Entrée fracassante

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Au moment de passer le transplat un courant de chaleur me parcouru tout le corps. Mon buste bascula en avant et je me retrouva tête la première en train de glisser dans une sorte de grand toboggan. Le noir complet, je ne pouvais rien voir, je sentais juste que mon corps glissait contre une paroi. Mon cœur se serra, j'avais peur de commencer cette première étape...

Soudain mon corps tomba à terre dans un bruit sourd.

-Aie putain ! Jurais-je en me massant la tête qui avait heurté le sol. Les gars ?? Demandais-je paniquée.

Le noir était complet, ne laissant aucune petite lumière apparaître, je commençais à paniquer. 

-Ah putain elle m'a castré.... 

Quelqu'un bougea sous mes fesses. Je reconnu immédiatement la voix de Thomas. Je me redressa à l'aide des mains qui se tendais sur mon passage.

-Oh pardon excuse moi. Ça va ?

Thomas se leva difficilement se maintenant à mon épaule.

-Putain on était tranquillement en train de se compter jusqu'à ce que vous arriviez et que vous foutiez le bordel ! S'exclama Minho un peu plus loin de moi.

-Excuse ! M'énervais-je. Tu aurais peut être préféré que l'on reste la-bas pour ne pas te déranger ?

Un petit rire se fit entendre non loin de moi, Minho coupa les bruitages.

-Arrêtez ! Taisez vous bordel. On recommence. 1! Cria-t-il.

-2. Fit un autre garçon.

-3.

Voyant que personne ne se décidai à répondre pour le quatrième, je m'y colla.

-4.

-20.

-C'est bon on est au complet. Annonça Minho en remettant son sac à dos.

-C'est déjà ça. Murmura Newt qui n'était pas si loin de moi. 

J'essaya de tendre la main pour attraper la sienne mais j'avais peur de me tromper de personnes. 

-Alors écoutez moi bien les mecs. Fit Minho. On va se mettre l'un derrière l'autre et marcher tout simplement et se tenir à la ceinture pour pas se perdre. J'ouvre la marche, Thomas tu l'as ferme. Go! L'un derrière l'autre ! Grouillez votre putain de cul !

Après l'annonce de Minho les garçons se mirent à me bousculer les uns après les autres. Je ne voyais rien et ça commençait vraiment à m'inquiéter.

Quelqu'un me tira par la main et me plaça derrière lui. C'était Newt, j'avais tout de suite reconnu son odeur. Minho avança le premier et tout le monde suivi. Pendant que je tenais la main de Newt je sentais une main m'agripper le T-shirt tout du long. Nous avançons pendant ce qui me semblai une éternité dans l'odeur de cuire et de pourriture. Par malchance mes yeux ne s'étaient pas encore habitués à l'obscurité ; il n'y avait pas assez de lumière pour cela. Deux fois je me cogna contre Newt qui ne broncha pas. Le mur sous ma main et le sol sous mes pieds étaient les seuls éléments qui me rattachaient à la réalité ou qui me donnaient la sensation d'avancer. Sans eux, j'aurais eu l'impression de flotter dans le vide.

On entendait que le frottement des semelles sur le béton et quelques chuchotements échangés entre les blocards. Un murmure résonna soudain dans le tunnel. Plus loin devant, Minho cria aux autres de s'arrêter.

-Vous avez entendu ? Murmura-t-il.

Pendant que plusieurs blocards répondaient oui et se mettaient à poser des questions, je tendis l'oreille. Le murmure avait été bref, juste quelques mots incompréhensibles qui semblaient balbutier par un vieil homme très malade. Cela ne me rassurait pas du tout. 

La terre brûléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant