Trahis misérablement II

01

- Ramzya , vient ici. Dit mon père.

Je m'arrête dans mes occupations puis sort de ma chambre afin de rejoindre le salon.

- Oui ?

Mon père se dirige vers moi d'un pas menaçant et le regard sombre, il s'arrête, me regarde longuement et me dit toujours avec la même attitude et le même regard.

-Tu prend tes clic et tes clac et tu te casse.

Il me montre du doigt la porte d'entrée et quelque seconde après s'assoit sur le canapé sans me lâcher des yeux.

-Quoi, mais pourquoi ?

Mon regard se pose sur Lemsy qui vient tout juste d'entrée en claquant la porte d'une force phénoménal, il ne m'adresse aucune attention et s'en vas à grande vitesse dans sa chambre pour s'y enfermer.

-Tu me fait honte , tu nous fait tous honte tu sali la réputation de notre famille donc je répète casse toi . TU OSE LOGER ET DORMIR SOUS MON TOIT , TU MANGE A TA FAIM ALORS QUE TU SALI MON NOM DE FAMILLE, JE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR, TU M'ENTEND ? PLUS JAMAIS , OK ?J'M'EN FOU SI TU CRÈVE DEHORS T'APPRENDRAS SE QUE SA FAIT D'ÊTRE SDF !

Je ne répond pas et le questionne du regard, il est vrai que je ne comprend absolument rien mais je n'insisterais pas a lui demander des explications car je sais comment fonctionne mon père; les coups. Après réflexion je soupire et rejoins ma chambre , je cherche ma valise en pensant a où j'ai bien pu la mettre , après l'avoir trouvé je met quelque vêtements : deux manteaux, dix pantalons et pull et trois paires de chaussures , je prend un grand sac et y fournis tout mes affaires de cours, mes livres, mon ordinateur, enfin terminer je le ferme toujours avec la pensé de ne pas savoir se qui se passe réellement, où vais-je dormir ce soir ?

-Pose ton téléphone et assis toi.

Je me retourne soudainement et vois Lemsy.

-Pourquoi ?

Il m'arrache mon portable des mains et me fait asseoir de force sur mon lit, il se dirige vers la fenêtre puis d'un geste brusque il le balance. J'ai entendu un petit Boom qui me confirme que mon portable est bel et bien éclaté au sol.

-MON PORTABLE POURQUOI TA FAIT CA ?! M'exclame ai-je.

Il se passe la main sur le visage et se retourne dans ma direction sans changer de place , il soupire et ferme la porte avec un coup de pied puis  se met en face de moi les bras le long du corps un regard inquiétant qui pourrais faire fuir un enfants tellement la frayeur baigné dans ses yeux.

-TU VOIS L'AUTRE LÀ. se met t-il a crier.

-mais pourquoi tu cris ?!

-J'CRIS PAS ..Il s'arrête un instant et reprend. Je cris pas.

Il ne parle plus et laisse les secondes défilés, la bouche légèrement ouverte comme signe de réflexion, puis Il s'assoit en face de moi et soupire en murmurant un " putain".

-Qu'est-ce qu'il ce passe Lemsy ?

-Je.. J'ai appris un truc aujourd'hui dit-il hésitant.

-Tu .. Je.. Tu vois l'au..

-Quoi ? Le coupais-je.

Je le questionne du regard en attendant avec impatiente une réponse.

-tu t'énerve pas ?

-Je comprend rien.

-Tu vois ton ... Co.. Le gars que tu fréquentais.

Fréquentais ? Pourquoi il me parle au passé ?

Ramza ? C'est surement de Ramza qu'il doit me parler, bah oui c'est le seul garçon que je côtoie donc c'est obligatoirement de lui que Lemsy me parle, je comprend pas pourquoi il me parle de lui, il a su pour nous deux ? Oh purée je vais passer un sale quart d'heure. C'est peut être pour ça que mon père m'exclu de son foyer ? Non ça serai absurde comme réaction, il m'aurait peut être insulter, ou bien m'empêcher de sortir a vie, peut être frapper comme il en a l'habitude, mais pas exclure non c'est impossible, il y a forcement autre chose, et puis pourquoi Lemsy réagit avec une certaine mélancolie sur le visage, pourquoi il ne me cris pas dessus comme il sait très bien le faire, mon frère n'est pas du tout cette personne calme après ce genre de révélation, non bien au contraire il est très impulsif et s'énerve pour un rien, c'est parfaitement mon opposé.

-J'suis perdu Lemsy lancais-je.

-Tu sais que je suis pas ce genre de personne à passer par quatre chemins mais.. Il s'arrête un instant.

-Tu me fait peur là rétroquais-je.

J'ai un petit pincements au cœur qui me fait mal physiquement comme psychologiquement j'ai un pressentiments. Un mauvais pressentiments. Depuis que je suis née Lemsy n'a jamais réagit de cette manière avec moi et... C'est vraiment pas net, je sais pas mais c'est très louche   , il a l'air déçu de quelque chose, de moi ? Mais j'n'ai rien fais. Je n'comprends rien à cette histoire et cela commence à m'inquiéter.

-Ramzya la tête de ma mère si dans dix minutes t'es encore ici je t'attrape par les cheveux jusqu'à dehors,c'est bon ? Hurle mon père et me fait sortir de mes pensées.

-D'accord. répondais-je à voix basse;

Je me lève en vitesse et range les dernières bricole dans ma valise.

-Ramza est mort. m'affirma t-il en hochant la tête.

-Arrête Lemsy c'est pas bien de jouer avec la mort des gens.

J'ai un petit bug, les yeux posaient sur l'horizon, déconnecté du monde.

-C'est.. vrai ? C'est véritablement vrai ? Vrai de vrai ?

Il hoche la tête de haut en bas , et se dirige vers la fenêtre, je le suis du regard sans cligner des yeux tellement je suis figé, scotché, comment réagir après une tel révélation ? Je pense que c'est toujours pas monter au cerveau. Mais... Mais pourquoi mes mains sont moites ? Pourquoi elles tremblent ? Pourquoi je ne sens plus les battements de mon cœur ? Pourquoi j'entend des suffoquements sortir de ma bouche ? Pourquoi je vois quelques gouttelettes sur mon drap ? Pourquoi j'ai mal à la gorge ? Pourquoi aucun son ne sort de ma bouche ?

De toute façons je sais qu'il ment , c'n'est pas vrai j'en suis sûre, il ment, il ment, oui c'est un menteur, le roi des menteurs même, bah oui mon frère c'est le genre de personne qui blague énormément, avec un très grand sens de l'humour, enfin je dirais plutôt humour noir. Alors pourquoi je me met dans un tel état ? Peut être que j'ai vraiment du mal a imaginer Ramza mort, oui voilà c'est vraiment quelque chose que je ne supporterais même une seconde l'imaginer, surtout blaguer sur se genre de chose c'est atroce, il ment, il ment. Il ment.

-Il s'est suicider hier parait-il. me dit Lemsy brutalement.

Suite, prochainement...