos d'un groupe de "terroristes" qui sévissait à Portland, Oregon, et comme à mon habitude, je m'étais fait prendre. Je n'avais réussi à m'échapper qu'après une semaine de torture amatrice (après me leçons avec Three, ces "rendez-vous" avec les autres sadiques ne me faisaient ni chaud ni froid), couvert de sang (le mien et ceux de mes kidnappeurs) et prêt à m'écrouler de fatigue (ne pas manger pendant un moment et n'avoir que la moitié de sang nécessaire dans les veines fait ça). J'avais quand même réussi à passer la frontière de l'Etat de Washington et avais longé la Columbia jusque Mary Hill où Tam m'avait dit que se trouvait un refuge.

Il était presque 7h du matin quand j'y arrivais enfin, et je m'étais écroulé dans le canapé, sans faire attention plus que ça a mes blessures et au tissu que j'imbibais de sang, et dormais jusque 20h. Une fois reposé, je m'étais attelé à me préparer mon dîner et à bander mes blessures. Je n'étais pas beau à voir: des lacérations (coups de fouets), des os brisés (quelques coups de batte), des bleus (coups de poings et de puissantes baffes),... Comme si je n'avais pas assez de cicatrices comme ça!
Le lendemain, j'étais de nouveau sur la route, cherchant à arriver le plus vite possible chez Ed qui habite à Kennewick. Là-bas, je pourrais appeler Joey et être rapatrié vers Washington D.C. où Zee allait me passer un savon et refuser de me laisser partir tant que toutes mes blessures ne seraient pas refermées et cicatrisées...
Sauf que la malédiction de ma famille s'est incrustée dans mes plans. On dit souvent que ma famille a la chance du diable. Ça peut être une bonne chose (comme la fois où j'ai incendié la partie scientifique de mon lycée...alors que j'étais encore dedans en train de me battre avec mon clone. C'est une longue histoire) mais de temps en temps Murphy revient à la charge et m'embarque dans des situations toutes plus acadabrantesques que les autres.
Enfin bref, j'étais à mi chemin quand j'entendis un grognement animal derrière moi.

Je savais que les loups-garous existaient (je lis les journaux, c'est important pour mon job. Et c'est marrant de voir comment certains politiques couvrent leurs mauvais plans, encore mieux que les séries télé-réalité), mais je savais aussi que d'autres créatures surnaturelles rodaient (comme les vampires... Ou les avatars. Encore une fois, ce sont de longues histoires) mais n'avais rien dit à mes "boss". Ils auraient commencé la troisième guerre mondiale sinon. C'était déjà suffisamment problématique qu'ils ne m'aient pas écouté et que les faes soient mécontents envers nous.

Enfin bref, je savais donc à quoi m'attendre en entendant ce grognement. Je ne pouvais pas lui en vouloir non plus, c'était la pleine lune et il avait l'air d'être un nouveau loup... Il était brun et avait une tâche blanc cassé juste au-dessus de son oeil droit. Ses yeux, dorés, fixaient mes moindres gestes. J'avais beau être à peu prêt reposé et, selon certaines personnes, un créateur de miracle (sérieux? Je pencherais plus pour un créateur de situations catastrophes), je savais que je n'étais pas en état pour me battre avec un loup-garou victime d'un coup de lune. Je savais que courir quand poursuivi par un prédateur est une mauvaise idée (étant moi-même une sorte de prédateur lorsque je fais des "petits boulots"... Ça donne une véritable poussée d'adrénaline) mais rester planté là n'était pas forcément mieux...

J'étais en train de débattre le sujet intérieurement quand je vis le loup se tendre, sur le point de bondir. J'eus le temps de me raidir mais, encore exténué, ne pus pas me défendre tandis que je sentais ses griffes et ses crocs lacérer mon torse. Puis, dans une dernière tentative, je réussis à le pousser loin de moi et à récupérer mon couteau de combat. Ma poussée d'adrénaline, due à ma réussite précédente, me lança dans sa direction, lame tirée, et me permis de le décapiter.

J'étais hors d'haleine, comme si j'avais couru un marathon, mais euphorique de cette victoire et je poussai un soupir de soulagement avant de m'écrouler à côté du corps, épuisé.

ALEXRIDER X MercyThompson CrossoverWhere stories live. Discover now