Chapitre 2: Théâtre

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Je lui lançai un regard désolé tout en l'invitant à entrer.

- Je suis le premier je présume ?

- Tu présumes bien.

- Au fait, à quelle occasion est cette fête ? S'informa-t-il tout en s'adossant avec nonchalance à Clara, bougonne.


- Je m'excuse Charly, j'ai amené un boulet, constata Clara vertement.

Si t'es ici, Zak, c'est pas seulement pour te prendre une cuite et avoir accès au buffet gratuitement. T'es censé savoir qu'on fête les seize ans de Charly.

Silencieuse face à cette scène pour le moins embarrassante, j'observai Zak avec un certain amusement.

Ce dernier s'était raidit et en désespoir de cause m'adressa un "Joyeux Anniversaire".

Sa gaucherie eut le bénéfice de me faire sourire et d'oublier momentanément que nous attendions une cinquantaine de personnes devant qui j'allais devoir paraître parfaitement à l'aise. Paraître. C'était tout ce qui importait pour ce soir. Sauvegarder les apparences. Là était tout ce que l'on me demandait.

- Je suis flatté d'être invité, commenta Zak, pour une fois que Clara ne m'incruste pas chez un poux.

Clara et moi nous regardâmes éberluées. Et tandis que j'éclatais d'un rire franc, Clara sortit de ses gonds et le poussa vers la porte d'entrée.

- Zak, tu sors ! Lui aboya-t-elle sans prendre la peine de le regarder.

Celui-ci, incrédule comprit qu'elle était sérieuse et tenta de se débattre.

- Clara, arrête ça. Intervins-je soudain.

Laisse-le tranquille et laisse-le entrer.

Radiant mes paroles d'un bref mouvement de main, Clara lança un regard venimeux à ce qui lui servait de cousin.

Ne s'imposant pas plus, Zak me remercia d'un regard puis pénétra dans le salon.

Clara me prit alors par le bras et me demanda d'une voix suppliante que je ne lui connaissais pas :

- Par pitié, ignore-le et ne prends pas ses commentaires pour toi, c'est sa connerie habituelle.

- Pour une fois que je m'amuse, répliquai-je.

Agacée, Clara m'abandonna pour accueillir les invités que l'on avait malencontreusement laissés sur le pas de la porte.

La soirée débuta dans une atmosphère conviviale et détendue. Clara fit de son mieux pour me présenter à un maximum de monde tout en me mettant exagérément en avant dès qu'elle en trouvait l'occasion. Son manège me mis mal à l'aise, j'appréciais néanmoins son dévouement.

Il devait être aux alentours de dix heures quand je me pris à m'inquiéter de l'absence prolongée de ma cousine, Audrey. Elle savait comme cette fête était importante pour moi, elle ne pouvait pas être partie !

Sa meilleure amie Pauline m'avoua lorsque je vins aux nouvelles que Cameron était venu la chercher avec sa tête des mauvais jours une heure plus tôt.

Son absence me semblant s'éterniser, je partis à sa recherche.

Cameron était le petit-ami d'Audrey depuis un an. C'était quelqu'un que j'appréciais beaucoup. Et pour cause, l'année passée, il m'avait à plusieurs reprises emmenée sur sa moto faire le tour de Minnéapolis et s'était attelé plus d'une fois à me donner le sourire. C'était quelqu'un d'attentionné, de profondément gentil, blagueur mais aussi aussi doté d'un très mauvais caractère - d'un caractère bien trop ombrageux à mon goût qui dans ces moments-là me faisait craindre le pire.

Somehow, I would know ... [ ANCIENNE VERSION ]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora