✨ Chapitre 48 ✨

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POV Maïa:

Le matin arrive sans qu'on s'en rende compte. Le chant discret des oiseaux filtre à travers la fenêtre entrouverte, accompagné du doux parfum du jasmin qui grimpe le long du mur de la maison. La lumière du jour caresse lentement notre peau. Je me réveille la première, lovée contre Marine, qui dort encore profondément, un bras protecteur posé sur moi, l'autre sous sa tête.

Je reste un moment à l'observer. Ses traits détendus, sa respiration calme. Elle a l'air sereine. Heureuse. Et je réalise à quel point ce moment, si simple, est précieux.

Mon ventre bouge légèrement. Juste assez pour me rappeler qu'on n'est déjà plus seulement deux. Je souris et pose instinctivement ma main là, sur cette vie qui pousse en moi. Puis, tout doucement, je glisse mes doigts dans les cheveux de Marine.

Elle ouvre les yeux lentement, encore enveloppée dans le sommeil.

Marine: Bonjour toi... (murmure-t-elle d'une voix rauque)
Maïa: Bonjour, maman numéro un, (je réponds, attendrie)

Elle sourit en coin, puis se redresse à peine, s'approche et pose son oreille contre mon ventre. Elle ferme les yeux, concentrée, comme si elle espérait entendre un secret que lui chuchoterait notre bébé. Puis elle commence à lui parler à voix basse, avec un mélange de douceur et d'humour :

Marine: Salut toi... C'est maman. Première nuit dans ta nouvelle maison. J'espère que tu t'y sens bien. Ici, c'est calme. Il y aura plein d'histoires, de chansons, et... d'amour. Beaucoup d'amour.

Elle pose un baiser là, sur mon ventre. Et moi, je fonds.

Maïa: Je crois qu'il t'écoute, (je souffle, la voix tremblante d'émotion)
Marine: J'espère... Parce que j'ai encore des choses à lui dire.

Elle se redresse légèrement, vient se caler contre moi, son visage à quelques centimètres du mien. On se regarde longtemps, en silence. Nos yeux disent tout : la fierté, la peur, l'excitation, et cette certitude qu'on est à la bonne place, au bon moment, ensemble.

On descend lentement, main dans la main. Dans la cuisine, l'odeur du café flotte déjà. Ma mère s'affaire, le visage détendu, souriant. La mère de Marine est assise dans le jardin, une tasse entre les mains, le regard perdu dans les branches de l'olivier. Tout respire la paix.

Maman Maïa: Bien dormi ? (demande ma mère en nous voyant arriver)
Maiden: Merveilleusement, (répond Marine en posant un baiser sur ma tempe)

On s'installe tous ensemble dehors, pour notre premier petit-déjeuner dans ce jardin qui sera bientôt le théâtre de nos repas, de nos fous rires, de nos confidences. Le soleil chauffe doucement la pierre, les fleurs s'ouvrent, et un vent léger agite les feuillages.

Pendant que tout le monde discute, je regarde autour de moi. Cette maison. Ce jardin. Ces visages que j'aime. Et celle que j'aime plus que tout, juste là, à côté de moi. Mon cœur déborde.

Je murmure, pour moi-même, pour Marine, pour le bébé :

Maïa: On est à la maison...

Et pour la première fois, je sens vraiment ce que ça veut dire.

L'après-midi s'étire doucement, baignée d'une lumière dorée qui caresse les murs blancs de la maison. Les derniers cartons ont été rangés, les meubles posés à leur place ou presque et les rires se sont un peu apaisés. On est tous un peu fatigués, mais heureux. Les visages sont détendus, les gestes plus lents, comme si chacun voulait suspendre encore un peu le temps.

Mon eternal flame tome1Where stories live. Discover now