Marine: Je vais lui donner son biberon, (je dis doucement, en sentant la fatigue peser mais aussi cette responsabilité immense et douce qui me pousse à tenir debout)
Maïa hoche la tête, va récupérer le petit biberon préparé par les infirmières plus tôt. Elle le réchauffe en silence pendant que je prends Mathéo dans mes bras. Il se calme aussitôt contre moi, niché contre ma poitrine.
Je caresse ses petits cheveux tout doux.
Marine: T'avais juste faim, mon amour ? Hein, c'est ça ?
Maïa revient et me tend le biberon, s'assoit à côté de moi. Elle regarde notre fils téter avec concentration, comme si chaque détail comptait. Il avale doucement, par petites gorgées, les yeux à moitié ouverts.
Maïa : Il est si petit... (souffle-t-elle)
Marine: Oui... mais il est déjà si fort. Il a tenu bon. Il a décidé que c'était le moment, et regarde-le... il est là.
Un long silence doux s'installe. Seul le petit bruit régulier de la succion emplit la pièce. Maïa pose sa tête sur mon épaule, sans un mot. Et pendant quelques minutes, on ne pense à rien d'autre. On est juste là, toutes les deux, avec lui.
Quand il finit son biberon, je le redresse contre moi pour le faire roter. Il le fait presque immédiatement, dans un petit grognement satisfait qui nous fait rire doucement.
Maïa: Bon, ça c'est un rot de champion, (murmure Maïa en déposant un baiser sur ma tempe)
Je le recouche ensuite délicatement dans son berceau. Il grogne un peu, puis se rendort presque aussitôt, les mains posées sur son ventre, paisible.
Je m'allonge à nouveau, Maïa se blottit contre moi.
Marine: Tu crois qu'on va y arriver ? (je murmure, la voix tremblante)
Elle soulève doucement mon menton pour croiser mon regard.
Maïa: Je le sais. Parce qu'on est deux. Parce qu'on l'aime déjà plus que tout.
Je hoche la tête. Une larme silencieuse coule sur ma joue, mais cette fois, ce n'est pas la peur. C'est de la gratitude.
Mathéo dort. Nous sommes là. Et malgré l'épuisement... je n'ai jamais ressenti une nuit aussi pleine.
La chambre est redevenue silencieuse. Le léger bourdonnement des machines en fond, les souffles réguliers, le tic-tac discret de l'horloge murale. Allongée dans le lit, je sens encore le poids de la journée dans chaque muscle, mais aussi une étrange légèreté dans la poitrine.
Maïa dort profondément à mes côtés, une main posée sur mon ventre vide. C'est étrange cette sensation. Il n'est plus là, à l'intérieur... et pourtant, il est juste là, à quelques pas, endormi dans ce petit berceau blanc, et je ressens encore chaque mouvement fantôme, chaque lien invisible.
Je me redresse un peu. Il dort paisiblement, les bras écartés, la bouche entrouverte. Ses petites respirations font à peine vibrer la couverture pliée sur sa poitrine. Je crois que je pourrais passer la nuit à le regarder. À m'assurer qu'il respire bien, qu'il va bien, qu'il est réel.
Une petite contraction résiduelle me traverse, sourde, faible, mais je n'y prête pas attention. Mon corps commence tout juste à redescendre de cette aventure. Mon cœur, lui, n'est pas prêt de s'apaiser.
Je tends doucement la main et la laisse reposer sur la minuscule couverture de Mathéo. Je le sens, là, sous mes doigts. Sa chaleur. Sa vie.
Un petit gémissement m'échappe. Je n'ai pas envie de pleurer. Mais ça monte. La fatigue. Le soulagement. L'amour trop fort.
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Mon eternal flame tome1
FanficLa nouvelle promotion de la Star Academy 2024 ayant commencé il y a maintenant 2 mois, Marine et Maïa sont devenues plus proches que jamais. Mais est-ce que c'est seulement de l'amitié ou plus que ça?
✨ Chapitre 157 ✨
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