Double Nightmare

-1 Lui -

-Je... J'allais répondre, mais me stop net quand je vois à l'autre bout du couloir, l'homme qui est devenu mon pire cauchemar.

- Tu... ? Dit-Harry, m'encourageant à continuer. Il me regarde quelques secondes avant de comprendre que je fixe quelque chose derrière lui. Il se retourne, pile au moment où M. Scott, mon professeur littéraire de l'année dernière, arrive devant nous.

- Quel plaisir de vous revoir Lockwood. Dit-il en me lançant un regard plein de sous-entendu. Il me fixe sans rien dire, puis semble remarquer soudainement la présence d'Harry, désormais plus près de moi. Vous êtes M. Styles n'est-ce pas ? Harry hoche la tête en signe d'approbation. Ravie de vous rencontrer. Vous verrez, vous vous adapterez très vite à notre mode de fonctionnement. Sur ce, il s'éloigne de nous, en me jettant un dernier regard en coin plus qu'inquiétant et tout sauf discret. Quand il quitte le couloir, je me retourne vers Harry.

- Viens, on continue au deuxième étage. Je sors du couloir suivie d'Harry et marche jusqu'à l'ascenseur. Là, M.Scott patiente lui aussi pour l'emprunter. Je me retourne vivement vers Harry et dit.

- On prend les escaliers, c'est... Mieux. Dis-je un faux sourire aux lèvres. Le regard d'Harry va de M.Scott à moi, un air perplexe au visage. Il doit se poser des questions... Je tâche de paraître normal et prends les escaliers sans regarder le professeur toujours devant les portes de l'ascenseur. Harry me suit non sans jetter un regard suspect à M.Scott. Une fois hors de la vue du professeur, je relâche un soupir que j'ignorais contenir. Je continue de monter les marches quand une main me saisit le poignet. Je me retourne et voit Harry affichant un air interrogateur,sourcils froncés.

-C'est quoi le problème avec le prof ?

-C'est rien... Rien du tout.
Il fronce encore plus les sourcils, pas convaincu par ma réponse.  Je  décide de l'ignorer et de continuer de monter, mais il ne ressere son emprise sur mon bras avant de me tirer en arrière, manquant de me faire tomber la tête la première. En quelques secondes je me retrouve plaquée contre le mur, Harry à seulement quelques centimetre de moi ses bras de chaque côté de ma tete, son front collé au mien, sans vraiment comprendre ce qu'il vient de se passer.

- C'est quoi le problème avec le prof ? Répète-t-il d'un ton plus menaçant.

- Qu-quoi ?! Non mais c'est quoi ton problème ?!? Dis-je, en insistant sur le ton.
Plusieurs minutes s'écoulent sans que l'on parle, en nous regardant droit dans les yeux. Ma respiration est saccadée dû à notre forte proximité et son regard froid et impossible à déchiffré, me déroute encore plus. Après ce qui me semblent être une éternité, Harry retire ses mains du mur et se recul de quelques pas pendant que je reste adossée au mur, tentant de reprendre une respiration normale.

-J-je suis désolé... Désolé de t'avoir fait peur... J-j'ai des sauts d'humeur parfois... Je... Tu as peur ? Demande-t-il en bégayant, visiblement très géné. Sa maladresse ma fait sourire.

- Je... Non ça va. Juste eu peur de débouler les escaliers jusqu'au rez-de-chaussé, mais ça va. Il rit, soulagé de ma reponse et continue de monter. Je le suis, soulagée qu'il lâche l'affaire Scott.
Je termine donc la visite des cinq derniers étages. Je lui montre le deuxième étages, celui des laboratoire de science et de physique chimie, le troisième, celui des salles d'histoire géo et de mathématiques, le quatrième, celui de technologie et d'informatique, ainsi que la salle dédié au journal du lycée, et enfin le cinquième, où se trouvent les salles d'art et de musique. Je lui montre aussi le grand self, l'accueil, la salle polyvalente et la salle commune avec un projecteur, une estrade et un distributeur de boisson chaude et froide. Nous retournons ensuite en cour de maths.
Après notre troisième cour, la sonnerie retentie et nous descendons au self. Je prends un plateau, et voit Lexie se diriger vers notre table de quatre habituelle. Je commence à la suivre, mais aperçois Harry assis tout seule un peu plus loin. Je le regarde quelques secondes en profitant du fait qu'il ne m'ai pas vu, et me rappelle ce qu'il  m'a dit à propos du fait que je ne me soucierai plus de lui. Je ne sais pas vraiment ce que j'essaie de prouver en faisant ça, mais je change de direction et vais m'assoir à côté de lui. Il relève la tête de son assiette et ouvre grand ses yeux sous l'étonnement.