Maxime

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27 Septembre, 6h35

J'ouvre les yeux. Il fait froid. En ce mois d'octobre, les radiateurs de l'internat n'ont pas encore été allumés. Je me redresse sur mon lit et me lève doucement pour ne pas réveiller ma colocataire, qui m'a demandé de ne pas faire de bruit. Je me dirige vers la salle de bain d'un pas somnolant et observe mon reflet dans le miroir. Zombie. Ce mot décrit l'apparence de mon visage. Cheveux emmêlés, teint pâle, cernes profondes, tout y est. Même si je suis de retour à l'internat depuis presque un mois, j'ai encore du mal m'habituer au rythme de lycée. Je tente de me réveiller en aspergeant mon visage d'eau, puis je relève mes cheveux a l'aide d'une pince. Je cherche le petit boitier dans lequel je range mes lentilles de contact et prépare la lotion de nettoyage.
Je les met rapidement et retourne dans la chambre principale pour m'habiller. Louane est réveillée. Elle me propose un thé - que j'accepte - et sort la bouilloire cachée sous son lit. Cette fille est adorable, grande et gracieuse, blonde aux yeux noisette, elle est épatante. Elle a toujours un mot gentil ou une citation pour remonter le moral. Je termine de me préparer et je quitte la chambre.

7h45

Ah ! Ça y est, je l'aperçois ! Elle vient vers moi et me fais la bise. Elle, c'est Camille, ma meilleure amie. Je lui raconte TOUT. De mes petits problèmes d'adolescence à la vie de mon chat. Mais un sujet revient de plus en plus souvent : Maxime. J'aime ce garçon depuis deux ans.
Quand mes parents m'ont proposé de partir en camping en Camargue pendant les grandes vacances, je n'ai pas tout de suite été enthousiaste. Mais quand j'ai appris qu'il s'y était inscrit, j'ai changé d'avis. Je suis alors partie pour ces fameuses 3 semaines qui furent les plus belles de ma vie.
Bref, cette histoire, Camille la connait. C'est pour cela que je sens son coude s'enfoncer dans mes côtes quand Maxime passe à côté de nous. Il m'adresse un regard gêné, et continue sa route. Je me rappelle encore de ce soir où il m'avait avoué qu'il m'aimait, tout est allé si vite... on s'est mis ensemble le 6e jour des vacances. C'était un amour passionnel, une vrai drogue pour moi. Maxime me manquait déjà alors qu'il était encore au près de moi. Nous avons couché ensemble le 18e jour. Mais depuis, aucune parole, aucun regard. Bref, le conte de fée n'a duré que 15 jours. Ceci ne m'empêche pas de me rappeler - aussi douloureux soient-ils - les magnifiques moments que nous avons passé ensemble.
Apparemment, ça ne l'affecte pas tant que ça, LUI. Le simple fait de penser une seule seconde que j'ai pu être une malheureuse amourette de vacances me rend malade. En plus, il passe de plus en plus de temps avec cette fille là, "Alicia". Elle est jolie, ok. Mais quelle p*te cette fille !! Elle se maquille comme un pot de peinture et porte des mini-jupes en cours ! Je reviens à la réalité et la vois s'approcher du groupe de Max. Ça me rend dingue de la voir se jeter dans ses bras, en me défiant des yeux. Par réflexe, je détourne le regard. Leur "câlin" dure quelques secondes, qui me semblent durer une éternité. Gênée, je pousse Camille vers le couloir.

La Fin de l'ÉtéWhere stories live. Discover now