Apprends moi (TERMINER)

Révélation.{10}

- 9h33 -

Lorsque j'ouvris les yeux, le soleil était déjà levé. Je me levai difficilement, mais sentis une présence derrière moi. Je me retournai et vis Jacob, endormi et beau comme jamais. Il avait cette petite mèche qui lui arrivait sur les yeux et il avait l'air heureux, heureux ?

Puis, je me souvins de ces trois petits mots que je lui avais murmurés à l'oreille hier soir . Je voulais qu'il l'entende, qu'il comprenne qu'on ne jouait plus et que finalement, nous étions allés trop vite, s'embarquant dans une aventure en posant des limites qu'aucun de nous deux n'aurait pu tenir.

J'avais peur. J'ai eu peur toute ma vie : en primaire, quand je me faisais humilier ou au lycée, quand mon père me faisait pire que ce que vous pourriez imaginer.

Je me suis cachée toute ma vie. J'ai pleuré, j'ai souffert, mais ça m'a forgée.
Mon père ne cessait de me répéter " C'est pour ton bien, Kylie. Je te le jure, tu me remercieras quand tu seras grande... "

Finalement, je n'ai jamais pu le remercier. Il est mort d'une fin tragique, dit-on. Ils ne savent pas la vérité.

Quelques larmes coulèrent de mes yeux. J'avais chaud. Je me sentais mal.

J'allai chercher un verre d'eau et m'assis.

Est-ce que je pourrai vivre normalement toute ma vie ?
Je ne savais pas et ça me rendait folle. Je pleurai encore. Je me sentis faible et vulnérable.

Puis, je me retournai et vis Jacob me regarder, torse nu et son visage n'exprimant rien. Il se rapprocha de moi, m'entoura de ses bras et me chuchota à l'oreille :

"Quoi que tu fasses, je suis là et je serais toujours là."

Il me serra plus fort, enfouit sa tête dans mon cou et nous restâmes comme ça un bon moment. Ça me faisait du bien. Je l'aimais pour de bon.

Puis, il se retira et me dit :

"Je vais préparer le petit-déj', ma puce."

Et il partit. Je me levai, me débarbouillai le visage, mis ma chemise et descendis.

Les œufs étaient déjà en train de cuire et je sentais les tartines beurrées et recouvertes de miel m'attendre sur mon assiette. Je me mis vite à table et mangeai.

Il s'arrêta devant moi, me regarda de façon insistante et me dit :

"Faut qu'on parle par rapport à hier soir."

"Je t'écoute."

"Tu m'as dit que tu m'aimais, c'est vrai ?"

"Oui, c'est vrai. Et toi ?"

"..."

"Quoi ? Tu ne m'aimes pas ?"

"Si je t'aime, mais penses-tu que c'est une bonne idée de faire ça ?"

"Comment ça ?"

"Je-je ne sais pas. Nous n'avons pas le même cadre de vie, la même mentalité et à la base, ce n'était que du sexe. C'est même toi qui me l'as dit... "

"Donc, tu insinues quoi ?"

"Que nous devrions arrêter-là."

J'eus un moment d'arrêt. Je le regardai ébahie par sa déclaration, puis sentant les larmes monter, je lui criai :

"Je t'ai dévoilé mes sentiments. J'étais enfin prête à avoir une vraie relation... DÉGAGES DE CHEZ MOI, IMMÉDIATEMENT ! "

Il me regarda, les yeux grands ouverts, mais il ne discuta pas, prit ses affaires et partit de chez moi en claquant la porte.

Je pris congé pendant 2 semaines. Je ne pouvais plus me déplacer, ni même faire aucune activité. J'étais cloîtrée dans mon lit. Je pleurais toutes les nuits. J'étais dans un cauchemar.

Je n'avais plus aucune nouvelle, pas même un texto...

J'étais désormais faible et vulnérable comme je le redoutais tant. J'étais bousillée de l'intérieur et ça, je ne savais pas si je m'en remettrais.

Puis, un beau matin, je reçus un message :

De : Julien O'Connor

Bonjour Madame, je voulais savoir si je pouvais passer chez vous ce soir ? Je pense qu'un peu de compagnie ne vous fera pas de mal... Bonne journée et à ce soir.

PS : J'apporte le repas.

J'étais choquée. Je ne voulais pas qu'il vienne. Je ne voulais pas de visite, juste rester tranquille !

Néanmoins, je ne voulais pas faire la gamine à décliner l'offre et j'allai donc me laver, me refaire une beauté et me coiffer. Quelle heure était-il déjà ?

Je regardai ma montre et vis 17h56. J'avais une heure devant moi pour ranger la maison, me faire belle et l'attendre donc.

La maison était en sale état. Ça devait faire au moins 1 semaine que je ne l'avais pas rangée et c'était le dépotoir.

Je rangeai donc à contre-coeur, mais je voulais retrouver ma maison propre et en état d'accueillir un invité.

Une fois ma maison presque entièrement rangée, je terminai par ma chambre. Cela ne prit pas longtemps, puis j'allai me maquiller, enfiler un pantalon et un T-shirt que je rentrai, mis une chemise autour de ma taille, enfilai mes chaussettes et l'attendis en bas.

J'entendis la sonnette et allai ouvrir.
Ce n'était pas Julien... Jacob se tenait devant moi, le visage sans émotion et entra.

Je lui courut après et lui dit :

"Qui t'a dit d'entrer ? Qui t'a dit de revenir ?! D'OÙ TU TE PERMETS LÀ ?!"

"Je voulais m'excuser pour le mal que je t'ai fait. Je ne voulais pas causer autant de dégâts. Pardonnes-moi, s'il te plaît..."

Au même moment, Julien arriva :

"Salut Kylie, c'est Julien. J'ai pris japonais. Ça te v..."

Il vit Jacob, s'avança et se mit à côté de moi en me tenant par les hanches. Il lui dit :

"T'es qui toi ?"

"Tu n'as pas besoin de le savoir et lâches Kylie."

"Je ne la lâcherais pas, en tout cas, pas comme toi sale connard."

"Tu viens de dire quoi là ?"

Sentant que ça allait dégénérer, je me mis entre les deux :

"C'EST BON LÀ ! VOUS ARRÊTEZ MAINTENANT !"

Ils me regardèrent stupéfaits, puis je dis :

"Jacob, tu dégages de chez moi. Ce soir, je dois dîner avec Julien."

Il me lança un regard de dégoût, puis répartit en claquant la porte.

"Merci d'avoir fait ça, Julien."

"Y'a pas de quoi."

"Bon, j'ai une faim de loup, moi ! "

On attaqua donc le dîner, en rigolant, dans la joie et la bonne humeur, puis quand nous avions fini, nous nous somme mis devant un film. À la moitié, je m'endormis.

Je fis un rêve cette nuit-là. Je tuais Jacob, puis vis mon père apparaître et me dire :

"Tu l'as tué comme moi, de la même façon. Je suis fier de toi, Kylie."

- Bordel, vous avez de la chance que j'ai rien à foutre aujourd'hui et aussi que je suis pas bien ça m'a donné de l'inspiration pour faire un truc un peu triste, donc voilà je vous ai pondu un truc comme ça, même moi je me suis impressionner mdr 😉 ...
Alors, aimez - vous les rebondissements ? Les différentes révélations ? Dites moi en commentaire ce que vous en pensez, ça me fera plaisir ☺️ !
Bisous bisous xoxo❤️