I. Il était une fois...moi ! (Réécrit, à relire !)

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   Il était une fois, une fille rêveuse attendant son prince charmant...depuis 23 ans ! 

Techniquement je ne l'attends pas, je me dis seulement qu'il doit bien y avoir quelqu'un de décent qui puisse me supporter.  De plus, je suis plus que supportable.  C'est à dire qu'il y a toujours pire quand on y pense. Il se doit d'y avoir plus horrible que moi. Certes, je n'incarne pas parfaitement la définition de la princesse charmante mais au fond, peut-elle exister objectivement ? Cependant, cela signifierait qu'il n'y a pas non plus de définition précise de son homologue masculin... En poursuivant ce raisonnement, la conséquence serait d'attendre éternellement un événement indéfini à la probabilité avoisinant le zéro...? Je divague, veillez m'en excuser. Afin d'éviter quelques confusions, je vais poser ma définition de ce concept quelque peu obscur dès maintenant. Celle-ci sera bien évidemment personnelle, l'image du compagnon parfait ou de la compagne parfaite nous est propre. Elle peut aussi être inexistante, mais, si c'était mon cas, il n'y aurait pas d'histoire. Ainsi, la voici : une personne qui puisse m'aimer tout en me respectant, si il est un minimum présent et à l'écoute, je serai comblée. Pour ce qui est des qualités, je l'imagine bien drôle, ouvert d'esprit et avec de la conversation. Aucun critères physiques particuliers, je n'ai pas de préférences. Je vous assure, ce n'est pas par hypocrisie.  En faisant le bilan de mes attentes, la conclusion semble être que je suis peu exigeante. Alors, cela devrait être facile logiquement. Malheureusement, malgré les bonnes résolutions et réflexions autour de la personne parfaite pour chacun, pour je-ne-sais-quelle-raison ce n'est pas de celle-là que l'on tombe amoureux. 

   Vous savez, le titre est un tantinet racoleur. Je ne suis pas obsédée par la recherche de "THE PRINCE CHARMING". J'aimerais simplement que lorsque je tombe amoureuse, qu'au moins une fois cet amour soit partagé. Mais les sentiments des autres ne dépendent pas de nous, plein de choses nous échappent, il faut alors bien faire avec ce qui est entre nos mains. Sauf que dans mon cas, et certainement des millions d'autres, je n'en fais rien. Et je m'apitoie. Beaucoup. Bien que le hasard, contrairement au dicton courant, ne fasse pas "bien" les choses. Il a très peu souvent arrangé mon cas du moins. J'essaie d'être plutôt sérieuse à cet instant mais vous aurez l'occasion de remarquer que j'aime faire preuve d'un humour douteux, d'une ironie malvenue et d'une mauvaise foi sans pareille. Cela m'aide (ou pas). 

Pour en revenir aux complaintes de départ, je me dis que quelqu'un aurait pu simplifier le concept de l'amour quand même.  Vous vous êtes pas dit que c'était un peu trop cruel ? Trop complexe et fatiguant ?  Qu'on avait pas autre chose à faire que de se prendre des râteaux à la chaîne ? Notre potentiel jardinage augmente, je vous l'accorde, mais celui de la confiance finit par se terrer. Puis lorsque certains ont enfin réussi à trouver la bonne personne, d'autres nuisent à leur bonheur parce qu'ils ne rentrent pas dans leur vision soit-disant "normale" du couple. Tellement d'obstacles pour aimer et être aimé paisiblement, pourquoi vouloir en rajouter ? 

   Enfin, vous l'aurez compris, je suis l'héroïne de cette histoire. Une jeune fille timide qui ne fait rire pas grand monde à part elle-même. Mais n'est-ce pas un bon début ? Cela me semble prometteur. Je suis donc une blonde rêveuse, qui préfère dire qu'elle a les cheveux châtain ultra-clair, de petite taille. Le mètre soixante représente une limite infranchissable pour ma personne, sauf utilisation de chaussures à talons. Suis-je pour autant l'origine de l'expression "Tout ce qui est petit est mignon" ? Désolé de vous décevoir mais non, malheureusement quelqu'un l'a été avant moi. Qui sait, je serais un jour peut-être, la muse d'une expression ? Je prends les candidatures, si quelqu'un se sent inspiré par mes divagations. Mais soyez un minimum indulgent. Après divagations et mini-présentation superficielle, se pose une question cruciale : Pourquoi je raconte ma vie ? Je considère cette occupation comme un besoin vital de l'être humain, qui se manifeste par une aisance impressionnante à râler chez moi. Me plaindre étant un loisir libérateur. Ainsi, lorsque l'on me dit que je suis chiante, je réponds : 

Prince charmant en voie d'extinctionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant