The Occult Detectives

Introduction

  Thomas regardait dans un de ses livres qu'il avait déjà lu des millions, voire des milliards, de fois. Il y cherchait un dessin en particulier, quelque chose qu'il avait déjà cru voir dans un de ses livres, mais il ne savait plus lequel. Ce n'était pas forcément très important, mais ça l'empêchait de dormir depuis maintenant plusieurs jours. Mais où donc était ce fichu dessin ?

« Tom ! Tom posez-moi ce fichu bouquin. Regardez ce que je viens de trouver dans mon jardin. »

Le vieux gardien de musée leva la tête pour voir entrer son ami de longue date, une pierre à la main, mais pas n'importe laquelle. Il pouvait reconnaître les fossiles de loin. Le moustachu posa sa pierre sur le bureau de Thomas qui referma son livre poussiéreux avant de la poser par terre. Il s'assit à son bureau, remit ses lunettes sur le bout de son nez avant d'examiner le fossile que Robert venait de lui apporter.

« Une ammonite ! C'est la troisième que vous me rapportez en deux mois !

– De quoi encore étoffer votre collection mon cher Tom. Le musée ne se remplira pas tout seul. »

Le moustachu rit doucement. Le musée était déjà plein à craquer. La collection de Thomas Owl était une vraie mine d'or. Ce musée était dans sa famille depuis des générations. L'Histoire était transmise de père en fils depuis son plus lointain ancêtre. Alors qu'il y avait de nombreux fossiles, tous sont répartis selon un système de paléogéographie qui a été mis en place par son arrière-grand-père, le musée abritait aussi une section aquarium, contenant aussi bien des petits poissons que de grands requins ; un espace dédié aux oeuvres d'art, qui avait souvent du mal à trouver son public, et surtout des donateurs ; et enfin une partie était consacré à ce que Thomas détestait le plus : les insectes.

« Bon sang ! »

Thomas lâcha lourdement le fossile sur son bureau, s'en écartant le plus possible, voulant presque se fondre dans les murs pour échapper à la bestiole à huit pattes qui s'échappait d'un trou de l'ammonite.

« Si c'est une blague, Robert, elle ne me fait pas rire du tout ! Vous savez très bien que je ne digère pas la vue des bestioles !

– Non je n'y suis pour rien Tom. Je vous le jure. »

Robert avait quand même ce petit sourire en coin à chaque fois qu'il voyait les réactions de son ami face aux insectes. Il les détestait tous, sans aucune forme de distinction. Heureusement que Robert était là depuis sa plus tendre enfance pour le protéger des papillons et autres sauterelles. Robert n'attendit pas plus longtemps afin de prendre la petite araignée dans ses mains afin de la sortir par la fenêtre.

« Je m'étonnerais toujours. Vous savez tellement de choses sur les insectes mais vous êtes toujours accaparés par la peur dès qu'il y en a un qui se présente à votre porte.

– Je pensais que la connaissance terrasserait la peur. Cela s'est avéré inutile.

– Et quelle était donc cette araignée au juste ?

– Pholcus Phalangioides, aussi appelé le pholque phalangide. C'est une espèce qu'on retrouve généralement dans les maisons, dans les caves... Leurs pattes fines sont vraiment horribles à voir. »

Thomas fut prit d'un frisson, toujours incapable de décoller le dos du mur. Pour lui, l'araignée était toujours là.

« Ne vous faites pas de sang d'encre, l'araignée est partie.

– Il peut très bien y en avoir d'autres dans mon bureau. Ou pire, des papillons. »

Le regard du gardien s'éleva pour voir s'il n'y avait pas quelques papillons de nuit qui tapaient contre l'ampoule unique qui pendait du plafond.