Somehow, I would know ... [ ANCIENNE VERSION ]

Chapitre 2: Théâtre

Je les cherchais un peu partout sans les trouver. Je crus toutefois percevoir un sanglot à l'étage du dessus, où je vis une chambre éclairée. Je m'avançai prudemment vers la chambre où j'aperçus sans surprise les deux amoureux. Je pus voir Cameron debout me tournant le dos et Audrey assise sur un lit, se tenant la tête entre ses mains. Je savais que les sanglots venaient d'elle. Mais qu'est-ce qui lui arrivait ? J'eus du mal à me contenir et à la laisser dans cet état-là. Mais je ne pouvais définitivement pas - il aurait été malvenu que Cameron remarque ma présence. J'entendis Cameron poursuivre d'une voix cinglante qui ne lui ressemblait pas :

- Il faut que tu comprennes. Grandis, merde. Pleurer ne me fera pas revenir.

Je crois qu'on était pas faits l'un pour l'autre, c'est aussi simple que ça. Au début j'ai eu du mal à croire en nous, peut-être qu'au fond, je n'y ai jamais cru.

Je restai interdite. Ses paroles résonnaient dans ma tête - ses mensonges.

Comment osait-il lui parler de la sorte ? Pire, lui mentir ? Qu'avait-fait Audrey pour le rendre ainsi ?

Je ne savais pas. Et au fond, rien de tout ceci ne me regardait, je devais les laisser.

Pourtant, je n'arrivais pas à détacher mon regard de la scène qui se déroulait sous mes yeux. Voir Cameron, tremblant de rage, ne pouvant se résoudre à regarder Audrey dans les yeux m'interpellait. Plus encore que voir Audrey effondrée.

Audrey avança d'une voix éteinte :

- Cameron, je sais pas ce que t'as, mais t'es pas dans ton état normal. En un an j'ai appris à te connaître. Suffisamment pour discerner tes mensonges.

Crois-tu seulement à ce que tu dis ?

Peu importe, je ne suis pas ici pour m'engueuler avec toi. Je te rappelle que c'est l'anniversaire de Charly. Je devrais être à ses côtés en ce moment-même. En train de la soutenir. Pas en train de me disputer avec toi pour une raison inexistante.

Cameron eut un mouvement de surprise la coupa et rétorqua avec froideur :

- Tu peux la rejoindre, je t'ai tout dit. Juste une chose, pas la peine de venir sonner chez moi pour parler ou de me rappeler, je ne te répondrais pas. Ni demain ni plus tard.

La réaction d'Audrey fut immédiate, vacillante elle l'implora du regard.

- Parle-moi. Si tu as des problèmes, je veux être avec toi, t'aider.

Des larmes perlèrent dans les yeux de Cameron alors qu'il prenait d'ores et déjà la fuite. Sortant précipitamment de la pièce, il se cogna à moi.

- Casse-toi, m'enjoignit-il en me bousculant sans ménagement.

Sans se retourner, il traversa précipitamment le couloir et disparut au milieu des invités.

Sans attendre, je me jetai sur Audrey.

Cette dernière n'avait pas bougée. Son visage ruisselant de larmes, enfouit dans le creux de ses mains, elle ne sembla même pas remarquer ma présence. M'approchant doucement d'elle, je lui caressai le dos tendrement, désireuse de la réconforter, sans toutefois, savoir comment m'y prendre.

Lorsqu'elle m'aperçut, elle se remit à pleurer de plus belle.

D'une voix hachée elle m'avoua:

- Je croyais que c'était Cameron. Qu'il était revenu pour s'excuser.

Incapable d'en dire davantage, des larmes dévalèrent à nouveau ses joues.

- J'ai encore du mal à y croire Charly. Ça ne faisait qu'un an. Pourtant, je ne pensais pas que notre histoire se terminerait. J'y croyais, moi. J'avais oublié que dans un couple, il fallait être deux, à y croire.