Je marche jusqu'au parking qui se trouve sur la gauche, en marchant sur la pelouse parfaitement taillé du lycée, pour nous servir de place où déjeuner, ou pour autre choses, dont je n'ai pas vraiment envie d'en entendre parler.

« Diana ? »

Je continue d'avancer, pour voir une voiture noire garer un peu au fond du parking, et je reconnais Harry aux côtés de la voiture, me faisant un signe de la main, comme pour le rejoindre.

C'est ce que je fais, alors que je peux très bien courir et ne pas me retourner. Mais au lieu de faire ça, je m'avance, peu à peu, serrant la lance de mon sac, de plus en plus fort.

« Salut. » Il souffle en me regardant.

« C – coucou. »

« Ca va aller ? » Il me demande.

« Oui – oui. »

« Tu n'es pas obligé de me mentir à moi, tu sais ? »

« Pourquoi je devrais te faire confiance à toi ? L'un des garçons populaires du lycée. » Fis-je en regardant le sol.

« Oh s'il-te-plaît. Arrête de m'appeler comme ça, et juste – appelle moi juste Harry, d'accord ? » Il passe sa main sous mon menton, et le relève. « D'accord ? »

Je hoche ma tête, je ne peux faire que ça je crois. Je regarde ses yeux verts qui me scrutent de la tête aux pieds, peut-il arrêter ?

« Pourquoi n'aimes-tu pas qu'on t'appelle comme ça ? Je veux dire – tous les garçons adorent qu'on les surnomme comme ça. »

Il semble réfléchir, mais se remet aussitôt à parler.

« Je n'aime pas le mot populaire, je n'aime pas quand les gens disent que tu es célèbre – parce qu'ensuite les gens te décrivent avec ce mot, ils t'étiquettent comme une personne populaire, connu, ils ont tendances à enlever ce qu'il y a de bon en toi. » Il commence à jouer avec son oreille, alors qu'il passe sa langue sur ses lèvres. « Et l'une des raisons pour laquelle je n'aime pas ce mot – c'est que ces gens, l'utilisent par la suite – ils sont là comme 'il est devenu célèbre mais il ne le sera plus'. » Il passe à présent sa main sur son épaule. « C'est comme, c'est étrange, j'ai été un gars bien avant, j'ai été le même durant ce temps, et je serai toujours le même. Mais les gens pensent qu'ils peuvent étiqueter ta vie. Je déteste ça. »

Il semble regarder le sol, alors qu'il continue à passer sa main sur son épaule, comme-ci qu'il est devenu nerveux.

« Et je ne suis pas tous les garçons. » Il rajoute.

Je rigole un peu. Il sourit à son tour, faisant apparaitre de jolies petites fossettes aux coins de sa bouche, pendant que ses yeux verts se plissent et qu'il passe une main dans ses cheveux bouclés bien beaux.

« Pourquoi – pourquoi tu veux me parler ? – Je suis cette fille grosse, cette baleine que tout le monde évite dans cet établissement. »

« Comme je te l'ai dit, je n'aime pas quand les gens mettent un nom sur ta vie à cause de ton physique. » Il s'approche de moi, alors que je m'éloigne, un peu méfiante. « Ecoute Diana. – Je te trouve très belle. » Il fait.

Cette phrase me donne des frissons, et vous savez cette sensation, d'être gênée et de ne pas savoir quoi faire ? C'est ce que je ressens actuellement, je ne sais pas quoi faire, si je dois pleurer, si je dois sourire, ou si je dois partir au loin, pourquoi ? Parce que j'ai toujours ce sentiment de vouloir courir, parce que j'aurais toujours cette envie de fuir, parce que j'aurais peur.

« Tu sais quoi ? Détend toi, enlève se sac de ton dos, et – détends toi. » Il articule bien sur les derniers mots. Il passe ses mains sur mes épaules, pour repousser le sac, que je lâche soudainement, le faisant tomber dans un petit fracas.

Fat // h.s. vfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant